Israël en guerre : ce qui reste ouvert et ce qui ferme face à la menace iranienne

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Israël en guerre : ce qui reste ouvert et ce qui ferme face à la menace iranienne

Israël en état d’alerte : vivre sous la menace d’une guerre avec l’Iran

La vie quotidienne bouleversée par une situation d’urgence nationale

Depuis l’attaque israélienne contre l’Iran, une atmosphère de tension extrême enveloppe l’État hébreu. En riposte potentielle, le Commandement du Front Intérieur a décrété une situation spéciale sur tout le territoire, bouleversant radicalement la vie quotidienne des citoyens.

Une forme de mobilisation silencieuse et résiliente s’organise. Tandis que les missiles menacent, les supermarchés s’emplissent, les écoles ferment, les abris se préparent, et les services essentiels s’adaptent pour que la société continue, envers et contre tout.

Alimentation et supermarchés : une ruée vers les produits essentiels

Malgré la gravité de la situation, les commerces alimentaires restent ouverts, du petit magasin de quartier aux grands distributeurs. Pharmacies, supérettes et usines agroalimentaires comme Tnuva ou Osem poursuivent leurs activités pour assurer l’approvisionnement de base.

Les scènes observées dès l’aube rappellent les premières heures d’une crise sanitaire : files d’attente interminables, rayons dévalisés, et une affluence record. Carrefour Israël rapporte une hausse de 300 % de sa fréquentation :
“Tous les employés de Carrefour travaillent avec diligence depuis ce matin pour servir nos clients”, a assuré Michael Luboszitz, PDG de la chaîne.

Même mobilisation du côté de Shufersal, qui maintient ses magasins ouverts tout en procédant à des évaluations continues de la sécurité avec les autorités. Les achats les plus prisés : eau, pain, produits pour bébés, hygiène et piles.

Les enseignes spécialisées comme Mahsanei Elekser témoignent elles aussi d’un raz-de-marée d’achats. “À partir de 3 h du matin, les gens ont commencé à acheter des transistors, des générateurs, des lampes d’urgence”, rapporte Raz Wasner, vice-président de la chaîne. L’expérience des précédents conflits a laissé des réflexes :
“Les ventes d’un jour égalent celles d’un mois”, dit-il. Les prix sont maintenus : transistor dès 65 shekels, générateur à 800, et packs de piles dès 10 shekels.

Transports en commun : une paralysie partielle

Le réseau de transport fonctionne à capacité très réduite. L’aéroport Ben Gourion est totalement fermé : aucun vol ne décolle ni n’atterrit. Le tramway de Jérusalem et la société Dan sont à l’arrêt. Les Chemins de fer israéliens n’assurent que certaines lignes, jugées vitales. Le trafic de bus est également restreint, priorisant les trajets vers les hôpitaux.

Hôpitaux et soins : priorité aux urgences

Dans les hôpitaux, l’heure est au triage : seuls les cas urgents sont acceptés. “Nous demandons au public de ne pas venir à l’hôpital sauf nécessité absolue”, a déclaré le ministère de la Santé.

Toutes les cliniques des principales caisses d’assurance maladie sont fermées, mais des services en ligne et téléphoniques ont été renforcés :

  • Clalit : consultations virtuelles jusqu’à 23h, centres d’appels infirmiers 24h/24.

  • Maccabi : urgences médicales ouvertes (sauf à Haïfa), service en ligne 24h/24.

  • Meuhedet : urgence 24h/24 à Jérusalem, soins pour enfants, maternité et soutien psychologique joignable au *3833.

  • Leumit : plateformes en ligne et centres d’urgence accessibles.

Travail, éducation, loisirs : tout est suspendu

Le système éducatif est à l’arrêt complet, de la crèche aux universités. Cours privés, colonies, mouvements de jeunesse : tout est suspendu jusqu’à nouvel ordre.

Les lieux de travail non essentiels sont eux aussi fermés, seuls les secteurs stratégiques (eau, électricité, alimentation, services d’urgence) continuent.

Quant à la vie culturelle, elle est figée : cinémas, théâtres, cafés, restaurants, centres commerciaux, salles de sport, tout est fermé. Des mariages et événements prévus aujourd’hui ont été annulés. Dans les rues de Tel-Aviv, certains cafés tentent pourtant d’ouvrir malgré tout, témoignant d’un attachement à une forme de normalité, même fragile.

Soutien psychologique : un filet de secours pour les âmes éprouvées

Le ministère de l’Éducation et plusieurs associations ont mis en place des lignes d’écoute pour prévenir les détresses psychiques dans ce climat anxiogène.

  • Aran : 1201

  • Sahar : soutien anonyme 24h/24 au 055-9571399

  • Ministère de l’Éducation : cellule d’aide psychologique ouverte jour et nuit au *6312 ou via sherut@education.gov.il

Toutes les caisses d’assurance maladie offrent également un accompagnement psychologique en continu via leurs numéros dédiés.

En cas d’alerte : les consignes de survie

Le Commandement du Front Intérieur a rappelé les consignes vitales : rejoindre d’abord un abri blindé, sinon un escalier intérieur sans fenêtres, ou un espace central éloigné des ouvertures. Les alertes devraient précéder l’impact de 10 minutes : un laps de temps court mais décisif.

Les autorités insistent sur la nécessité de se préparer à y passer plusieurs heures, avec provisions et chargeurs.

Et après ? Une vigilance maintenue

À ce jour, les directives sont en vigueur jusqu’au samedi 14 juin à 20 h, mais tout peut évoluer à tout moment. Les Israéliens sont invités à suivre régulièrement les mises à jour officielles.

Ce nouvel état d’alerte, bien que lourd, n’est pas une première pour le pays. L’esprit d’organisation, la solidarité discrète, l’adaptabilité des familles, des commerçants et des institutions témoignent, une fois encore, de la résilience inébranlable de la société israélienne.


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