Israël, dernier rempart de l’Occident ? Douglas Murray alerte sur la dérive des valeurs

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Israël, dernier rempart de l’Occident : Douglas Murray alerte sur la dérive des valeurs

La bataille pour l'Occident : Une analyse des dérives idéologiques et culturelles

Douglas Murray, un regard sans concession sur l'Occident

Le journaliste et écrivain britannique Douglas Murray publie son dernier ouvrage, La bataille pour l'Occident, une œuvre dans laquelle il met en lumière un phénomène troublant : la tendance à imputer exclusivement à l’Occident les travers de l’humanité, alors que l’histoire mondiale est jalonnée de violence et d’injustices. Loin de nier les responsabilités des sociétés occidentales, Murray plaide pour une analyse plus équilibrée, dénonçant un discours culpabilisant qui fragilise les valeurs fondamentales de la civilisation occidentale.

Auteur de plusieurs best-sellers, notamment L’étrange mort de l’Europe et La folie de la foule, Murray s’est imposé comme une figure intellectuelle incontournable. Depuis les événements du 7 octobre et la guerre qui s’en est suivie, il affiche un soutien indéfectible à Israël, position qui renforce sa lecture critique des mouvements idéologiques contemporains.

Une radicalisation culturelle accélérée

Depuis une décennie, y compris dans des sphères autrefois considérées comme préservées, comme la littérature, une radicalisation idéologique a pris de l’ampleur. Sous l’administration Obama, l’édition s’est orientée vers des ouvrages visant à forger, dès l’enfance, une vision militante du monde.

Des livres comme This Activist Taught The d’Inocente Nagara, paru en 2012, ont marqué cette tendance. Destiné aux enfants, cet ouvrage illustre un abécédaire dans lequel chaque lettre est associée à une cause militante : L pour "LGBT", T pour "trans", X pour "Malcolm X", et A pour "Votre vérité". L’objectif affiché est clair : inculquer dès le plus jeune âge l’idée que la meilleure façon de vivre est de se comporter en révolutionnaire, en combattant le capitalisme, le patriarcat et le racisme structurel.

L'endoctrinement des nouvelles générations

La littérature enfantine a ainsi été instrumentalisée pour promouvoir une idéologie militante, où les enfants sont encouragés à voir le monde sous un prisme dichotomique : d’un côté, les "bons" (ceux qui luttent contre l’injustice), de l’autre, les "mauvais" (ceux qui perpétuent l’ordre établi).

Adam Rutherford, auteur de Comment argumenter avec un raciste, a popularisé cette approche en déclarant lors d’une conférence : « Si vous êtes raciste, vous êtes mon ennemi », laissant entendre que le racisme serait omniprésent dans les sociétés occidentales et que seule une posture militante active permettrait d’y remédier.

Cette logique a conduit à des dérives notables, comme en témoigne le livre Anti-Racist Baby d’Ibram X. Kendi, qui affirme que « les bébés blancs sont le problème ». Selon le ministère de l’Éducation de l’Arizona, les nourrissons peuvent développer des biais raciaux dès l’âge de trois mois. Cette assertion a servi de justification à des politiques d’"éducation antiraciste" appliquées dès la maternelle.

Ibram X. Kendi et la redéfinition du racisme

Ibram X. Kendi, figure de proue de cette nouvelle pensée, a construit une carrière florissante autour d’une approche binaire du racisme. Son livre Comment être antiraciste repose sur une logique où il n’existe aucune neutralité : on est soit raciste, soit antiraciste. Selon lui, « Le seul remède à la discrimination passée est une discrimination présente ».

Cette approche a conduit à des conclusions controversées : toute opposition à la discrimination positive, aux réparations pour l’esclavage ou à certaines politiques identitaires est systématiquement qualifiée de "raciste". Ceux qui ne prennent pas position sur ces sujets sont également considérés comme complices de l’oppression.

Même des figures noires conservatrices comme le juge Clarence Thomas sont qualifiées de "racistes" par Kendi, qui considère qu’un Noir ne peut être reconnu comme antiraciste que s’il adhère intégralement à son discours. Cette vision manichéenne réduit les débats à une guerre idéologique où toute nuance est perçue comme une compromission.

La politisation extrême de la société

Aux États-Unis, et plus largement en Occident, cette pensée a largement infiltré les milieux académiques, médiatiques et culturels. Elle s’est traduite par une radicalisation du militantisme, visible notamment lors des émeutes de Black Lives Matter.

Après la mort de George Floyd, le mouvement s’est transformé en une véritable force politique, entraînant des manifestations d’une ampleur inédite. Des slogans comme « Le racisme n’a pas sa place ici » ont fleuri sur les devantures des commerces, parfois en totale déconnexion avec la réalité locale.

À Portland, Seattle et d’autres grandes villes américaines, ces tensions ont dégénéré en émeutes, conduisant à la destruction de nombreux bâtiments publics et privés. Des entreprises ont affiché leur soutien aux manifestants par peur de représailles, dans une atmosphère où la dissonance était impossible.

La confusion idéologique et la réécriture de l’histoire

La radicalisation idéologique ne s’est pas limitée aux manifestations. Elle s’est également traduite par une remise en question des fondements mêmes des sociétés occidentales, notamment par le déboulonnage de statues et la réécriture de l’histoire. À Portland, même Abraham Lincoln a été pris pour cible, accusé d’avoir contribué à un système raciste.

Cette hystérie collective a conduit à une inversion des valeurs, où la destruction est perçue comme une forme légitime de justice. Les autorités locales, souvent complaisantes avec ces mouvements, ont refusé d’intervenir, laissant s’installer un climat de chaos et d’impunité.

Une menace pour l’avenir de l’Occident

Douglas Murray met en garde contre ces dérives, qui ne sont pas anodines mais participent d’une volonté de déconstruction systématique des fondements culturels occidentaux. Il souligne l’ironie d’un système où les militants prônent l’égalité et la tolérance tout en instaurant un climat d’intimidation et de censure.

Si ces tendances persistent, elles risquent de fragiliser les sociétés occidentales en sapant leurs principes de liberté d’expression, de méritocratie et de cohésion nationale. Loin d’apporter des solutions aux injustices, elles alimentent un climat de division et de ressentiment.

L’urgence d’une réponse mesurée

Face à cette montée du radicalisme idéologique, Douglas Murray appelle à un retour au bon sens et à une réaffirmation des valeurs fondamentales de l’Occident. Il ne s’agit pas de nier les injustices du passé ni de rejeter toute forme de progrès social, mais de refuser une logique de repentance perpétuelle qui affaiblit les démocraties occidentales.

L’enjeu est de taille : préserver la liberté de pensée et le droit au débat sans tomber dans une dictature morale où toute divergence est criminalisée. L’Occident, fort de son histoire et de ses principes, doit trouver un équilibre entre mémoire, justice et résilience, sans céder à une auto-flagellation destructrice.

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