Israël à la veille d’un nouveau massacre ? Les jeunes des collines tirent la sonnette d’alarme

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Israël à la veille d’un nouveau massacre ? Les jeunes des collines tirent la sonnette d’alarme

Ils vivent sur des sommets battus par le vent, loin des grandes routes, dans ces avant-postes où l’État est souvent absent. On les appelle les jeunes des collines.
Depuis des années, ces pionniers nés après la seconde Intifada tiennent des points stratégiques en Judée-Samarie, empêchent l’implantation illégale, surveillent les mouvements hostiles et comblent les vides laissés par la bureaucratie militaire.
Leur présence sur le terrain n’est pas un geste idéologique : c’est une nécessité sécuritaire. Les réseaux palestiniens eux-mêmes reconnaissent leur efficacité, parlant d’une « peur fondamentale » face à ces groupes qui, sans armes et sans structures officielles, ont réussi à conquérir et sécuriser des zones que Tsahal n’avait jamais stabilisées.

Aujourd’hui pourtant, ces jeunes sont la cible d’une campagne de délégitimation menée par des instances de sécurité israéliennes, accusés, stigmatisés, traités comme un problème plutôt que comme la première barrière contre un nouveau massacre. C’est cette réalité qu’Eliraz Fine dénonce sans détour.

Eliraz Finemilitante accuse : « Le département juif du Shin Bet est profondément politique »

Eliraz Fine, figure engagée de la défense des implantations et membre du réseau actif sur les collines de Judée-Samarie, s’est exprimée dans l’émission « Israel Morning » de Noy Bar. D’emblée, elle a dénoncé la stigmatisation systématique des jeunes des collines et l’hostilité persistante qu’ils subissent de la part du Commandement central et du département juif du Shin Bet. Selon elle, « le département juif du Shin Bet sera le bastion le plus difficile à renverser, car il est véritablement et profondément politique ».

Fine décrit une atmosphère où les pionniers des collines sont traités comme un problème interne plutôt que comme une force de sécurité déterminante. Elle affirme que depuis des années, ce département dirige une campagne de délégitimation qui rappelle les méthodes employées contre la Force 100, mais sous une forme différente, plus subtile et plus insidieuse.

« Nous voyons les fruits du travail des collines sur le terrain »

La militante insiste sur un changement stratégique majeur, impulsé selon elle par les habitants des hauteurs. « Je dirai honnêtement que nous pouvons voir de nos propres yeux le fruit du travail des collines sur le terrain », affirme-t-elle. Pour elle, les Palestiniens eux-mêmes témoignent de cet impact : « Les Arabes eux-mêmes, tout d’abord, sur leurs réseaux sociaux, on peut vraiment constater une peur fondamentale plus précisément, depuis les collines. »

Fine décrit une réalité rarement exposée : la crainte avouée par les réseaux sociaux arabes face à ce qu’ils perçoivent comme la détermination nouvelle des colons. « Ils disent que les colons ont perdu toute retenue. » Elle y voit un effet dissuasif capital, renforcé par l’approche ferme du major-général Avi Balut, dont l’influence serait ressentie jusqu’aux avant-postes les plus reculés.

La militante va plus loin : « Ces deux dernières années, ils ont conquis ici des territoires que Tsahal n’a même pas réussi à prendre à Gaza, dans les collines, sans tirer une seule balle, sans fusil, et je le dis franchement, sans même un policier, sans une avocate. C’est probablement le secret de la réussite de cette unité dans les collines. » Elle voit dans cette avancée silencieuse un élément fondamental de l’entreprise de colonisation, de protection de la population et de maintien d’une présence juive forte.

L’effet dissuasif contre tout projet d’État palestinien

Fine estime que les actions menées dans les collines ont profondément transformé le rapport de force en Judée-Samarie. Selon elle, « en raison des activités que promeuvent les jeunes des collines il existe un effet dissuasif et une compréhension qu’un État palestinien ne peut être construit ». Elle explique que les habitants des collines savent agir dans un environnement où ni les députés ni les avocats ne sont pris en considération, et où la priorité demeure la sécurité totale du territoire et de ses habitants.

 « Une campagne complètement folle » : accusations de manipulations et de fabrications

La militante décrit ensuite une campagne médiatique et institutionnelle qu’elle juge orchestrée, visant à présenter les colons comme extrémistes et violents.
« Malheureusement, actuellement, le Commandement central manifeste une réelle volonté de créer de prétendus députés et des membres du Parti travailliste par le biais de toutes sortes de condamnations et de vidéos fabriquées de toutes pièces. C’est en réalité le travail des soldats de la Force 100, mais de manières différentes. »

Elle déplore une « véritable folie des systèmes » et souligne que seule la chaîne 14 refuse de participer à cette vague de condamnations. Elle en appelle aux élus locaux, qu’elle accuse de ne pas comprendre qu’en attaquant les jeunes des collines, « ils sont en train de fragiliser la communauté ».

 Colère contre le haut commandement et avertissement d’un nouveau massacre

Selon Fine, la colère envers le Commandement central s’intensifie, en particulier dans les zones les plus exposées. Elle met en garde contre l’aveuglement de certains décideurs :
« Les gens ne comprennent pas que nous sommes à la veille d’un nouveau massacre. Dans les montagnes, ils le comprennent et agissent en conséquence. L’état-major de Tsahal a profondément réexaminé cette question. »

Cette affirmation fait écho à une inquiétude diffuse : la répétition d’un scénario similaire au 7 octobre, que les habitants des collines assurent anticiper et tenter d’empêcher.

L’arrivée de Zini au Shin Bet : un espoir de changement

Fine évoque enfin l’entrée en fonction de Zini au sein du Shin Bet, qui nourrit selon elle un nouvel espoir. « Je pense que le département juif du Shin Bet sera le bastion le plus difficile à renverser, car il est extrêmement politisé et, de plus, cloisonné au sein même du Shin Bet. Nous le savons depuis des années. »

Elle affirme que jusque-là, ce département bénéficiait d’un soutien interne, mais que ce ne sera plus le cas : « Jusqu’à présent, il n’était pas trop isolé du chef du Shin Bet, car ce dernier partageait son point de vue sur la question. Mais dès l’instant où ils ne le font pas, tout comme ils essaient de l’empêcher d’obtenir toutes sortes d’autres documents, nous supposons qu’ils l’excluent également de là, à un certain niveau, mais nous attendons des votes pour que cet endroit soit équitable. »

Cette phrase résume l’attente forte de la militante : la fin d’une ère de suspicion, et l’arrivée d’une politique plus juste envers les pionniers des collines, qu’elle présente comme les vigies de la sécurité israélienne.

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