Ruth Gottesman, 93 ans : le milliard qui a libéré des générations de médecins

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Ruth Gottesman, 93 ans : le milliard qui a libéré des générations de médecins

Ruth Gottesman, 93 ans : le milliard qui a libéré des générations de médecins

Un don colossal, un geste qui dépasse l’imaginaire

À New York, dans le Bronx, un événement sans précédent a bouleversé le monde médical américain. Une femme de 93 ans, Ruth Levy Gottesman, ancienne professeure en médecine du développement à l’Albert Einstein College of Medicine, a donné ce que personne n’avait jamais osé imaginer : un milliard de dollars, issus d’un portefeuille d’actions Berkshire Hathaway légué par son mari, l’investisseur David S. Gottesman, ami intime de Warren Buffett. Sans consignes, sans conditions. Juste une phrase : « Fais ce que tu penses être juste. »

Elle a su. Et elle a choisi.

 Le calcul qui change tout : un milliard représente 5 000 scolarités complètes

Un étudiant en médecine aux États-Unis s’endette en moyenne de 200 000 $ pour pouvoir exercer. C’est une somme qui broie des vocations, enferme des talents, oblige à choisir des spécialités lucratives pour rembourser des prêts plutôt que des spécialités vitales pour les communautés.

Le calcul est implacable :

1 000 000 000 $ ÷ 200 000 $ = 5 000.

En d’autres termes, le don de Ruth Gottesman représente l’équivalent de 5 000 scolarités complètes, alors même que l’Albert Einstein College of Medicine ne compte qu’environ 700 étudiants inscrits simultanément et 165 nouveaux par an.
Ce n’est pas un don pour une génération : c’est un don pour plusieurs siècles, une dotation capable de financer indéfiniment les frais de scolarité, année après année, promotion après promotion.

Ruth Gottesman n’a pas effacé seulement des dettes.

Elle a supprimé une barrière structurelle.

Elle a libéré la médecine de son propre système financier.

Une vie consacrée à l’éducation, un dernier acte immense

Pendant plus de cinquante ans, Ruth Gottesman a étudié les troubles d’apprentissage, accompagné des enfants en difficulté, formé des cliniciens, et observé chaque année des étudiants brillants plier sous le poids de leurs prêts. Elle a vu des vocations s’effondrer parce que le système ne pardonne pas les origines modestes.

Alors, lorsqu’elle s’est retrouvée héritière d’un portefeuille de près d’un milliard de dollars, elle n’a pas cherché la gloire, les bâtiments à son nom ou les cérémonies interminables. Elle a simplement demandé : qu’est-ce qui servirait au mieux la communauté ? Sa réponse fut radicale : offrir la liberté.

Sa donation rend désormais la scolarité entièrement gratuite pour tous les étudiants actuels et futurs en médecine, sans distinction, sans condition, sans bourse à justifier. « Je voulais rendre à l’institution qui a été mon chez-moi », a-t-elle dit. Une phrase désarmante de simplicité, pour un geste qui ne l’est pas.

 L’impact réel : changer qui peut devenir médecin, et pour qui

L’Albert Einstein College of Medicine est l’une des écoles les plus diversifiées des États-Unis : plus de 60 % de femmes, près de 50 % d’étudiants issus de minorités sous-représentées, beaucoup premiers de leur famille à faire des études supérieures.

Le milliard de Ruth Gottesman n’a pas seulement financé des études.

Il a ouvert la porte à ceux qui n’osaient même pas frapper.

Il a rendu possible la médecine d’urgence plutôt que la dermatologie, le choix du Bronx plutôt que Manhattan, le service public plutôt que la rentabilité.

Parce que quand la dette ne pousse plus derrière vous, vous avancez là où vous êtes le plus utile pas là où vous êtes le plus rentable.

Le calcul exact : un milliard qui finance plus de trente promotions entières

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’Albert Einstein College of Medicine n’accueille pas 700 nouveaux étudiants par an. Ces 700 étudiants représentent l’ensemble des quatre années du cursus, soit environ 165 admissions par an. Lorsque l’on ramène le don de Ruth Gottesman à la réalité du terrain, le résultat est saisissant :

1 milliard de dollars représente l’équivalent de 5 000 scolarités complètes.

Le calcul est simple :

5 000 étudiants potentiels ÷ 165 nouveaux étudiants par an = plus de 30 années de promotions entièrement financées.

Autrement dit, même sans rendement financier, le geste de Ruth Gottesman suffit déjà à offrir plus de trois décennies de médecine gratuite. Et dans une école où les fortunes sont gérées comme de véritables dotations universitaires, placées et capitalisées sur le long terme, cela signifie potentiellement une gratuité perpétuelle, génération après génération.

 Un héritage plus fort que les statues

Ruth Gottesman n’a pas voulu de plaques, pas voulu de salles à son nom. Son geste n’est pas un monument de marbre. Il est inscrit dans les vies de milliers de jeunes médecins qui n’auront jamais à s’endetter, et dans les vies des patients qu’ils soigneront librement.

À 93 ans, elle a rappelé au monde que la générosité radicale existe encore.

Que l’argent, même colossal, n’a de sens que lorsqu’il libère.

Que le plus puissant héritage n’est pas visible, mais transmis.

Son milliard n’est pas une fortune.

C’est un changement de système.

Une démonstration que la médecine peut redevenir un service, pas une dette.

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