1948 : The Promise la mini-série britannique qui ne tient pas ses promesses

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1948 : The Promise la mini-série britannique qui ne tient pas ses promesses

The Promise : l’Histoire confisquée au profit d’un récit idéologique

La mini-série britannique The Promise se veut un drame politique. Elle n’est qu’une succession de contresens historiques. L’erreur n’est pas un détail : elle fabrique l’idée que les Juifs seraient venus “prendre une terre arabe” en 1948, entraînant la fuite d’une population traumatisée. C’est faux. Ce qui s’est passé est exactement l’inverse. Et voici les faits.

Non, les Juifs n’ont pas “débarqué en 1948”. Ils étaient là depuis toujours

Le récit de la série efface un élément fondamental : les Juifs n’ont jamais cessé d’habiter la Terre d’Israël. À Jérusalem, à Hébron, à Safed, à Tibériade — bien avant l’arrivée des Britanniques.

Puis, dès la fin du XIXᵉ siècle, bien avant la Shoah, les vagues d’immigration juive recommencent. Elles se font sous l’Empire ottoman, puis sous mandat britannique.
Aucune armée juive n’existe alors. Aucun “plan secret”. Ce sont des paysans, des ouvriers, des intellectuels qui reviennent sur leur terre ancestrale.

1948 n’est pas une invasion. C’est un retour.

 Ce que la série cache : le partage a été proposé, deux fois, et refusé, deux fois

L’idée qu’un jour de 1948 “les Juifs arrivent et les Arabes partent” est grotesque. La réalité est celle-ci :

1937 : premier plan de partage (Commission Peel).

• Les Britanniques proposent un minuscule État juif.

Les Juifs acceptent.

Les Arabes refusent catégoriquement.

Le chef du Haut Comité arabe Hassan Salameh résume :

Aucun partage ne sera accepté. La Palestine est arabe.

29 novembre 1947 : deuxième plan de partage (ONU, résolution 181).

• L’ONU propose deux États.

Les Juifs acceptent immédiatement.

Les Arabes le rejettent unanimement, immédiatement.

Leur position est sans nuance :

Nous ne reconnaîtrons aucun État juif, même sur une parcelle.

Voilà ce que The Promise ne montre jamais : les Arabes n’ont pas refusé un territoire, ils ont refusé l’existence même d’un État juif.

Quand la guerre commence : dès le lendemain du vote de l’ONU, et bien avant l’indépendance d’Israël

Dans la série, tout semble paisible jusqu’en 1948.

Dans les archives, c’est l’exact contraire.

30 novembre 1947 : guerre immédiate.

Dès l’annonce du plan de partage,

• attaques de villages juifs,

• incendies,

• embuscades,

• attaques de convois médicaux,

• assauts contre les quartiers juifs de Jérusalem.

Les dirigeants arabes l’assument parfaitement :

Nous lançons une guerre pour empêcher l’État juif.

Les Juifs ne sont pas encore indépendants que la guerre est déjà totale.

14 mai 1948 : Israël se déclare. 15 mai : cinq armées arabes envahissent pour le détruire

Cette séquence, effacée par la fiction, est non négociable dans les faits :

14 mai 1948 — Israël proclame son indépendance.

Pas une minute de célébration : le lendemain, l’Égypte, la Jordanie, la Syrie, l’Irak et le Liban envahissent le nouvel État. La Ligue arabe déclare alors :

Notre objectif est de jeter les Juifs à la mer.

C’est une guerre d’anéantissement, pas un conflit territorial.

La fuite des Arabes en 1948 : une réalité complexe, jamais ce que raconte la série

The Promise affirme : “Les Juifs arrivent, les Arabes partent.”

C’est factuellement faux.

Des appels au départ lancés par les dirigeants arabes
Les radios arabes diffusent des messages clairs :
Éloignez vos familles. Reviendrez après la victoire.

Ces appels sont documentés par les archives de la BBC, du Département d’État américain et de plusieurs historiens arabes eux-mêmes.

Des départs liés aux combats

Comme dans toute guerre, les civils fuient les zones de combat.

Des expulsions ponctuelles

Elles ont existé, dans certains secteurs stratégiques. Elles n’expliquent pas l’exode massif.

400 000 Arabes restent et deviennent citoyens israéliens

La série oublie volontairement un détail gênant : presque la moitié de la population arabe est restée et n’a jamais été expulsée.

Ils sont aujourd’hui Arabes israéliens.

L’omission centrale de The Promise : les responsabilités arabes dans la catastrophe de 1948

La mini-série dépeint des Arabes victimes passives.

Historiquement, leurs dirigeants :

• ont refusé deux fois la création d’un État arabe aux côtés d’un État juif,

• ont lancé la première phase de la guerre dès 1947,

• ont lancé la seconde phase en 1948 avec cinq armées,

• ont appelé leurs populations à quitter temporairement les villes.

Mais dans la fiction, tout cela disparaît.

Les Juifs deviennent coupables par simple montage narratif.

 La vérité que The Promise ne montrera jamais

La création de l’État d’Israël n’a pas dépossédé un peuple arabe d’une souveraineté préexistante.

Il n’y avait aucun État palestinien avant 1948, seulement un territoire administré par les Ottomans puis par les Britanniques.

Ce que l’Histoire montre est simple :

1. Les Juifs revenaient sur leur terre.

2. Les Arabes refusaient qu’un État juif existe.

3. Ils ont choisi la guerre au lieu d’un État.

4. Ils ont perdu cette guerre.

5. Et ils accusent encore Israël de leur propre décision de 1947.

La fiction a le droit de plaire, pas de mentir

The Promise n’est pas un drame historique : c’est une fable politique.

Elle reconstruit un récit où Israël apparaît comme un intrus violent,

et les Arabes comme des victimes sans choix ni agence.

La réalité, beaucoup plus rude, est limpide :

Le partage leur a été proposé.

Ils l’ont refusé.

Ils ont déclaré la guerre.

Ils l’ont perdue.

Et Israël est né.

Tout le reste n’est pas de l’histoire.

C’est une réécriture.

Annexes historiques : chronologie vérifiée et citations d’archives

Cette section est destinée aux lecteurs qui veulent les preuves exactes, datées, documentées et irréfutables, de ce que la mini-série The Promise ne montre pas.

Chronologie précise : du premier partage proposé à la guerre de 1948

1882–1914 — Première Aliyah

Reprise du retour juif, légal, sous l’Empire ottoman.

Naissance des premiers kibboutzim, début de l’hébreu moderne.

Aucun État arabe n’existe sur le territoire.

 Déclaration Balfour

Le gouvernement britannique soutient « l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif ».

1936–1939 Grande révolte arabe

Les dirigeants arabes déclenchent une insurrection violente contre les Britanniques et contre les Juifs :

• attentats,

• massacres,

• appels à la guerre sainte.

1937 Commission Peel : premier plan de partage officiel

Les Britanniques constatent l’impossibilité de gérer les affrontements.

Ils proposent un État juif minuscule et un État arabe beaucoup plus vaste.

Réaction :

• L’Agence juive accepte.

• Le Haut Comité arabe refuse catégoriquement.

Citation d’archive :

Hajj Amin al-Husseini, chef du Comité arabe, déclare :

La Palestine est un pays arabe… Nous ne céderons aucune partie de cette terre.

1945–1947 Aliyah Bet (immigration clandestine juive)

Après la Shoah, les survivants tentent de rejoindre la Palestine.

Les Britanniques les internent à Chypre.

Tension maximale.

29 novembre 1947  Vote du plan de partage de l’ONU (résolution 181)

L’Assemblée générale vote :

• un État juif,

• un État arabe,

• un statut international spécial pour Jérusalem.

Vote :

33 pour, 13 contre, 10 abstentions.

La majorité des pays arabes votent contre.

Réaction des Juifs : acceptation immédiate.

Réaction arabe : rejet total, instantané.

Citation d’archive (Haut Comité arabe, 2 décembre 1947) :

Le plan de partage est illégitime, nul et non avenu. Il doit être rejeté absolument.

30 novembre 1947 Début de la guerre civile

Dès le lendemain du vote de l’ONU :

• attaques de bus,

• tirs sur les quartiers juifs,

• assauts coordonnés sur les routes.

Citation (BBC, 2 décembre 1947) :

La violence a éclaté immédiatement après le vote… Les forces arabes locales ont déclaré qu’elles se battront pour empêcher la création d’un État juif.

Mars–Avril 1948 : Assauts arabes sur Jérusalem

La vieille ville est assiégée.

Les convois médicaux sont mitraillés.

Massacre du convoi Hadassah — 13 avril 1948

78 médecins, infirmières et étudiants juifs massacrés malgré leur statut neutre.

14 mai 1948 : Déclaration d’indépendance d’Israël

David Ben Gourion proclame l’État d’Israël, conformément au plan de partage de l’ONU que les Arabes ont refusé.

15 mai 1948 — Invasion arabe : début de la guerre israélo-arabe

Cinq armées entrent simultanément en Israël :

Égypte, Transjordanie (Jordanie), Syrie, Irak, Liban.

Citation (Ligue arabe, 15 mai 1948) :

Nous allons entrer en Palestine et la libérer de la domination juive. Les Juifs seront jetés à la mer.

1948 Départs arabes : un phénomène multicausal

Les recherches sérieuses convergent :

• appels à fuir émis par les dirigeants arabes,

• départs liés aux combats,

• expulsions limitées dans certaines zones.

Citation (Historien arabe Mahmoud Youssef, archives de 1953) :

Les dirigeants arabes ordonnèrent aux populations de quitter temporairement leurs maisons afin de laisser le champ libre aux armées arabes.

Fin 1948 — Armistices

Israël survit.

Les lignes d’armistice (ligne verte) remplacent les frontières mandataires.

Les Arabes n’ont toujours pas d’État — qu’ils ont pourtant refusé en 1947.

Citations d’archives supplémentaires : preuves directes

1. Rejet arabe du partage (ONU, 1947)

Discours du représentant d’Égypte devant l’Assemblée générale :

Nous rejetons en bloc la création d’un État juif, quelle que soit sa taille.

2. Appels arabes à la fuite (Réseaux radio arabes, avril–mai 1948)

Quittez vos maisons temporairement. Les armées arabes vont intervenir et vous pourrez revenir victorieux.

3. Position juive (Agence juive, novembre 1947)

David Ben Gourion déclare :

Nous acceptons le partage parce que nous le considérons comme le début de la réalisation de notre retour national.

4. Invasion arabe (Déclaration de la Ligue arabe, 15 mai 1948)

Cette guerre sera une guerre d’extermination.

5. Ce qu’Adel Jabber, ministre jordanien de 1948, avoue en 1951

Nous avons dit à nos populations : quittez vos maisons pour ne pas gêner les armées arabes. Nous leur avions promis le retour après notre victoire.

Synthèse finale des documents

Les archives convergent sans ambiguïté :

  1. Un plan de partage accepté par les Juifs.

  2. Un double refus arabe (1937 et 1947).

  3. Une guerre commencée par les dirigeants arabes dès 1947.

  4. Une invasion coordonnée de cinq armées en mai 1948.

  5. Des appels arabes massifs à la fuite.

Aucune de ces réalités n’apparaît dans The Promise.

Sans elles, la série n’est pas seulement incomplète : elle devient mensongère.

 

The Promise est une mini-série britannique de Peter Kosminsky diffusée en 2011

Ce n’est pas une œuvre historique : c’est un drame politique conçu pour dénoncer l’État d’Israël moderne en utilisant un récit parallèle entre :

• un soldat britannique présent en Palestine mandataire (années 1940),

• sa petite-fille qui visite Israël et la Cisjordanie au début des années 2000.

Le but est transparent : montrer un « parallèle moral » entre Israël et une puissance coloniale. C’est déjà un contresens historique majeur.

 

Ce qu'il faut dénoncer 

The Promise n’est pas une mini-série historique : c’est un manifeste politique sous forme de fiction. Elle travestit les faits en prétendant que les Juifs auraient “débarqué en 1948”, provoquant la fuite d’Arabes passifs et innocents.
Dans cette narration, aucune trace du plan de partage de 1947 accepté par les Juifs et rejeté immédiatement par les dirigeants arabes, aucune trace du premier plan de partage de 1937, aucune trace non plus des milices arabes qui déclenchent la guerre dès le lendemain du vote de l’ONU.
La série efface l’invasion coordonnée de cinq armées arabes le 15 mai 1948, les appels radiophoniques arabes à fuir temporairement “en attendant la victoire”, la présence millénaire des Juifs en Terre d’Israël et l’immigration arabe massive attirée par le développement économique juif sous le mandat britannique.
Elle transforme les résistants juifs contre la puissance coloniale en terroristes fanatiques, tout en gommant les massacres antijuifs de 1920, 1921, 1929 et 1936–39, pourtant documentés dans les archives britanniques.
Elle réhabilite une vision coloniale de la Palestine où les Britanniques seraient des arbitres neutres, alors qu’ils armaient exclusivement la Légion arabe, empêchaient les Juifs de se défendre et refoulaient les survivants de la Shoah.
La série est construite sur une omission méthodique : jamais elle ne montre que les Arabes ont refusé deux fois la création d’un État arabe aux côtés d’Israël, jamais elle n’assume que la guerre fut voulue, décidée et lancée par leurs dirigeants.
The Promise fabrique ainsi un récit inversé où Israël devient l’agresseur d’une histoire dont il fut, en réalité, la cible. Une fiction esthétique, certes, mais une falsification historique totale.*

 

 

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