À visage découvert et sans peur : les Gazaouis exilés à Berlin racontent

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À visage découvert et sans peur : les Gazaouis exilés à Berlin racontent

À visage découvert et sans peur : les Gazaouis exilés à Berlin racontent

Des révélations sans filtre sur le Hamas, l'extrémisme en Europe et l'avenir du peuple palestinien

"Ils sont au-dessus de Gaza, même si 100 000 Gazaouis meurent, ils s'en moquent."

Dix-sept mois après le 7 octobre, la bande de Gaza demeure un "trou noir" aux yeux du monde. Tandis que la guerre se poursuit, certains jeunes Gazaouis ont quitté cette terre ravagée pour s'installer à Berlin. Loin du cauchemar de leur patrie, ils osent enfin parler librement, dressant un portrait inédit et intime de la réalité gazaouie.

Un combat pour la survie sous le joug du Hamas

Hamza, 26 ans, originaire du quartier de Rimal à Gaza, n’a pas revu sa mère depuis deux ans. Arrivé en Allemagne, il a pris son courage à deux mains et a accepté de témoigner face à une caméra israélienne, livrant des révélations rares sur la terreur imposée par le Hamas.

"Lors d'une manifestation contre la vie chère, j'ai été kidnappé par des militants en civil. À Gaza, on ne sait jamais si la personne en face est du Hamas ou non. Après m'avoir traîné dans une voiture, ils m'ont battu avant même d'arriver au poste. Pourquoi ? Parce que j'avais osé dire ces mots : 'Nous voulons vivre'. C'est un crime selon le Hamas."

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L'endoctrinement et la corruption au sein du Hamas

Hamza raconte avoir vu des amis rejoindre l'organisation terroriste non par conviction, mais pour survivre : "Beaucoup s’enrôlent uniquement pour le salaire et la voiture. J'étais à leur siège à l'Université islamique, je connais des gens qui ont intégré le Hamas juste pour l'argent."

"Le Hamas n'est pas la majorité, nous sommes la majorité."

Rami, un autre exilé gazaoui, a passé plus d'une décennie entre les prisons du Hamas, simplement pour avoir normalisé ses relations avec Israël. "Le 7 octobre, le Hamas a voulu que tout le monde voie l'attaque. Habituellement, ils interdisent aux médias de parler de leurs actions, mais là, ils voulaient montrer que le peuple les soutenait."

Aujourd’hui, Rami refuse de se cacher : "De quoi aurais-je peur ? Pourquoi devrais-je couvrir mon visage ? Nous sommes la majorité, le Hamas n’est pas la majorité."

L'extrémisme rampant en Europe

Selon les estimations, près de 40 000 Palestiniens vivent en Allemagne, majoritairement des exilés de Gaza. Ils se retrouvent au cœur de manifestations violentes, où l’on entend parfois nier le massacre du 7 octobre ou menacer Israël de mort.

"Certains ne manifestent que pour l’argent", dénonce Rami. "Ceux qui crient à pleins poumons 'Hamas, Hamas, Sinwar' sont les mêmes qui ont demandé l’asile en quittant Gaza."

Le Hamas protégé en Europe ?

Ahmed Mansour, spécialiste de la radicalisation islamiste en Europe, observe un phénomène paradoxal : "Les Gazaouis ne sont pas tous pro-Hamas en arrivant, mais ils le deviennent ici. Dans certaines communautés, ils n'ont pas le droit de penser autrement.
Ironiquement, les islamistes radicaux sont mieux protégés en Europe que dans n’importe quel pays musulman du Moyen-Orient."

L’enrôlement massif dans le Hamas : une illusion de victoire

Malgré la guerre, le Hamas continue de recruter en masse. Hamza décrit un système où la misère pousse les plus démunis à rejoindre l'organisation
: "Qui les rejoint ? Ceux qui vivent sous une tente, qui font la queue pour un repas qu'ils n'obtiennent jamais. On leur promet un salaire et ils acceptent."

Il ajoute : "Avant, il fallait attendre deux ans pour intégrer les Brigades Al-Qassam. Aujourd’hui, certains Gazaouis reçoivent 200 dollars et un uniforme pour donner l’illusion d’une force militaire."

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"Comme Daesh, mais avec un meilleur service de communication"

Manifester contre le Hamas est un acte suicidaire, explique Hamza : "Toute critique vous envoie aux urgences avec une balle dans les genoux. Alors, au lieu de risquer ma vie, je mets un drapeau du Hamas sur ma maison."

Il compare l'organisation à Daesh : "Pensez au Hamas comme à l’EI, mais avec une meilleure stratégie de communication."

L'endoctrinement à Berlin

Berlin n'est pas épargnée. Dans le quartier de Neukölln, il est dangereux de s’exprimer contre le Hamas. Une journaliste iranienne de "Bild" nous a invités à une manifestation contre "l'islamophobie", où la présence de partisans du Hamas était massive.

"Je cherche des Gazaouis qui veulent encore la paix", confie une journaliste allemande. "Je n’en ai trouvé que très peu."

"Nous avons assassiné ceux qui ont eu de la compassion pour nous"

Rami connaissait Vivian Silver, militante israélienne assassinée le 7 octobre. "Vivian était plus palestinienne que beaucoup de Palestiniens. Elle transportait nos malades pour les soigner en Israël. Le Hamas nous a empoisonnés, et le 7 octobre, nous avons tué ceux qui nous tendaient la main."

L'avenir des deux peuples

Hamza met en garde contre une vision déshumanisante du conflit : "Dire qu'il n'y a pas d'innocents à Gaza, c'est justifier n'importe quelle action contre nous. Si on pense ainsi, cela signifie qu'il n’y a aucune solution et que nous nous battrons jusqu’au dernier jour. Mais il y a 7 millions de Palestiniens qui ne disparaîtront pas."
Des blessures invisibles, des vies brisées

Au-delà des faits et de la politique, il y a les douleurs silencieuses des exilés. Hamza avoue que chaque soir, en regardant les nouvelles, il ressent une culpabilité immense : "J’ai l’impression d’avoir abandonné ma famille, mes amis… Et pourtant, que pouvais-je faire ? Si je restais, je finissais mort ou enrôlé de force."

Rami, lui, ne dort plus sans cauchemars : "Je revois les visages de ceux que j’ai laissés derrière. Certains de mes amis sont morts, d’autres sont devenus des fantômes. Moi, je suis là, libre, mais à quel prix ? La liberté a un goût amer quand on est seul."

 

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