À 52 ans, Haim Gozali , le Batman israéliendéfie les terroristes et la censure numérique

Actualités, Alyah Story, Antisémitisme/Racisme, Contre la désinformation, International, Israël - le - par .
Transférer à un amiImprimerCommenterAgrandir le texteRéduire le texte
FacebookTwitterGoogle+LinkedInPinterest
À 52 ans, Haim Gozali , le Batman israéliendéfie les terroristes et la censure numérique

Haim Gozali, 52 ans, survivant, combattant et patriote : le “Batman israélien” ne raccroche jamais.

Entre balles, calomnies et résilience : le parcours d’un homme debout

Dans l’univers brutal des arts martiaux mixtes (MMA), rares sont ceux qui traversent les décennies avec autant de cicatrices que de convictions. Haim Gozali, pionnier israélien du genre, surnommé « le Batman israélien », n’est pas simplement un vétéran de l’octogone.
À 52 ans, il est un survivant. Un homme traqué, brisé, mais debout. Et plus que jamais, il refuse de se taire ou de se retirer.

Son corps, marqué par des années de combats, porte les stigmates : des côtes brisées, une tentative d’assassinat, et un acharnement médiatique sur les réseaux sociaux. Depuis le 7 octobre, son engagement public pour Israël l’a placé dans la ligne de mire d’une haine sans frontières.

« J’ai payé le prix fort pour défendre Israël sur les réseaux. À cause d’un post à propos d’un obus, j’ai été la cible de campagnes ignobles. Plus de cent pages ont diffusé mon visage, m’accusant de soutenir le meurtre d’enfants, incitant à la violence contre moi. »

 Une nuit de cauchemar à Kiev

Le MMA, pourtant, n’est pas ce qui a failli lui coûter la vie. En Ukraine, lors d’un tournoi, c’est un drame aux allures de polar qui s’est joué.

« C’était il y a un an, avec mon fils. Un homme a fait irruption dans notre chambre d’hôtel, un couteau à la main. Mon coach, Ben-El, l’a affronté. Mais l’agresseur a sorti une arme à feu et a tiré à bout portant. Elad et moi avons couru, cherché refuge sur le toit sous une pluie battante, avant que les forces spéciales ukrainiennes ne viennent nous exfiltrer. Un miracle. »

 Le 7 octobre, fracture existentielle

Pour Gozali, tout a basculé avec le massacre du 7 octobre.

« À mes yeux, après ce jour-là, il n’y a plus d’innocents de l’autre côté. Ils sont nos ennemis. Et si on veut vivre en paix, on doit vivre seuls. Ma tante est morte dans un attentat à Jérusalem en 2000. La douleur, je la connais. Aujourd’hui, je combats avec le drapeau sur le dos. Des jeunes soldats, de moitié mon âge, donnent leur vie. Et ceux qui refusent de vivre avec nous doivent être éliminés. »

Une déclaration tranchante, qui résume la radicalité de sa vision du monde post-7 octobre : plus de compromis, plus de naïveté.

Le "Batman israélien"

Haim Gozali, surnommé le « Batman israélien », est une figure emblématique du MMA en Israël. Ancien combattant de Bellator, il est également connu pour ses prises de position politiques tranchées, notamment sur les réseaux sociaux.

Depuis l’attaque du 7 octobre 2023, Gozali a intensifié ses publications en soutien à Israël, suscitant de vives réactions.

Il a notamment publié des images de missiles israéliens portant les noms de personnalités qu’il considère comme anti-israéliennes, telles que Kanye West et des combattants musulmans de l’UFC.

Ces actions ont été largement critiquées et ont entraîné des suspensions temporaires de ses comptes sur les réseaux sociaux.

Gozali affirme que ces publications lui ont valu des menaces de mort et qu’il a même été la cible d’une tentative d’assassinat en Ukraine, où il participait à un tournoi avec son fils.

Malgré les controverses, il continue de défendre ses convictions avec détermination, affirmant que son engagement est motivé par un profond patriotisme et un désir de protéger Israël

Un guerrier sans fin, un homme sans retraite

À 52 ans, alors que d’autres songeraient à la quiétude, Gozali continue de s’entraîner pour les championnats du monde, attendus dans deux semaines en Pologne. Sa retraite sportive ? Une blague récurrente.

« J’ai annoncé ma retraite 200 fois. C’est peine perdue. Le combat, c’est ma nature. Je ne gagne plus d’argent avec ça, surtout après la catastrophe financière du Covid. Mais ça me donne de l’air, du sens. »

Son âge, il le porte comme une médaille. Sa peur de perdre ? Dissoute depuis longtemps dans les rigueurs du ring.

« Quand on accepte que la défaite est une option, on cesse d’en avoir peur. Et c’est là qu’on gagne vraiment. »

Mais qui est Haim Gozali ?

Né le 6 mai 1973 à Bat Yam, Haim Gozali est une figure emblématique des arts martiaux israéliens.
Dès l’âge de sept ans, il s’initie au karaté, inspiré par les films de ninjas, avant de se tourner vers le jiu-jitsu brésilien.
Il obtient une ceinture noire 5e dan sous la tutelle de Renzo Gracie, devenant ainsi un pionnier de la discipline en Israël.

Son parcours est marqué par une résilience hors du commun : après avoir servi dans les forces de sécurité israéliennes, il survit à une agression au couteau en 2005 alors qu’il travaillait comme videur.

En 2017, il entre dans l’histoire en devenant le premier Israélien à combattre au Madison Square Garden lors de l’événement Bellator 180. Parallèlement à sa carrière de combattant, il fonde le championnat IWCC (Israeli World Combat Championship) et dirige l’académie Renzo Gracie Israel, contribuant activement au développement du MMA dans son pays.

Malgré les controverses suscitées par certaines de ses prises de position sur les réseaux sociaux, Gozali demeure une figure centrale du sport de combat israélien, transmettant sa passion à son fils Aviv, lui-même combattant professionnel.

Vos réactions

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A voir aussi