
Israël envisage une émigration “volontaire” des Palestiniens de Gaza
Un débat au sein du gouvernement israélien
Le gouvernement israélien et les membres de la coalition continuent de débattre de l’idée d’une émigration “volontaire” des Palestiniens de la bande de Gaza, une proposition avancée le mois dernier par le président américain Donald Trump.
Lors d’une réunion tenue ce dimanche au sein du lobby de la Terre d’Israël à la Knesset, le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a qualifié cette initiative de “plan”, sans préciser si une enquête avait été menée auprès des habitants de Gaza pour déterminer combien d’entre eux souhaiteraient partir, ni quelles nations seraient disposées à les accueillir.
Un plan en cours de préparation
Malgré ces incertitudes, Smotrich a annoncé la création d’une administration dédiée à l’émigration, avec un budget alloué :
“Il faut saisir ce plan à bras-le-corps. Un travail est en cours avec l’administration américaine pour identifier les pays d’accueil et préparer la mise en place d’une administration de l’émigration au sein du ministère de la Défense.
Si nous faisons sortir 5 000 Gazaouis par jour, cela prendra un an. La logistique est complexe car il faut savoir qui va dans quel pays. Nous nous préparons à cela sous la direction du Premier ministre et du ministre de la Défense.”
Il a ajouté :
“Le budget ne sera pas un obstacle à cet événement.”
Selon lui, la haine envers Israël dans la bande de Gaza est si profonde qu’il est impossible de permettre aux Gazaouis de vivre si près de la frontière.
“Ce n’est pas un événement ordinaire, mais un potentiel de changement historique”, a-t-il déclaré.
Une émigration volontaire ou forcée ?
La ministre de la Colonisation, la députée Orit Strock, a insisté lors de la réunion sur le fait qu’il s’agissait d’une émigration “volontaire”, affirmant :
“Il n’y a pas d’autre moyen d’éliminer toute menace de Gaza sur Israël que par un plan d’émigration volontaire. Même si nous vainquons le Hamas en tant que gouvernement civil et militaire, tant que nous n’autoriserons pas la majorité de la population à émigrer, nous n’éliminerons pas la menace. Elle ne sait rien faire d’autre que penser à nous détruire. C’est leur objectif. Je le dis en tant que membre du gouvernement et du cabinet : le gouvernement assumera ses responsabilités.”
Un projet réalisable ?
Le président du lobby, le député Yuli Edelstein, a soulevé la question de la faisabilité de cette idée, déclarant :
“En plus de la lutte pour la conscience, il faut examiner comment cela peut être mis en œuvre concrètement.”
Il a ajouté :
“Des choses qui semblaient impossibles pendant des décennies sont désormais des sujets tout à fait légitimes de discussion. Il faut prendre les bonnes mesures pour rapprocher un nouveau Moyen-Orient. Ne pas manquer les opportunités qui se présentent à nous.”
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Réactions internationales et implications humanitaires
Le plan d’émigration volontaire des Palestiniens de Gaza suscite de vives réactions sur la scène internationale.
Les Nations Unies, l’Union européenne et plusieurs pays arabes et musulmans ont exprimé leur opposition, qualifiant cette initiative de violation potentielle du droit international humanitaire.
Un document interne du ministère israélien du Renseignement, divulgué en octobre 2023, proposait le transfert forcé des habitants de Gaza vers la péninsule égyptienne du Sinaï, ce qui a été perçu comme une approbation de l’épuration ethnique.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a rappelé que le droit international interdit le transfert forcé de populations protégées à l’intérieur d’un territoire occupé ou leur expulsion de ce territoire.
Il a également souligné que la population de Gaza est déjà composée à 85 % de déplacés internes, rendant toute nouvelle expulsion particulièrement préoccupante.
Par ailleurs, une cime de pays arabes, soutenue par l’Union européenne, a proposé une alternative consistant en un investissement de 50 milliards d’euros pour la reconstruction de Gaza, sans déplacement de sa population. Cependant, les États-Unis ont rejeté cette initiative, la jugeant inadaptée à la réalité sur le terrain.
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Les organisations de défense des droits de l’homme ont également exprimé leurs inquiétudes, craignant que ce plan ne conduise à un nettoyage ethnique et à une aggravation de la crise humanitaire dans la région. Elles appellent la communauté internationale à intervenir pour garantir le respect des droits des Palestiniens de Gaza et prévenir toute violation du droit international.
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