Gaza : les concessions secrètes du Hamas dévoilées

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Gaza : les concessions secrètes du Hamas dévoilées

Les accords secrets autour du plan Trump pour Gaza

Les engagements pris par le Hamas

Dans les cercles de sécurité israéliens, l’hypothèse domine que des accords ont été conclus entre le Hamas, les médiateurs et les États Unis, entraînant l’engagement du 3 octobre de libérer tous les otages puis d’entrer dans les discussions autour des vingt articles du plan présenté par le président Donald Trump.

Selon ces soupçons, les médiateurs turcs, qataris et égyptiens auraient présenté au Hamas une offre impossible à refuser. Il leur aurait été garanti que, s’ils libéraient les otages dans un délai de soixante douze heures et acceptaient d’aborder les points du plan, les membres du Hamas et du Jihad islamique palestinien resteraient dans la bande de Gaza en tant que civils, sans exil imposé par Israël.

Le démantèlement des infrastructures militaires du Hamas, initialement programmé comme une contrainte, pourrait même être réalisé par consentement, selon des paramètres négociés entre l’organisation et les médiateurs. La force internationale de stabilisation recevrait un mandat limité, sans recours à la force.

La question du désarmement

Dans cette configuration, le Hamas pourrait choisir de remettre uniquement les armes considérées comme offensives, telles que roquettes, drones ou charges destinées à percer les barrières, tout en conservant des armes dites défensives, comme les fusils, mitrailleuses, lance-roquettes ou explosifs, afin de maintenir ce qu’il qualifie de « résistance » contre Israël.

Une proposition évoquée consistait à confier ces armes à l’Autorité palestinienne, chargée de les conserver jusqu’à un usage futur qualifié de légitime. L’Autorité palestinienne a déjà rejeté cette option, mais le Hamas et le Jihad islamique cherchent à obtenir un accord qui laisserait ouverte la possibilité d’une guérilla contre Tsahal dans Gaza, voire d’attaques contre des civils.

La remise en cause des objectifs israéliens

Du point de vue israélien, même si l’un des objectifs fixés par le gouvernement, la récupération de la majorité des otages vivants ou défunts, pourrait être en voie d’accomplissement, un autre objectif crucial se trouve menacé : la chute totale du régime militaire et civil du Hamas. Tant que l’organisation conserve une présence opérationnelle, la répétition des événements du 7 octobre reste redoutée.

L’évaluation conduite depuis la base américaine installée à Kiryat Gat décrit une situation sans calendrier clair pour le démantèlement du Hamas ou le désarmement complet de Gaza.

La division en deux zones

Le plan américain prévoit une séparation durable de Gaza en deux zones. La zone rouge, sous contrôle du Hamas, représente quarante trois pour cent du territoire et accueille environ deux millions d’habitants. La zone verte, sous contrôle israélien, regrouperait deux cent mille à trois cent mille Gazaouis.

Le rôle du commandement américain consiste à assurer un flux massif d’aide humanitaire vers la zone rouge et à maintenir une surveillance aérienne. Aucun plan n’a encore été établi pour la reconstruction, la gestion des ruines, le désarmement ou la démilitarisation.

Dans la zone verte, les États Unis projettent l’installation de communautés temporaires destinées aux Palestiniens déplacés depuis la zone rouge, avec distribution d’eau, d’électricité, de soins, d’éducation et de travail. La transformation progressive de ces installations en villes permanentes nécessiterait des investissements estimés à des dizaines de milliards.

L’objectif américain est de pousser plus d’un million et demi de Gazaouis à quitter la zone rouge pour rejoindre la zone verte, laissant le Hamas face au choix de se maintenir parmi les ruines ou de se rendre pour un désarmement négocié.

Le rôle de la force internationale

La force internationale de stabilisation agirait d’abord comme barrière entre les combattants du Hamas et Tsahal le long de la ligne de séparation. Elle accompagnerait ensuite le retrait israélien et superviserait un corps de police palestinien dirigé par un comité local. Son mandat comprendrait l’accompagnement du désarmement du Hamas sans affrontement direct.

Les limites du projet américain

Même si l’Autorité palestinienne demeure pour Israël l’acteur le plus raisonnable, l’issue du plan reste incertaine. Les habitants de Gaza sont connus pour leur attachement à leurs terres, même dévastées.

Si le Hamas continue à contrôler une part significative du territoire et de la population, Israël se retrouvera face à un dilemme : occuper directement la zone rouge ou établir une administration palestinienne indépendante de l’influence du Hamas. L’Autorité palestinienne apparaît, malgré ses difficultés, comme l’option la plus probable.

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