
Quand les pieds parlent : le bouleversant destin de la fille du maître du langage corporel
Une vérité nue révélée par la posture d’un pied
C’est une scène presque biblique. Une fille ouvre la porte, pieds nus, à un homme venu faire ses adieux à une amie mourante. Il la regarde. Il regarde ses pieds. Et comprend. Elle est sa fille. Pas besoin de mots. Pas besoin d’explication. Le corps avait déjà tout dit.
Véred Feldman, actrice israélienne célèbre pour ses rôles dans les séries HaAlufa ou Mesudarim, a grandi sans connaître l’identité de son père. Jusqu’à ses 29 ans.
Jusqu’à ce moment suspendu, quelques instants avant la mort de sa mère, quand le docteur Kobi Assaf, spécialiste mondialement reconnu du langage corporel, s’est présenté à la porte.
« Quand il a vu mes pieds, il a failli s’évanouir », raconte Véred aujourd’hui. « Ma manière de poser le pied était exactement la sienne. Il a compris instantanément ». Une intuition confirmée peu après par un test ADN. Mais surtout, un lien viscéral inscrit dans la chair, la posture, les gestes, les silences.
Les gestes précèdent les mots — la génétique du corps révélée
Ce que cette histoire révèle c’est que le langage du corps n’est pas seulement le fruit d’une éducation ou d’une imitation sociale. Il est aussi génétique.
La manière de marcher, de poser le pied, de se tenir, de hausser les épaules ou même de détourner le regard — tout cela peut être inscrit dans nos gènes, transmis silencieusement d’un parent à un enfant, même s’ils ne se sont jamais connus.
« Je n’ai jamais vécu avec lui, et pourtant, dans ses gestes, je me suis reconnue », confie Véred.
Ce mystère du corps, cette mémoire inscrite dans les muscles et les nerfs, vient bouleverser notre conception de l’héritage.
Car il ne s’agit plus seulement de traits de caractère ou de prédispositions mentales. Le corps aussi parle un langage hérité.
Le corps, ce langage oublié qui sait avant nous
Depuis ce jour, la vie de Véred Feldman a basculé. Elle est devenue l’élève passionnée de son père biologique, s’est initiée à la lecture du corps comme à un art sacré, puis s’est elle-même hissée au rang d’experte. À tel point qu’elle publie aujourd’hui son premier livre : Langage secret, une œuvre hybride entre autobiographie poignante et guide initiatique sur la communication non verbale.
« Ce que nous appelons langage corporel n’est pas une discipline froide, c’est la part la plus sincère de nous-mêmes », affirme Feldman. « Il ne s’agit pas d’interpréter des signes, mais d’écouter ce que le corps dit en dépit de nos mots ».
Elle poursuit : « Je ne veux pas d’un livre qui aligne des interdictions comme “ne croisez pas les bras”. Je veux qu’on comprenne comment le cerveau pense le mouvement, comment l’inconscient sculpte nos gestes. Et comment on peut, parfois, se reprogrammer. »
Un père, un mentor, un détective des âmes
Le docteur Kobi Assaf n’est pas un inconnu en Israël. Ancien soldat du renseignement militaire, il a mis ses talents d’observation et d’analyse au service du langage corporel, collaborant avec la police,
la sécurité intérieure, et les services médicaux pour détecter le mensonge, la douleur, ou le traumatisme à travers les micro-gestes. Il a formé des centaines de professionnels, mais sa plus improbable disciple fut sa propre fille retrouvée.
« La première fois que je l’ai vue marcher, j’ai vu ma propre démarche », confia-t-il dans une interview confidentielle. « La posture, la gestuelle… C’était trop fort pour n’être qu’un hasard. C’était mon sang dans ses mouvements. »
Cette reconnaissance paternelle par le corps vient résonner comme un écho psychanalytique, une reconnaissance primale, sans mots. Une preuve biologique certes, mais surtout un aveu symbolique : le corps ne ment jamais.
Et si nos corps gardaient les secrets de notre histoire ?
Le récit de Véred Feldman est bien plus qu’une anecdote intime. Il ouvre une fenêtre vertigineuse sur la mémoire corporelle, sur l’idée que notre corps sait – et montre – bien avant que notre esprit ne comprenne.
Un héritage se transmet par les gènes, certes, mais aussi par l’énergie du mouvement, le rythme du souffle, la manière de toucher un objet ou de se mouvoir dans l’espace.
Et c’est ce que Véred souhaite aujourd’hui transmettre à son tour. Comprendre ce que dit notre corps, c’est se reconnecter à soi-même, à ses blessures, à ses désirs refoulés, à ses vérités tues.
Dans une époque saturée de paroles, de posts, de discours creux, elle rappelle que la communication authentique ne passe pas toujours par la bouche, mais par l’attitude, le regard, la tension d’un muscle, la rigidité d’un geste.
Une invitation à regarder autrement – les autres, et soi
Son livre Langage secret arrive à point nommé, à l’heure où le corps devient parfois un champ de bataille idéologique, médical ou identitaire. Feldman nous invite à cesser de regarder le corps comme une surface, un outil, un objet. Elle nous invite à le lire. À l’écouter. À s’y reconnecter, de notre besoin de vérité dans un monde saturé de faux-semblants.
Ce que nos gestes ne savent pas cacher
Dans un monde , où chacun choisit ses narrations et manipule les apparences, le langage du corps demeure la dernière frontière de vérité. Le corps parle, même quand on se tait. Et parfois, il révèle un père, une fille, une origine, un amour, une douleur ou un mensonge.
Véred Feldman, en donnant à voir et à lire cette mémoire silencieuse, nous offre plus qu’un témoignage. Elle nous tend un miroir. Pas pour y contempler notre image, mais pour y deviner enfin notre vérité.
Qui est Kobi Assaf
Kobi Assaf est un expert israélien reconnu dans le domaine du langage corporel. Il est le fondateur et PDG de “My Tree in Israel”, une entreprise qui vise à renforcer les liens entre les individus et la terre d’Israël à travers des initiatives agricoles et culturelles.
Son expertise en communication non verbale est attestée par son implication dans des projets éducatifs et culturels en Israël.
Il est également connu pour ses contributions dans le domaine de l’art contemporain, comme en témoigne sa présence dans des galeries telles que Zemack Contemporary Art à Tel Aviv.
L’histoire personnelle de Kobi Assaf a récemment attiré l’attention du public lorsqu’il a reconnu sa fille biologique, l’actrice israélienne Véred Feldman, en observant simplement sa posture et sa démarche. Cette révélation a mis en lumière la profondeur de son expertise en langage corporel et a suscité un intérêt renouvelé pour cette discipline en Israël.
En tant que figure influente dans son domaine, Kobi Assaf continue de promouvoir la compréhension du langage corporel, tant à travers ses initiatives professionnelles que par son histoire personnelle inspirante.