Julien Pellet

Je suis né en 1982 à Lausanne (Suisse) dans une famille juive traditionaliste et peu pratiquante. A l'âge de 16-17 ans, les discussions autour de l'actualité proche-orientale avec mes amis non-juifs me poussent à m'intéresser d'avantage à mes racines juives et à me rapprocher de la communauté.
Ce rapprochement s'accentue pendant mes études de droit, au cours desquelles je suis actif, entre autres, au sein de l'association locale des étudiants juifs.
Mon Bachelor en poche, je délaisse le droit pour me consacrer à la lutte contre l'antisémitisme avec l'association CICAD, basée à Genève. Puis, en 2010, les montagnes suisses cèdent la place aux collines de Jérusalem, où j'étudie à la yéshiva Machon Meir.
Une expérience qui durera 2 ans et au terme de laquelle je rentre en Suisse pour partager mon temps entre la CICAD et l'école juive de Lausanne, où je découvre les joies (et parfois les peines !) de l'enseignement.
Mais Jérusalem me réclame à nouveau et c'est grâce à celle qui finira par devenir ma femme que j'y fais mon grand retour à l'été 2014, accueilli comme il se doit par les roquettes du Hamas.

Les articles de Julien Pellet

Marathon de Jérusalem plus de 26000 participants !

marathon de jérusalem 26000 participants

Plus de 26 000 personnes, venues de 60 pays différents, ont participé vendredi 13 mars au marathon de Jérusalem, répartis en 7 catégories: marathon complet (42,2 km), semi-marathon (21 km), parcours de 10 km, parcours populaire de 5 km, parcours familial de 1,7 km, parcours "communautaire" de 800 m et parcours pour "handcycles" de 16 km. Au même moment, se tenait en ville un festival avec représentations théâtrales, concerts et de nombreuses autres activités.

Le vainqueur du marathon cette année s'appelle Dabi Tadesse Yae, âgé de 26 ans, et vient d'Ethiopie. Il a terminé le parcours de 42,2 km en 2 heures, 18 minutes et 20 secondes.

En raison du marathon, de nombreuses routes étaient fermées depuis 5h45 du matin. Les routes ont été rouvertes à la fin de la course.

 

Source: Walla News - 13 mars 2015

Traduction et adaptation: Julien Pellet


Décés de la reine du cinéma israélien, Lia van Leer

Lia van Leer cinéma israèlien

La reine du cinéma israélien, Lia van Leer, est décédée vendredi 13 mars à l'hôpital Sha'areï Zedek de Jérusalem. Elle était âgée de 90 ans.

Van Leer était une véritable pionnière sioniste qui a fait figure de précurseur en apportant à son pays des films de grand qualité et en transformant les Israéliens en cinéastes de grande qualité.

Van Leer a fondé les cinémathèques de Jérusalem, Tel-Aviv et Haïfa - des cinémas dédiés aux meilleurs films d'art, films classiques et films israéliens - sur le modèle de la Cinémathèque Française. Elle a créé les Archives Israéliennes du Film, les plus grandes archives du Moyen-Orient, situées à la Cinémathèque de Jérusalem. Elle a également fondé le Festival du Film de Jérusalem.

Aussi impressionnante que puisse être la liste de ses réalisations, celle-ci est impuissante à résumer l'impact du travail de van Leer, travail pour lequel elle a reçu le Prix d'Israël en 2004. Bien qu'il y ait eu de nombreux grands cinéastes et producteurs israéliens, le cinéma ici n'aurait jamais pu se développer et devenir l'industrie de qualité et d'envergure mondiale qu'il est aujourd'hui, sans sa contribution. [...]

"Elle travaillait avec l'amour du cinéma et l'amour de son prochain, pour le bien de la culture cinématographique à Jérusalem, en Israël et dans le monde" a déclaré Noa Regev, directrice de la Cinémathèque de Jérusalem. "Elle va énormément me manquer, de même que l'immense quantité d'espoir et d'inspiration qu'elle m'a transmis. Elle va manquer à tout le monde, en tant que femme de culture qui, durant des décennies, a été l'une des figures de proue de ce mouvement en Israël".

Van Leer est née Lia Greenberg en 1924 dans la région de Bessarabie, alors en Roumanie. Elle voyage en Palestine en 1940 afin de visiter sa sœur à Tel-Aviv et c'est là qu'elle se trouve au moment où éclate la Seconde Guerre mondiale; elle apprend à ce moment que ses parents ont été tués, une tragédie qu'elle évoquera rarement par la suite.

Elle étudie à l'Université Hébraïque de Jérusalem et rencontre Wim van Leer, un industriel hollandais qui, comme elle, est un passionné de films. Ils se marient au début des années 50. [...]

Les van Leer s'installent à Haïfa, mais voyagent également de par le monde en fonction des affaires de Wim [...]. Partout où ils se rendent, ils vont voir des films et, chaque fois que c'est possible, ils achètent des copies pour les ramener en Israël.

Cette collection personnelle a servi de base au Good Cinema Club, devenu par la suite la Cinémathèque de Haifa. [...]

Au début des années 70, van Leer fonde les cinémathèques de Haïfa et de Tel-Aviv puis déménage avec son mari dans la capitale, où elle fonde celle de Jérusalem. [...]

Le Festival du Film de Jérusalem, qu'elle fonde en 1984, est basé sur les grands festivals européens tels que Cannes et Venise; 200 films provenant de 50 pays sont projetés en 10 jours. [...]

La liste des invités au Festival ainsi qu'à la Cinémathèque de Jérusalem au cours des années ressemble à un Who's Who de Hollywood et du cinéma mondial: Jeanne Moreau, Lillian Gish, Warren Beatty, Robert De Niro, Anthony Minghella, Emir Kusturica, David Mamet, Chen Kaige, John Malkovich, les frères Dardenne, Stephen Frears, Marcello Mastroianni, Cristian Mungiu, Chantal Akerman, les frères Taviani, Fanny Ardant, Roman Polanski, Jane Fonda, Ang Lee, Bob Hoskins, Terrence Malick, Claude Lelouch, Chris Marker, Wim Wenders, Krzysztof Zanussi, Chan-wook Park et de nombreux autres.

Van Leer, reconnue sur la scène internationale du cinéma, a officié en tant que Présidente du jury du Festival International de Berlin en 1995, ainsi que comme jurée au Festival de Cannes.

Elle est décorée de l'Ordre National du Mérite, qui lui a été remis par le Président français François Mitterand. [...]

 

Source: Jerusalem Post, 14 mars 2015

Traduction et adaptation: Julien Pellet


Ouverture de la première ambassade d'Israël en Lituanie

Première ambassade d'israel en lituanie

Israël a ouvert sa première ambassade en Lituanie.

L'événement a été célébré au cours d'une cérémonie jeudi 12 mars, selon le Baltic News Service, dans la capitale Vilnius, où un habitant sur quatre était juif avant la Shoah.

La grande majorité des 250 000 Juifs qui vivaient en Lituanie ont été tués par les nazis et leurs collaborateurs locaux.

Amir Maimon est le premier ambassadeur israélien en cette terre baltique.

La Lituanie a ouvert une ambassade en Israël peu après l'établissement de relations diplomatiques entre les deux pays, en 1992 - une année après que la Lituanie eu retrouvé son indépendance suite à la chute de l'Union Soviétique. En 2012, la Lituanie, qui est membre de l'Union Européenne depuis 2003, a nommé un attaché commercial en Israël.

Israël s'était cependant abstenu d'ouvrir une ambassade en Lituanie. L'Etat juif était jusqu'à présent représenté par l'ambassade israélienne de Lettonie, sise à Riga.

"Voir flotter le drapeau [israélien] ici, à Vilnius, revêt une signification particulière. Ce pays est un pilier de l'héritage juif, d'où sont issus certains des plus grand penseurs juifs", a indiqué Dan Ushpizin, un diplomate israélien qui assistait à la cérémonie de jeudi.

Au cours de la cérémonie d'inauguration, un rabbin a fixé une mezuzah à la porte de l'ambassade, selon BNS.

Au cours des récentes années, le parallèle effectué par l'Etat lituanien entre nazisme et communisme - la Lituanie est le seul pays à soutenir que son peuple a été victime d'un génocide perpétré par l'Union Soviétique - a endommagé la réputation du pays, aussi bien en Israël que dans le reste du monde; de nombreuses personnes ont en effet interprété cette prétention comme un moyen de disculper la Lituanie de la complicité appuyée du gouvernement de l'époque dans la Shoah.

En 2008, des procureurs lituaniens ont commencé à enquêter sur trois rescapés de la Shoah, suspectés de crimes de guerre prétendument commis au cours de la Seconde Guerre mondiale. L'enquête, ayant provoqué un tollé international, a été abandonnée.

 

Source: Jerusalem Post - 14 mars 2015

Traduction et adaptation: Julien Pellet


Le groupe terroriste lance le hashtag "#AskHamas"

compte twitter du Hamas

Le groupe terroriste lance le hashtag "#AskHamas" et encourage les utilisateurs de Twitter à lui poser des questions, afin d'améliorer son image.

L'organisation palestinienne, considérée par une majorité de pays occidentaux comme un groupe terroriste, a inauguré cette semaine une campagne sans précédent sur les réseaux sociaux avec le hashtag "#AskHamas".

"Le but de cette campagne est de modifier la perception du Hamas comme une organisation terroriste et de le faire apparaître comme un mouvement de libération" explique Taher Nunu, porte-parole du Hamas à Gaza. C'est pourquoi la campagne, qui vise l'Occident, est menée en anglais. Elle a débuté ce vendredi (13 mars) et doit durer au moins 5 jours.

Chaque jour, un autre dirigeant du groupe à Gaza répondra aux questions des utilisateurs. Les dirigeants sélectionnés jusqu'à présent représentent différents aspects du groupe: le premier est un dirigeant politique, le deuxième une figure majeure de la branche armée du Hamas, le troisième un prisonnier libéré, et la quatrième une femme.

Ces quatre "élus" sont: Ismail Haniyeh, dirigeant politique, Abo Obayda, porte-parole de la branche militaire, Rawhi Mushtaha, terroriste relâché avec d'autres prisonniers en échange du soldat israélien Guilad Shalit [kidnappé en juin 2006 par le Hamas, NdT], et Huda Naim, représentante du Hamas au Parlement palestinien.

La campagne a largement fait parler d'elle sur Twitter, avant même d'avoir débuté. Des milliers de personnes, dont de nombreux Israéliens, ont utilisé le hashtag pour poser des questions - certaines sérieuses, d'autres dénigrantes et d'autres encore ne faisant que ridiculiser l'idée de cette campagne. De nombreuses personnes ont demandé si les Etats européens avaient des discussions secrètes avec le Hamas; la réponse obtenue confirme que "sans dévoiler trop de détails et sans donner de noms, le Hamas dialogue effectivement avec quelques Etats en Europe."

Un utilisateur a demandé à Rawhi Mushtaha s'il avait honte de "ne valoir que 1/1027ème de Guilad Shalit". [NdT: Guilad Shalit a été relâché par le Hamas en octobre 2011 en échange de 1027 terroristes emprisonnés en Israël].  Il a répondu que "le kidnapping de Shalit nous a permis de retenir l'ensemble de l'armée israélienne en otage; et ils disent qu'ils ont la quatrième armée au monde".

Aaron Shiloh, un docteur de Philadelphie, a demandé à Mushtaha si on servait des falafels et du 'humus dans les tunnels de Gaza; sa réponse, tout aussi sarcastique: "Si je dis oui, est-ce qu'Israël va imposer des restrictions sur tous les ingrédients entrant dans la composition des falafels et du 'humus ?"

Les dirigeants du Hamas ont tenté de gérer les questions embarrassantes et de créer une image "humaine" du groupe terroriste. A la question de savoir ce qu'ils considéraient comme plus grave entre la mort d'un enfant juif ou celle d'un enfant palestinien, ils ont répondu qu'ils ne se réjouissaient de la mort d'aucun être humain. "Nous voulons la liberté pour nos enfants, pas les tuer !" [...]

 

Source: Ynet News, 15 mars 2015

Traduction et adaptation: Julien Pellet