Rencontre sous haute tension : l’homme de Trump dialogue avec l’un des cerveaux du 7 octobre

Actualités, Alyah Story, Antisémitisme/Racisme, Contre la désinformation, International, Israël - le - par .
Transférer à un amiImprimerCommenterAgrandir le texteRéduire le texte
FacebookTwitterGoogle+LinkedInPinterest
Rencontre sous haute tension : l’homme de Trump dialogue avec l’un des cerveaux du 7 octobre

La rencontre annoncée entre Steve Witkoff, envoyé spécial du président Donald Trump, et Khalil al‑Hayya, négociateur de Hamas

Une réunion de haute tension se profile entre Washington et le mouvement palestinien : Steve Witkoff, chargé par l’administration Trump de porter les pourparlers relatifs à la bande de Gaza, est en cours d’organisation d’un entretien avec Khalil al-Hayya, un des plus hauts responsables du Hamas.
Bien que l’organisation soit formellement désignée comme terroriste par les États-Unis, cette démarche diplomatique reflète une volonté américaine de maintenir un canal de communication direct. 

Un canal revendiqué malgré la désignation terroriste

Selon un article du New York Times cité par C14, Steve Witkoff « envisage de tenir une nouvelle réunion avec Khalil al-Hayya ».  Le but serait d’examiner les modalités d’un cesse-z-le-feu à Gaza, dans un contexte où l’administration américaine souhaite impulser un cadre de règlement pour la bande de Gaza.  Les sources précisent que la date reste à fixer et que l’agenda pourrait évoluer. 

Le fait d’envisager un tel échange « illustre que M. Witkoff n’est pas intimidé par les critiques israéliennes et américaines selon lesquelles un contact avec le Hamas confère une légitimité injustifiée au groupe ». 

Un précédent en octobre dans l’ombre de l’actualité

Il ne s’agirait pas du premier face-à-face entre les deux hommes : en octobre dernier, à l’occasion des tractations ayant précédé un accord de cesse-z-le-feu, Witkoff et al-Hayya se sont déjà rencontrés au Caire.  Lors de cette rencontre, Steve Witkoff a raconté, dans une interview à « 60 Minutes », qu’il avait « exprimé nos condoléances pour qu’il ait perdu son fils », soulignant qu’il avait lui-même enterré un fils : « Nous étions tous deux membres du même club épouvantable — des parents qui ont enterré leurs enfants. » 

Cette dimension personnelle renforce symboliquement l’échange : au-delà du jeu politique, un rare moment d’humanité – même au cœur de négociations aussi sensibles.

Les enjeux évoqués

Parmi les questions prévues à l’agenda figurent le prolongement de la trêve à Gaza et les efforts de stabilisation.  Le rapport précise que Witkoff n’est pas l’unique émissaire américain à avoir déjà eu des contacts avec le Hamas : Adam Boehler, envoyé spécial de l’administration pour les otages, a eu plusieurs entretiens avec des responsables du Hamas à Doha en mars dernier. 

Le défi est manifeste : comment maintenir une ligne de communication ouverte avec une organisation légalement qualifiée de terroriste, tout en poursuivant les exigences de sécurité israéliennes et les attentes des alliés américains ?

La rencontre proposée entre Steve Witkoff et Khalil al-Hayya marque une escalade dans l’approche diplomatique américaine à l’égard du Hamas. Elle interroge les équilibres entre pragmatisme et principes, entre communication directe et légitimation. À l’heure où les regards sont braqués sur Gaza et ses lendemains, ce contact — s’il se concrétise — pourrait modifier la dynamique diplomatique du conflit.

Vos réactions

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A voir aussi