L’UE invente la police fantôme : 3 000 ‘palestiniens’ pour Gaza… sans Autorité palestinienne

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L’UE invente la police fantôme : 3 000 ‘palestiniens’ pour Gaza… sans Autorité palestinienne

L’UE veut former 3 000 « policiers palestiniens » pour Gaza : un projet explosif en plein vide sécuritaire

Une force palestinienne pour Gaza sans le Hamas… et sans véritable Autorité palestinienne ?

Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne s’apprêtent à débattre, la semaine prochaine, d’un projet hautement sensible : la formation de 3 000 « policiers palestiniens » destinés à être déployés dans la bande de Gaza, alors même que ni le Hamas ni l’Autorité palestinienne n’y exercent plus d’autorité réelle.
L’information, dévoilée par Reuters, précise que ces policiers seraient « officiellement enregistrés auprès de l’Autorité palestinienne », malgré l’absence de cette dernière sur le terrain.

Cette réunion du 20 novembre doit examiner les options proposées par le Service européen pour l’action extérieure afin de contribuer à la mise en œuvre du plan en 20 points du président américain Donald Trump pour Gaza.

Le projet européen : une extension des missions civiles déjà engagées

Le document préparé pour cette réunion propose d’étendre les deux missions civiles de l’Union européenne existantes. Ces missions, centrées sur l’assistance aux contrôles frontaliers et sur le soutien aux réformes policières et judiciaires de l’Autorité palestinienne, deviendraient le cœur du dispositif européen pour « reconstruire » la sécurité à Gaza.

La mission de soutien à la police de l’UE pourrait, selon le texte, « prendre l’initiative de former les forces de police palestiniennes à Gaza en fournissant une formation et un soutien directs à environ 3 000 policiers “palestiniens” (enregistrés comme tels auprès de l’Autorité palestinienne) de Gaza, dans le but de former par la suite l’ensemble des 13 000 forces de police palestiniennes ».

Autrement dit, Bruxelles envisage non seulement une force initiale de 3 000 hommes, mais la reconstruction complète du système policier palestinien, pourtant profondément infiltré par les ramifications du Fatah et les sympathies pro-Hamas dans ses échelons inférieurs.

Le document évoque également une éventuelle extension de la mission de surveillance civile au point de passage de Rafah, déjà évoquée avant l’accord sur les otages de janvier 2025, à d’autres postes-frontières. Mais Reuters souligne « l’incertitude » entourant la possibilité réelle de mettre en œuvre ces projets. L’opposition israélienne est claire : pas question de voir à Gaza une force armée liée à l’Autorité palestinienne après le démantèlement du Hamas.

20 000 soldats indonésiens en renfort : une « force de stabilisation » à définir

Dans cette confusion diplomatique, un autre acteur s’avance. Le ministre indonésien de la Défense, Sipri Simsudin, a révélé à Jakarta que l’Indonésie avait formé 20 000 soldats destinés à intégrer une future « force de stabilisation » dans la bande de Gaza.

Lors d’un point de presse, il a expliqué que la mission précise de ces troupes n’était pas encore définie, mais qu’elles seraient principalement déployées dans les secteurs de la santé et de la construction. Il a ajouté : « Nous étudions les différentes possibilités quant au rôle que l’Indonésie pourra jouer dans les efforts de paix ».

 Une architecture internationale fragile, face à la réalité du terrain

Le contraste est flagrant entre les ambitions diplomatiques et la réalité sécuritaire.

Alors que l’Union européenne et l’Indonésie imaginent des forces hybrides, policières ou humanitaires, Israël rappelle que la priorité absolue reste l’élimination complète des infrastructures du Hamas et la prévention de toute reconstitution d’un appareil sécuritaire hostile sous un autre label.

La création d’une force de « policiers palestiniens » enregistrés auprès d’une Autorité palestinienne qui n’a jamais exercé le moindre contrôle durable sur Gaza depuis 2007 expose un vide politique évident.

Le projet européen, présenté comme une solution, révèle surtout l’immense incertitude internationale sur l’avenir de Gaza et la crainte récurrente de voir le vide laissé par le Hamas devenir un nouveau terreau de chaos.

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