
Ces bornes de gel hydroalcoolique proposent un lavage de main et un lavage de cerveau
Dans les lieux publics, entreprises, commerces, restaurants, bars... les bornes de gel hydroalcooliques vont devenir omniprésentes dans notre quotidien.
Mais qui va payer la facture de cette distribution de gel ? Les petits entrepreneurs, commerçants et restaurateurs déjà durement touchés par la crise ?
Une nouvelle tendance pourrait bien changer la donne : les bornes sponsorisées qui vont au contraire leur permettre de générer des revenus publicitaires. Une aubaine aussi pour les marques souhaitant accéder à ce « temps de cerveau disponible » et parfaitement géolocalisé.
Des bornes sponsorisées qui rémunèrent les établissements
Accéder à des espaces publicitaires ultra-ciblés et jusqu'alors difficilement atteignables, les marques en rêvent. Deliveroo s'imagine probablement déjà dans tous les restaurants. Chanel dans les parfumeries. Pernot Ricard dans les bars. Nespresso dans les cafés. What else ?
La majorité des gérants de petits établissements durement touchés par la crise sont bien loin de ces préoccupations de publicitaires parisiens. En revanche, ces bornes sponsorisées sont pour eux l'opportunité de se faire rémunérer pour cet emplacement et d'avoir gratuitement à disposition du gel et un distributeur. Intéressant quand on sait que ces derniers risquent de devenir de plus en plus coûteux et complexes...
Du système D vers des distributeurs « sans-contact » et multifonctions (façon « Inspecteur Gadget »)
Si aujourd'hui dans l'urgence ou le manque de moyens, le système D prévaut, avec bien souvent des pompes à gel installées sur une table, d'un point de vue sanitaire, la généralisation des distributions « sans contact » paraît inévitable.
« Lorsque vous touchez le bouton poussoir d'une pompe de gel hydroalcoolique dans un lieu fréquenté, c'est presque comme si un malade du Covid vous éternuait sur la main. Cela pose un véritable problème si le lavage est imparfait ou pour tous ceux qui appuient sans s'apercevoir que la borne est vide. Tel un jeu de chaise musicale, à chaque tour, celui qui arrive le dernier a perdu. » alerte Nicolas Sclippa, cofondateur de HydroCool, l'entreprise qui a inventé une borne de gel hydroalcoolique intelligente, sans-contact, personnalisable et sponsorisable.
Fabriquée en France, la borne est constituée d'un système modulable permettant d'intégrer d'innombrables fonctionnalités (façon « Inspecteur Gadget ») : écrans, badgeuses d'entreprise, distributeurs de masques, de gants, de lingettes désinfectantes, etc...
Les multiples vocations des bornes hydroalcooliques alimentent tous les fantasmes
Car au-delà de l'aspect strictement sanitaire, beaucoup imaginent en effet un avenir pérenne pour ces bornes aux multiples fonctionnalités. Dans les grandes entreprises, par exemple, chacun y projette ses fantasmes.
« Les ingénieurs imaginent un objet connecté pour récolter du big data. Les créatifs rêvent déjà d'une borne designée par Philippe Starck. Et aux étages dans les bureaux, certains « happyness manager » font le pari que la borne hydroalcoolique conviviale détrônera la machine à café en tant que lieu informel de sociabilisation joyeuse à 1 mètre de distance ! Enfin, le PDG y voit le nouveau Totem symbole de sa marque, dressé à l'accueil de son entreprise. » relate Maud Lalo, l'associée de Nicolas, qui reçoit chaque jour de nombreuses et diverses sollicitations pour l'installation de ses bornes intelligentes.
De tels discours sont en revanche à des années-lumière des préoccupations des petites artisans, commerçants et restaurateurs accablés aujourd'hui par de graves difficultés de trésorerie. Pour eux, l'avenir c'est surtout de sauver leur établissement en danger. Alors si le Totem de ces grandes marques peut rapporter un peu d'argent tous les mois... c'est toujours un petit coup de pousse à saisir.
Lavage de main ou pas, en ces temps de crise, ils attendent surtout à bras ouverts toutes les initiatives qui leur permettront de se serrer les coudes et de garder la tête hors de l'eau.
Bonjour, notre borne Gel Express en photo ne permet pas d’être sponsorisée. Merci de la retirer au plus vite de l’article ou de masquer notre marque.
Eric Le Mené