« On nous a crié Am Israël Haï » : l’incroyable accueil d’un groupe juif en Syrie -vidéo-

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« On nous a crié Am Israël Haï » : l’incroyable accueil d’un groupe juif en Syrie -vidéo-

À visage découvert dans Damas : la délégation juive qui bouleverse les récits de guerre

« On nous a crié Am Israël Haï » : l’incroyable accueil d’un groupe juif en Syrie

En plein cœur de Damas, capitale d’un pays officiellement en guerre avec Israël, treize Juifs coiffés de kippot ont marché librement dans les rues.
Filmés  par les objectifs des téléphones portables, les images de ce moment improbable révèlent un contraste saisissant entre les tensions géopolitiques persistantes et l’émotion réelle de la population locale.

 

Le voyage a été initié par Avi Gold, aventurier notoire et globe-trotteur revendiquant plus de 150 pays au compteur. Il raconte à la chaîne N12 :
« C’était un voyage exceptionnel. Nous avons été accueillis en Syrie avec des embrassades et des accolades. Les Syriens qui nous ont croisés nous ont crié des paroles magnifiques, comme : ‘Am Israël Haï’, ‘Revenez la prochaine fois avec Tsahal’, ou encore ‘Shabbat Shalom’. »

Un accueil fraternel au pays de l’ennemi

Selon Avi Gold, la délégation était principalement composée de Juifs américains et s’est rendue à Damas peu avant les fêtes de Tichri. Certains membres du groupe auraient même rencontré des responsables du régime syrien, bien que l’identité de ces derniers n’ait pas été précisée.

Ce qui frappe davantage encore, c’est l’émotion partagée dans les rues. « Ils nous ont dit que nous étions les bienvenus, qu’ils priaient pour la paix, et que nous avions été éloignés trop longtemps », rapporte encore Avi Gold.

Un shofar jusqu’à Damas : hommage au dernier Juif de Syrie

Dans une autre séquence partagée sur ses réseaux sociaux, on voit Avi Gold brandir un shofar. Face à la caméra, il déclare :
« Un shofar jusqu’à Damas, en Syrie, pour le remettre au dernier Juif qui vit encore ici, Bechor Simantov. Nous sommes en pleine période des fêtes, et je suis venu lui apporter un shofar pour Roch Hachana et Yom Kippour. Nous sommes allés jusqu’à son domicile. »

Bechor Simantov, longtemps considéré comme le dernier Juif vivant officiellement à Damas, est le gardien d’un héritage disparu. À travers lui, c’est toute une mémoire juive syrienne millénaire que ce voyage semble vouloir honorer.

Un repas cachère en territoire syrien : le feu du rabbin dans une boulangerie de Damas

Autre scène inattendue : dans une boulangerie traditionnelle de Damas, le rabbin de la délégation a allumé lui-même le feu du four et préparé un repas strictement cachère.
Avi Gold, encore ému, témoigne :
« Je n’aurais jamais cru de ma vie que je pourrais manger de la nourriture strictement cachère en Syrie. Le rabbin qui nous accompagnait s’est rendu dans une boulangerie locale, a allumé le feu du four lui-même, et a préparé des pains frais, du houmous, des salades et de la viande, selon toutes les règles de la cacherout. »

Une faille dans le mur de l’hostilité : Damas, Jérusalem, Washington ?

Ce voyage survient alors que des rumeurs insistantes évoquent des pourparlers secrets entre Israël, les États-Unis et la Syrie, en vue d’un potentiel accord sécuritaire régional.
Officiellement, aucun lien diplomatique n’existe entre Jérusalem et Damas depuis la guerre de 1948, et encore moins depuis celle de 1973. Pourtant, les images de Juifs accueillis à bras ouverts dans la capitale syrienne remettent en cause bien des dogmes.

Quant aux modalités exactes de l’entrée du groupe sur le territoire syrien, elles restent entourées de mystère. Aucun détail n’a filtré sur les visas, ni sur les arrangements éventuels avec les services syriens.

Mémoire juive, mémoire syrienne : le passé refait surface

Ce que révèlent surtout ces images, c’est la persistance d’un lien, d’une nostalgie partagée, entre les Juifs et certaines terres arabes d’où ils ont été chassés.
Damas, qui comptait autrefois plusieurs milliers de Juifs, n’en héberge aujourd’hui plus aucun officiellement. Mais le souvenir, lui, reste vif – dans les ruelles, les synagogues désaffectées, les pierres gravées, et, visiblement, dans certains cœurs.

Une vidéo qui secoue les réseaux et les récits établis

Les images d’Avi Gold ont provoqué un choc, tant en Israël que dans le monde arabe. Pour certains, il s’agit d’une opération de communication orchestrée ; pour d’autres, d’un témoignage vivant du fait que la haine n’est jamais irréversible. Ce que l’on voit, ce que l’on entend, ce sont des sourires, des chants, des bras ouverts. Ce que l’on devine : une mémoire en train de revenir, de revivre.

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