Minute par minute : enquête de Tsahal – la bataille du kibboutz Beri le 7 octobre -vidéo-

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Minute par minute : enquête de Tsahal – la bataille du kibboutz Bari le 7 octobre

Minute par minute : enquête de Tsahal – la bataille du kibboutz Beri le 7 octobre

Le 7 octobre, la bataille du kibboutz Bari a révélé de nombreux manquements dans la gestion des incidents par les commandants de Tsahal.

Les forces se sont retirées sans chercher à établir de contact, et les policiers partis s'armer ne sont pas revenus. Ce jour-là, Tsahal n'a pas su protéger le kibboutz de l'enveloppe de Gaza, laissant les membres de l'escouade en attente combattre seuls contre des centaines de terroristes de Gaza pendant des heures.

Chronologie des événements

06h29 : Les premières alertes rouges sont reçues.
06h37 : Un message est émis, ordonnant au Tchai (équipe d'urgence locale) de rester dans une zone protégée jusqu'à nouvel ordre.
07h00 : Une petite force de la compagnie Nuh'bot pénètre dans Bari par la porte principale, débutant l'attaque.

Les terroristes tuent Erik Kraunik, qui possédait les clés de l'armurerie, et Ilan Weiss, lieutenant du rabbin C., qui détenait une deuxième paire de clés.

L'enquête montre que le bataillon Nusirat du Hamas a envoyé une compagnie de terroristes de la force Nuh'ba avec trois pelotons, chacun comprenant environ 60 terroristes. Le 2e peloton se rend directement à Bari, tandis que les 1er et 3e pelotons se dirigent vers la zone du Nova Party, rejoignant ensuite Bari.

07h37 : Un SUV avec cinq policiers entre à Bari, mais les policiers quittent rapidement le kibboutz pour s'armer, sans jamais revenir.

Déroulement des combats

Les forces de Tsahal se sont retirées après le premier contact sans établir de lien, laissant les membres de l'escouade en attente se battre seuls pendant sept heures contre les terroristes.

Malgré cette situation désespérée, ces derniers ont réussi à empêcher les terroristes de pénétrer dans le reste du kibboutz, au-delà des quartiers ouest, évitant ainsi un massacre encore plus grave.

08h00 : Environ 50 à 60 terroristes sont présents à Bari. Les membres de l'escouade en attente, le général de division Yossi Bacher et un soldat en congé se battent courageusement.

09h00 : Un hélicoptère transportant des combattants de l'unité Sheldag atterrit près de Bari. Les soldats de l'unité Sheldag, après être entrés dans le kibboutz Bari, ont décidé de se retirer et de rester près de l'entrée du kibboutz. Cette décision a été prise malgré les demandes insistantes des membres de l'escouade en attente, qui les suppliaient de rester et de les aider à combattre les terroristes à l'intérieur du kibboutz.

Arrivée des renforts et tournant de la bataille

13h00 : Les forces de Tsahal commencent à arriver massivement à Bari, bien que la situation soit encore chaotique.
13h40 : Une force de parachutistes atteint Bari et engage le combat.
16h30 : Le général de brigade Barak Hiram prend le commandement, rétablissant l'ordre et assignant les tâches.

À partir de ce moment, les forces de Tsahal prennent progressivement le contrôle de la situation, éliminant les terroristes et sécurisant le kibboutz.

 Prises d'otages

Trois prises d'otages ont eu lieu ce jour-là, dont une à la maison de Pesi à Bari. L'enquête révèle des erreurs de communication initiales, mais les forces spéciales ont finalement réussi à neutraliser les terroristes après de violents combats.

15h08 : Yasmin Porat appelle le répartiteur, signalant la présence de terroristes dans la salle à manger de la maison de Pesi.
15h59 : Les forces de l'IMM arrivent à la salle à manger et absorbent les tirs des terroristes. Le commandant d'un escadron de la Marine prend le commandement de la prise d'otages.
16h13 : Le Shin Bet détecte deux civils allongés sur l'herbe.
17h00  Le commandant Arnon Zamora, tué plus tard dans l'opération pour sauver les 4 otages le 8 juin, parvient à parler à un otage avant une série de coups de feu.
18h26 : Le chef d'état-major du Shin Bet rapporte que les terroristes ont reçu l'ordre de fuir vers Gaza.
18h27 : Les premiers obus de char sont tirés, provoquant la reddition des terroristes.

 Conclusion de l'enquête

L'enquête dirigée par le général de division Miki Edelstein souligne de graves erreurs de gestion et de communication. Elle révèle que les forces de Tsahal ont parfois privilégié la protection des postes et l'évacuation des soldats blessés au détriment des civils. "L'impératif d'agir et de lutter pour la protection des citoyens doit être absolument renforcé en tant que tâche suprême avant toute autre chose," conclut l'enquête.

L'enquête sur la bataille de Bari constitue la première étape d'une série d'enquêtes menées par Tsahal dans tous les centres de combat, visant à comprendre et corriger les erreurs pour éviter de tels échecs à l'avenir.

Réactions et suites de l'enquête

L'armée israélienne a présenté l'enquête aux habitants de Bari, les survivants du massacre. Bien qu'ils reconnaissent l'importance de l'armée à accepter ses responsabilités, ils estiment que l'enquête ne répond pas à plusieurs questions essentielles.

L'enquête sur la bataille de Bari est la première d'une série d'enquêtes qui seront menées dans chaque kibboutz, colonie ou base où il y a eu des infiltrations. Ces enquêtes couvriront également des aspects transversaux tels que le renseignement et l'usage de la force.

L'armée israélienne a choisi de publier en premier l'enquête sur Bari en raison de la symbolique de ce kibboutz et des événements marquants qui s'y sont déroulés, comme les tirs de chars sur la maison où étaient détenus les otages qui a coûté la vie à 12 personnes.

L'enquête, dirigée par le général de division Miki Edelstein, a impliqué des centaines d'heures de visionnage d'enregistrements et l'interrogation de nombreux témoins.
Elle a mis en lumière des comportements problématiques, notamment le retrait des forces sans tentative de contact et l'inaction prolongée face aux attaques des terroristes.

Les membres de l'escouade en attente ont joué un rôle crucial en empêchant les terroristes de pénétrer plus profondément dans le kibboutz, évitant ainsi un massacre encore plus grave.
Au total, 101 civils ont été tués à Bari, 30 ont été kidnappés et 31 membres des forces de sécurité ont perdu la vie dans les combats.

L'enquête a révélé que les décisions concernant les tirs de chars lors de la prise d'otages chez Pesi ont été prises par le commandant du peloton de Tsahal et non par le général de brigade Barak Hiram.

L'enquête conclut que "les forces étaient sous le choc dans les premières heures" et que "les citoyens se sont battus pendant 7 heures".

Les troupes arrivées à Bari se sont souvent retirées, n'établissant pas de contact, et laissant les membres de l'escouade en attente seuls jusqu'à ce que des renforts arrivent vers 13h30. La décision de l'équipe Sheldag de se retirer et de ne pas poursuivre le contact est considérée comme une grave erreur.

 Détails spécifiques de l'enquête

Selon l'enquête, les forces de Nuh'ba ont été envoyées à Bari avec trois pelotons, comprenant environ 60 terroristes chacun.

340 terroristes du Hamas, du Jihad islamique et d'autres organisations ont participé aux combats. Après les combats, plus de 100 corps de terroristes ont été retirés du kibboutz et 18 ont été capturés vivants.

À 10h45, une force de la patrouille de l'état-major général arrive à Bari et se joint à l'équipe de Sheldag.

À 11h30, des émeutiers et des pilleurs pénètrent dans le kibboutz, suivis à 12h00 deux groupes spécifiques de terroristes responsables de la tuerie à Nova, portant le nombre total de terroristes à 340 contre environ 20 combattants à ce moment-là.

À 13h00, des forces importantes de Tsahal arrivent enfin, bien qu'il y ait encore beaucoup de chaos. Les parachutistes, arrivés par hélicoptère, marchent pendant deux heures pour rejoindre Bari. Le général de brigade Barak Hiram prend alors la responsabilité de l'ensemble du secteur.

À 14h30, une voiture avec huit policiers arrive à Bari, mais un RPG tue tous les officiers. La frénésie meurtrière continue à l'intérieur du kibboutz jusqu'à ce que Tsahal commence à évacuer les citoyens à 18h00, finissant de sécuriser le kibboutz dimanche soir.

Prises d'otages détaillées

-La prise d'otages chez Pesi :

15h08 : Yasmin Porat appelle le répartiteur, signalant la prise d'otages dans la salle à manger de la maison de Pesi.

15h59 : Les forces de l'IMM arrivent à la salle à manger et essuient les tirs des terroristes retranchés dans la maison de Pesi, située à proximité. Le commandant d'un escadron de la Marine prend le commandement de la prise d'otages.

16h13 : Le Shin Bet détecte deux civils allongés sur l'herbe, mais ce rapport n'est pas pris en compte par les commandants. Un quart d'heure plus tard, les Forces de défense israéliennes tirent un missile sur la maison, provoquant des dégâts mais n'explosant pas.
16h37 :Un deuxième missile est tiré sur la maison de Pesi.
Hassan, le commandant des terroristes, sort alors avec Yasmin Porat comme bouclier humain et se rend. Il exhorte ses camarades terroristes à se rendre, mais certains refusent.
17h00 : Le commandant Arnon Zamora parvient à se faufiler dans la maison et parle à une otage, lui disant qu'elle doit se protéger. Des coups de feu se font ensuite entendre, suivis d'un silence. Arnon Zamora rapporte que les otages semblent avoir été exécutés.

18h00 : Le général de brigade Hiram arrive chez Pesi et autorise l'usage de tirs de char pour faire pression sur les terroristes. Le premier obus est tiré, n'explose pas mais cause des dégâts. Un quatrième obus est tiré sur le toit de la maison, sans faire de victimes. Les terroristes informent leur quartier général de Gaza qu'ils prévoient de se suicider.
18h45 :Les renforts de Sderot n'arrivent pas. Après le tir du dernier obus de char à 18h57, les terroristes ouvrent le feu.
19h56 : L'opération de reprise de la maison commence. Les forces de Tsahal font irruption au premier étage, tentant de guider les otages pour qu'ils rampent et s'enfuient. Ne voyant pas d'autre choix, les combattants utilisent des grenades, s'emparent de la maison et tuent les terroristes.

Conclusions de l'enquête

Les conclusions de l'enquête indiquent que les commandants et les combattants sur le terrain ont épuisé tous les outils à leur disposition, de négociation et d'exercice des capacités, mais les services de renseignement avaient compris que les terroristes avaient l'intention de se suicider.
"Nous constatons que le chef d'état-major de Tsahal, le commandant de l'IMM et les combattants de Tsahal et de l'IMM sur le terrain ont fait preuve d'une grande bravoure et ont tenté d'épuiser leurs capacités, de manière très déterminée."

Il a également été établi que l’utilisation du char s’effectuait de manière sélective et ponctuelle. Il n’était pas prévu d’utiliser le char comme puissance de feu pour frapper les terroristes eux-mêmes ou comme couverture pour les combattants. Selon l'enquête, les civils à l'intérieur de la maison n'ont pas été blessés par les tirs d'obus.
À l'extérieur de la maison, des éclats d'obus ont blessé et tué des témoins.
D'après les conclusions de l'enquête menée par Tsahal, le général de brigade Barak Hiram a seulement défini les directives générales et les règles d'engagement pour les forces sur le terrain, mais il n'a pas pris de décisions opérationnelles spécifiques concernant les actions à entreprendre.

 

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