Lutte Contre l’antisémitisme, Israël mise sur les héritiers de Le Pen

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Conférence sur l’antisémitisme en Israël : une invitation controversée aux figures de l’extrême droite française

La décision d’inviter des personnalités de l’extrême droite française, telles que Jordan Bardella et Marion Maréchal, à une conférence internationale sur l’antisémitisme prévue les 26 et 27 mars à Jérusalem, suscite une vive controverse. Cette initiative rappelle les positions historiquement antisémites du fondateur du Front national (FN), Jean-Marie Le Pen, et interroge sur la pertinence d’associer ces figures politiques à un tel événement.

Jean-Marie Le Pen : un héritage entaché par l’antisémitisme

Jean-Marie Le Pen, décédé le 7 janvier 2025, a marqué la politique française par ses déclarations ouvertement antisémites et négationnistes. En 1987, il qualifiait les chambres à gaz de « point de détail de l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale », une affirmation qui lui valut plusieurs condamnations pour contestation de crimes contre l’humanité.
Son parcours est jalonné de propos et d’actes racistes, antisémites et xénophobes, laissant un héritage controversé au sein du Rassemblement national (RN), nouveau nom du FN.

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Marine Le Pen et la stratégie de dédiabolisation

Marine Le Pen, fille de Jean-Marie Le Pen, a entrepris depuis son accession à la présidence du RN en 2011 une stratégie de « dédiabolisation » visant à adoucir l’image du parti et à le rendre plus acceptable auprès de l’électorat.

Cependant, malgré ses efforts pour se distancier des positions de son père, le passé antisémite du parti continue de susciter la méfiance, notamment au sein de la communauté juive française. Des initiatives récentes, comme une rencontre avec des dirigeants de communautés juives d’Île-de-France en juillet 2024, n’ont pas suffi à lever les doutes sur la sincérité de cette transformation.

Marine Le Pen, bien que s’efforçant de dédiaboliser le Rassemblement national (RN), a maintenu des liens avec des figures issues de mouvements d’extrême droite, notamment le Groupe Union Défense (GUD). Ce groupe étudiant, connu pour ses actions violentes dans les années 1990, a compté parmi ses membres Frédéric Chatillon et Axel Loustau, qui ont ensuite collaboré étroitement avec le RN. 

Frédéric Chatillon, ancien leader du GUD, dirige la société de communication Riwal, prestataire clé du RN. Il est considéré comme un conseiller officieux de Marine Le Pen, malgré son passé controversé. 

Axel Loustau, autre ex-membre du GUD, a également joué un rôle financier au sein du RN, renforçant les liens entre le parti et des réseaux d’extrême droite. 

Ces connexions soulèvent des questions sur l’entourage de Marine Le Pen et la réelle transformation du RN, malgré les efforts affichés de dédiabolisation.

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Jordan Bardella et Marion Maréchal : des invitations controversées

L’invitation de Jordan Bardella, président du RN, et de Marion Maréchal, figure de l’extrême droite française, à la conférence de Jérusalem constitue une première. Cette démarche est perçue par certains comme une tentative de légitimation internationale du RN et d’effacement de son passé antisémite. Cependant, cette initiative a provoqué des réactions négatives, notamment le désistement du philosophe Bernard-Henri Lévy, qui a annulé sa participation après avoir pris connaissance de la présence de M. Bardella.

Il a déclaré : « Je ne peux cautionner un événement qui offre une tribune à ceux dont l’histoire politique est entachée par l’antisémitisme. »
 

De son côté, Felix Klein, commissaire du gouvernement allemand à la lutte contre l’antisémitisme, a également annulé sa participation, estimant que la présence de représentants de l’extrême droite française était incompatible avec les objectifs de la conférence. Il a exprimé sa préoccupation quant à la légitimation de partis politiques ayant un passé controversé en matière d’antisémitisme.

L’historien Marc Knobel a critiqué cette invitation, la qualifiant de « provocation » et d’« insulte à la mémoire des victimes de l’antisémitisme ».

Il a ajouté : « Inviter des représentants d’un parti fondé par Jean-Marie Le Pen à une conférence sur l’antisémitisme est une aberration morale et historique. » 

Volker Beck, ancien membre du Bundestag allemand et président de l’Association d’amitié israélo-allemande : Il a exprimé que s’associer à des forces d’extrême droite discréditerait la cause commune et irait à l’encontre de ses convictions personnelles, ayant un impact négatif sur la lutte contre l’antisémitisme. 

Ephraim Mirvis, grand rabbin du Royaume-Uni : Son directeur de la communication a indiqué que le grand rabbin ne participerait pas à la conférence en raison de la présence de plusieurs politiciens populistes d’extrême droite. 

Une instrumentalisation politique de la lutte contre l’antisémitisme ?

La participation de figures de l’extrême droite française à une conférence sur l’antisémitisme en Israël soulève des questions sur l’instrumentalisation politique de cette lutte. Certains observateurs y voient une tentative de normalisation du RN sur la scène internationale, malgré un héritage lourd en matière d’antisémitisme. Cette situation rappelle que la vigilance reste de mise face aux tentatives de récupération politique de causes aussi sensibles que la lutte contre l’antisémitisme.

En conclusion, l’invitation de personnalités issues d’un parti historiquement associé à l’antisémitisme à une conférence dédiée à sa lutte apparaît pour le moins paradoxale et suscite des réactions contrastées, reflétant les tensions persistantes autour de l’héritage du FN et de sa transformation en RN.

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