
“Pour mon anniversaire, j’ai reçu un cadeau : un terroriste m’a frappé à la tête avec un pied-de-biche”
Le témoignage bouleversant d'Omer Vankrat, survivant de 505 jours d'enfer sous le Hamas
Omer Vankrat, l'un des otages israéliens retenus par le Hamas, livre un récit glaçant de sa captivité. Torture, privations, humiliations, il raconte tout : "Les terroristes se déchaînent lorsque les négociations échouent : coups, famine".
"La crainte n'est pas la mort, mais de devenir un nouveau Ron Arad."
Un enlèvement brutal, une peur indicible
La terreur de la fête Nova
Omer se rend à la fête Nova à Re’im avec sa compagne Kim Damti, assassinée par les terroristes. Lorsqu'il comprend que des terroristes ont infiltré la zone, il espère que Tsahal interviendra rapidement. Mais l'horreur se précipite :
"Soudain, quelqu'un a crié au téléphone 'Ils nous tuent, ils nous brûlent'. C'était peut-être la chose la plus difficile que j'ai entendue dans le refuge."
Après une attaque brutale au grenade, il est capturé par les terroristes :
"Je me suis uriné dessus, ce n'est pas une métaphore. Je suis mort de peur."
L'enfer souterrain : tortures et privations
Une descente aux enfers
Les terroristes le transfèrent à Gaza, où il est violemment attaqué par une foule jubilatoire.
"Avec des pierres, des bâtons, des pieds-de-biche - tout ce qui pouvait servir à frapper. Des enfants de trois ans sur les épaules de leur père me frappaient."
Il est finalement emmené dans un tunnel souterrain, un enfer qu'il ne quittera que 505 jours plus tard.
Famine et tortures quotidiennes
La vie de captivité est un calvaire absolu :
"Le matin, trois dattes, le soir une demi-pita. Un demi-litre d'eau pour deux personnes pour toute la journée."
Les coups sont constants : "Tu perds connaissance à cause d'un coup de poing, puis un autre te réveille."
Les terroristes le forcent à enregistrer de fausses vidéos affirmant qu'ils sont bien traités :
"Dites qu'on vous a bien traités, que vous aviez toujours de la lumière et de la nourriture."
L'isolement et la survie psychologique
Seul dans son cachot, Omer se raccroche à chaque infime miette d'humanité. Il se parle à voix haute pour ne pas perdre la raison, tente de réciter par cœur des chansons qu'il aimait, se remémore les détails de sa vie avant la capture. Chaque jour, il imagine une discussion avec sa famille, se rappelle les mots de sa mère, le parfum de son père.
"Je revoyais les repas de vendredi soir, le rire de Kim, la musique que nous partagions. J'essayais de reconstruire des souvenirs entiers dans ma tête pour ne pas sombrer."
Sa peur n'était pas seulement la douleur physique, mais celle de s'effacer lui-même, d'oublier son identité, d'être dépossédé de son humanité.
Le calvaire d’un otage oublié
Un anniversaire marqué par la brutalité
Le jour de son anniversaire, il est sauvagement agressé : "J'ai reçu un coup de pied-de-biche à la tête. C'était mon cadeau d'anniversaire."
Dans un moment d'espoir infime, il se fait une promesse :
"Je me suis souhaité un bon anniversaire, en espérant ne pas recevoir de coups pour le prochain."
La rage des terroristes et la peur d'un avenir sans fin
Chaque fois que les négociations échouent ou qu'un chef du Hamas est éliminé, les représailles sont immédiates :
"C'était des humiliations à n'en plus finir, de la violence physique, des réductions de nourriture."
Omer est placé en isolement pendant 197 jours, jusqu'à l’arrivée d’autres otages. Ce fut un tournant :
"Guy m'a redonné la volonté de me battre pour survivre."
Une libération qui laisse des centaines d'otages derrière
Omer Vankrat est enfin libre, mais ses compagnons de souffrance sont toujours entre les griffes du Hamas. Son témoignage est un cri d’alerte pour ne pas oublier ceux qui restent.
"Le terme 'frères' n'est pas assez fort. La crainte n'est pas la mort, mais de devenir un nouveau Ron Arad."
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