
Découverte exceptionnelle : une Méguila d’Esther du XIXᵉ siècle de la communauté juive de Gaza
Une relique historique mise aux enchères
Une découverte historique rare a récemment émergé : une Méguila d’Esther du XIXᵉ siècle, appartenant à la communauté juive de Gaza, est mise en vente aux enchères avec une estimation avoisinant les 15 000 dollars. Cette précieuse relique porte, en son extrémité, trois cachets à l’encre mentionnant : “ק”ק עזה … בנא אמון” (“Kahal Kadosh Gaza … Bena Amoun”).
La communauté juive de Gaza en exil à Alexandrie
Le “Kahal Kadosh Gaza” (Sainte Communauté de Gaza) désigne une communauté unique de juifs originaires de Gaza qui, au XIXᵉ siècle, se sont établis à Alexandrie, en Égypte.
Face aux bouleversements, expulsions et départs successifs, ces juifs ont trouvé en Égypte un refuge leur permettant de préserver leur identité et leurs traditions. Alexandrie, alors un centre juif florissant, a accueilli diverses communautés, dont celle de Gaza, qui a su maintenir ses coutumes au sein de ses synagogues et institutions communautaires.
.📩 Ne manquez aucune information essentielle ! Recevez chaque semaine l’actualité israélienne et des analyses exclusives en vous inscrivant à notre newsletter.
👉 Inscrivez-vous ici et restez informé en temps réel !
Description et origine de la Méguila
Cette Méguila est rédigée à la main avec une calligraphie soignée sur un parchemin épais et de qualité, ce qui en fait un artefact historique d’une valeur exceptionnelle. Les cachets d’encre apposés à la fin du rouleau, portant la mention “ק”ק עזה” (Kahal Kadosh Gaza), attestent de son utilisation par les juifs de Gaza établis à Alexandrie.
Bien que la rédaction de la Méguila soit attribuée à l’Irak, en raison de son style scriptural, elle a été acquise en Égypte. L’aïeul du propriétaire actuel, originaire du Yémen, a entrepris au début du XXᵉ siècle un périple terrestre vers la Terre d’Israël. Lors de son passage en Égypte, il a acheté la Méguila à un antiquaire arabe local.
Une acquisition aux circonstances troublantes
Cette acquisition suggère que la Méguila a quitté la communauté de Gaza à Alexandrie de manière inhabituelle. Il est rare qu’un juif pratiquant vende des objets sacrés, en particulier une Méguila manuscrite, à une personne non juive. Cela conduit à la conclusion que la Méguila a probablement été volée ou dérobée à ses propriétaires légitimes.
Mystère autour des inscriptions
Bien que les cachets ne soient pas entièrement lisibles, les mots “ק”ק עזה … בנא אמון” sont discernables. De plus, les termes latins “TEMPLE AZOUZ”, accompagnés d’une étoile de David, sont présents. Cela suggère que la Méguila appartenait peut-être à une synagogue portant le nom de la famille “Azouz” ou “Aziz”, bien qu’aucune documentation supplémentaire ne le confirme. Il est possible que ce rouleau soit le seul vestige existant de cette synagogue.
.📩 Ne manquez aucune information essentielle ! Recevez chaque semaine l’actualité israélienne et des analyses exclusives en vous inscrivant à notre newsletter.
👉 Inscrivez-vous ici et restez informé en temps réel !
État de conservation et authenticité
La Méguila est bien conservée. Elle présente quelques corrections textuelles, de légères traces d’humidité et une altération du parchemin sur la première colonne. Cette dernière a été restaurée il y a de nombreuses années, rendant la Méguila apte à la lecture.
Signification du “Kahal Kadosh Gaza”
L’appellation “Kahal Kadosh Gaza” reflète un lien direct avec la ville d’origine, Gaza.
Durant les périodes ottomanes et du mandat britannique, il était courant que les juifs originaires de différentes villes se regroupent en communautés distinctes dans la diaspora, conservant les rites de leurs ancêtres. Ainsi, à Alexandrie, des synagogues représentaient diverses communautés : Italie, Maroc, Libye, Alep, etc.
Le “Kahal Kadosh Gaza” s’inscrit dans cette tradition, offrant aux juifs originaires de Gaza et de ses environs un espace pour perpétuer leurs pratiques spécifiques. En nommant leur communauté d’après leur ville natale, ils maintenaient vivante la mémoire de leur foyer tout en affirmant leur singularité au sein de la mosaïque juive d’Alexandrie.
L’exode des juifs de Gaza
Les témoignages historiques indiquent que, après avoir quitté Gaza au début du XIXᵉ siècle, les juifs se sont dispersés entre Hébron, Jérusalem et d’autres localités. Certains ont migré vers l’Égypte, voisine méridionale de la Terre d’Israël. Alexandrie, en tant que port international, a attiré des commerçants et artisans juifs de Terre sainte. Par exemple, des familles telles que Almasri, Alfandari et Gatenio, originaires de Gaza, se sont établies en Égypte.
La mise en lumière de cette Méguila d’Esther du XIXᵉ siècle offre un aperçu fascinant de l’histoire de la communauté juive de Gaza et de sa diaspora à Alexandrie. Elle témoigne de la résilience culturelle et de la volonté de préserver les traditions face aux défis de l’exil.
🚀 Faites décoller votre visibilité avec Alliance !
Vous cherchez à toucher une audience engagée, influente et qualifiée ?
💡 *Alliance*, le premier magazine juif, est votre meilleur partenaire pour une visibilité maximale.
- ✅ +1,5M de lecteurs chaque mois
- ✅ Une audience fidèle et engagée
- ✅ Formats publicitaires adaptés à vos besoins
📞 Contactez-nous au 01 70 00 75 75
📧 Écrivez-nous à
Vos réactions