La Shoah et la guerre de 39-45 au cinéma, entre rire, larmes et horreur

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La Shoah et la guerre de 39-45 au cinéma entre rire, larmes et horreur

La guerre de 39-45 au cinéma, entre rire, larmes et horreur

Ce 8 mai marquera les 76 ans de la fin de la guerre de 39-45, qui a inspiré des centaines de réalisateurs dans le monde. Sur le front, dans les camps, sur les plages du débarquement, la caméra a porté sur cette guerre mille et un regards implacables, romancés, parfois drôles. Nous avons choisi ceux-là :

1. Das Boot (Allemagne, 1981)

 

Le destin du monde libre ne s’est pas scellé uniquement sur le front, il s’est aussi joué sous les mers. Le réalisateur Wolfgang Petersen (L’Histoire sans fin, En ligne de mire...) se focalise sur le rôle des sous-mariniers.

Côté allemand, 40 000 d’entre eux furent envoyés par Hitler en 1941 pour une mission de routine dans l’Atlantique Nord. Seuls 10 000 en reviendront.

Une lutte confinée, une odyssée claustrophobe au long cours, une claque d’humanité antimilitariste dont il est difficile de se remettre. Les pourtant très réussis À la poursuite d’Octobre rouge (John McTiernan, 1990) ou Le Chant du loup (Antonin Baudry, 2019), ne feront pas mieux.

2. La vie est belle (Italie, 1997)

 

Il n’est pas interdit de rire de la guerre. Le Dictateur de Charlie Chaplin (1940) ou La Grande vadrouille de Gérard Oury (1966) ne s’étaient pas gênés. Mais rire des camps, on peut ? Pour Roberto Benigni, la question ne se pose pas.
Dans La Vie est belle, le réalisateur en scène dans le rôle d’un juif italien déporté avec son fils dans un camp de concentration en 1943. Pour préserver son enfant de l’horreur, il lui fait croire qu’ils participent en réalité à un grand jeu pour gagner un char d’assaut.

Il fallait la poésie et la fantaisie de Benigni pour relever ce défi périlleux et nous faire rire devant des situations hautement tragiques. Si la fin du film ne nous épargne pas la sempiternelle rengaine du GI américain sauveur de l’humanité (les Russes apprécieront), il faut admettre que Benigni a réussi là un sacré tour de force.

3. La ligne rouge (Etats-Unis, 1998)

Bien sûr, il y a eu Spielberg et son dyptique La liste de Schindler(1993) - Il faut sauver le soldat Ryan (1998), marquant le cinéma l’un avec un manteau rouge, l’autre avec une anthologique scène de débarquement. Mais il y a eu aussi Terrence Malick.

Au spectaculaire hollywoodien incarné par Spielberg, Malick oppose un poème élégiaque d’une beauté à couper le souffle. Sur l’île de Guadalcanal, le paradis terrestre devenu théâtre de l’horreur, Malick filme avec la même bienveillance la beauté de la nature et les déchirements des hommes au propre comme au figuré. Plus qu’un film de guerre : une allégorie qui touche au divin, sublimée par l’inoubliable partition de Hans Zimmer.

4. Requiem pour un massacre (Union soviétique, 1985)

Rien ne vous a préparés à Requiem pour un massacre, à sa violence quasi-insoutenable, son cauchemar à hauteur d’adolescent. Parcours initiatique, le film, d’une caméra fluide et sans concession, magnifié par une photographie magnifique, est une immersion au cœur de l’horreur et n’épargne à celui qui s’y risque, aucune atrocité. Jamais racoleur, jamais gratuit, Requiem pour un massacre (aussi connu sous le titre très approprié Va et regarde) est un tourbillon d’images presque hallucinatoires dans lequel il faut se plonger en connaissance de cause.

Il s’agit là d’un effroyable chef-d’œuvre. Vous voilà prévenus.

5. Le Vieux fusil (France, 1975)

Le choix était vaste et aurait aussi pu se porter sur Paris brûle-t-il ? de René Clément, Nuit et brouillard d’Alain Resnais ou Shoah de Claude Lanzmann. Mais chaque cartouche tirée du vieux fusil de Noiret sur les nazis l’ayant arraché au bonheur, résonne dans la mémoire cinéphile comme un cri de colère contre la barbarie.

Robert Enrico signait là le film ultime sur la justice expéditive et sur la frontière entre conscience et folie. La guerre contre le nazisme dans l’intimité d’un couple inoubliable - Noiret, Schneider : on en ressort le cœur calciné.

Source : La Marseillaise

Sélection de Claudine Douillet pour Alliance Magazine

 

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