
La « moïsation » selon LFI : Moïse kidnappé par l’extrême gauche
Quand LFI traverse la mer Rouge en sandales éthiques… mais sans boussole
Un mot étrange lancé sur le plateau feutré de Mediapart a récemment fait lever quelques sourcils : « moïsation ». Non, ce n’est pas un lapsus ni une faute de frappe. C’est une stratégie politique sérieuse (si, si), pensée par La France insoumise pour… traverser le désert de 2027 et atteindre le mirage élyséen.
Sarah Legrain, députée LFI de Paris, a prononcé ce mot avec le sérieux d’un prêtre en chaire. Sur le moment, personne n’a bronché.
Certains ont cru entendre « mobilisation », ce qui en dit long sur l’absurdité du concept.
Même Arthur Delaporte, socialiste du Calvados, s’est laissé berner par la cacophonie sémantique.
Moïse, ce camarade d’infortune recyclé par les insoumis
Car oui, La France insoumise, ce parti régulièrement accusé d’antisémitisme, d’antisionisme et d’amnésie historique sélective, s’est offert une icône hébraïque pour illustrer sa stratégie : Moïse lui-même, celui qui fendit les eaux de la mer Rouge avec autant d’autorité qu’un Jean-Luc Mélenchon tranchant un plateau de débat.
La « moïsation » consisterait à diviser le paysage politique français en deux blocs : la gauche radicale d’un côté (le peuple élu ?), l’extrême droite de l’autre (les Égyptiens ?), et tout le reste ? Périra dans les flots du statu quo.
Une stratégie à visée autoréalisatrice, digne des plus grandes plaies d’Égypte.
À la veille de Pessah, LFI se prend pour les nouveaux libérateurs
Mais quel timing ! À la veille de Pessah, la fête juive qui commémore justement la sortie d’Égypte et le passage à pied sec de Moïse et de son peuple, LFI choisit ce symbole avec la finesse d’un éléphant dans une synagogue.
Difficile de ne pas y voir une provocation, ou pire, une récupération indécente d’un récit sacré, au moment même où ce parti peine à condamner fermement certaines formes d’antisémitisme contemporain.
Qui seront les Egyptiens de demain ? Le PS ? Les macronistes ? Ou les électeurs eux-mêmes ?
À en croire LFI, cette « moïsation » ferait voler en éclats la fameuse tripartition : gauche, droite, centre. Place à une confrontation apocalyptique entre eux (les purs) et les autres (les damnés du scrutin). Moïse aurait-il validé une telle dichotomie ? Pas sûr !
Et si Moïse, voyant cela, avait rebroussé chemin ?
La « moïsation » comme stratégie ? Non, plutôt une hallucination. Car à vouloir fendre les eaux du débat, LFI semble surtout se noyer dans ses contradictions.
En somme, en empruntant à Moïse son geste le plus célèbre, LFI tente de se frayer un chemin vers le pouvoir. Reste à savoir si cette « moïsation » conduira le parti vers la terre promise ou si, à l’instar des poursuivants égyptiens, il sera submergé par les eaux tumultueuses de la politique française.
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