La foi m’a sauvée : le calvaire des otages du Hamas raconté par Daniela Gilboa

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La foi m’a sauvée : le calvaire des otages du Hamas raconté par Daniela Gilboa

Daniela Gilboa, otage libérée : son témoignage sur l'enfer de la captivité

Daniela Gilboa, enlevée à Migonit, dans le Nahal Oz, et libérée dans le cadre d'un accord, a enfin pris la parole sur le cauchemar qu'elle a traversé depuis le 7 octobre. Lors de son témoignage  elle raconte l'horreur de la captivité, la souffrance infligée aux otages et l'espoir qui ne l'a jamais quittée.

"La foi était notre seule planche de salut"

"Je savais que je ne pouvais pas compter sur une intervention militaire immédiate, que l'armée ne viendrait pas nous secourir tout de suite, que nous étions sans armes et que seule la foi pouvait nous sauver," confie Daniela Gilboa.

De retour en Israël lors de la deuxième vague de libération des otages, elle a partagé un message émouvant sur Instagram : "Quelle année folle j'ai traversée... Je ne sais pas par où commencer. Je veux d'abord remercier toutes les personnes qui ont soutenu ma famille sans jamais perdre espoir."

Dans des images diffusées en ligne, on aperçoit Daniela Gilboa et d'autres otages chantant "Am Yisrael Chai" en retrouvant Steve Witkoff, l'envoyé de Donald Trump. Liri Elbag, une autre otage libérée, lui lance : "Nous voulons vous remercier, vous et le président Trump." Ce à quoi Witkoff répond : "Les États-Unis sont avec vous, le président est avec vous. Notre objectif commun est de ramener tout le monde à la maison."

Un stratagème de terreur psychologique

Le Hamas avait diffusé une vidéo montrant un tatouage de Daniela Gilboa, sous-entendant qu'elle avait été tuée en captivé. Cette propagande visait à terroriser les familles des otages. "Merci de ne pas avoir cru ces terribles rumeurs, merci d'avoir prié pour moi," écrit-elle.

Elle raconte ensuite l'horreur du 7 octobre : "Je ne voulais pas désespérer, alors j'ai prié de tout mon cœur, convaincue que ma fin n'était pas là, dans ce Migonit. Pendant une demi-heure, j'ai prié pour les filles qui étaient avec moi, car je savais que nous étions totalement impuissantes."

"Nous avons survécu contre toute attente"

Daniela Gilboa, ainsi que Karina, Naama, Liri et Agam, ont récité la bénédiction du "Gomel" à la synagogue en reconnaissance de leur survie.
"J'attendais ce moment depuis le 7 octobre. J'avais promis que si je m'en sortais, je remercierais Dieu publiquement. Contre toute attente, nous avons été sauvées de l'impensable."

Un message d'amour et de gratitude

Elle s'adresse ensuite à ses proches : "Merci à ma famille, qui n'a jamais baissé les bras, qui a tout fait pour que je revienne. Merci à mon compagnon Roiko, l'amour de ma vie, qui m'a donné tant de force à distance. Chaque jour, dans mes pensées, nous étions ensemble. Je t'aime."

Elle remercie également les soldats israéliens : "Merci à tous ces héros qui se sont battus courageusement pour nous ramener. Votre bravoure est notre fierté."

"Nous devons ramener tout le monde"

Elle conclut avec un message puissant : "Avec l'aide de Dieu, nous devons ramener tous les otages, vivants ou morts. Nous ne devons pas abandonner. Nous devons leur donner une lueur d'espoir dans ces ténèbres. Je suis reconnaissante d'être en vie et je n'oublierai jamais mes amis tombés sous les balles du Hamas. Que leur mémoire soit bénie."

L'enfer de la captivé

Parmi les observatrices enlevées à Nahal Oz, certaines n'ont pas survécu. Noa Marciano a été assassinée en captivé, son corps restitué à Israël. Uri Magidish a été sauvée lors d'une opération militaire en octobre 2023. Maya Desiatnik a échappé à la mort en se cachant.

Faim, terreur et privations : les conditions inhumaines des otages

Pendant plus de 15 mois, des otages ont été détenus dans des tunnels, des appartements, voire dans les locaux de l'UNRWA. Certains étaient totalement isolés. Ils ont souffert de la faim, du manque d'hygiène et de tortures psychologiques. Certains ont été enfermés dans des cages, d'autres forcés de travailler pour leurs ravisseurs.

Gadi Mozes, 80 ans, faisait des promenades et écrivait un journal pour ne pas sombrer. Les femmes otages ont respecté Pessah en évitant le pain levé et ont jeûné à Yom Kippour. Keith Siegel, végétarien, a été forcé de manger de la viande sous peine de mourir de faim.

Yarden Bibas et Ofer Calderon ont passé leurs premiers jours en captivé dans des cages. Emily Damari, blessée par balle, n'a reçu aucun traitement médical et a été déplacée d'un centre de détention à un autre.

Keith, détenu à Gaza pendant 484 jours, était enfermé dans des pièces sombres pour éviter d'être repéré. Il croyait son fils Shai mort jusqu'à ce qu'il l'entende à la radio.

Des témoignages bouleversants qui rappellent la nécessité impérieuse d'agir pour que plus jamais de telles horreurs ne se reproduisent.

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