Itamar Alon : Le Drame de Beer Sheva qui a Choqué Israël en 2013

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Itamar Alon : Le Drame de Beer Sheva qui a Choqué Israël en 2013

La tragédie d’Itamar Alon : une descente aux enfers

En mai 2013, la ville de Beer Sheva fut le théâtre d’un drame terrifiant. Itamar Alon, un homme désespéré, s’est rendu dans une agence bancaire pour régler une dette de 6 000 shekels.
Face au refus des employés de la banque, il a ouvert le feu, tuant quatre personnes avant de se donner la mort. Retour sur une tragédie marquante.

Les origines d’Itamar Alon

Né en 1974 à Beer Sheva, Itamar Alon était un homme au parcours hors du commun. Après un service militaire exemplaire en tant qu’officier dans le corps du génie, il rejoignit les gardes-frontières de Tulkarem, participant à des patrouilles conjointes avec les forces de l’Autorité palestinienne. Par la suite, il travailla dans la sécurité des établissements scolaires et pour la municipalité de Beer Sheva.

En 2002, Alon se distingua lors d’une fusillade près du commandement sud de la ville, contribuant à neutraliser des terroristes. Parallèlement, il servait comme commandant de peloton dans les réserves militaires.

Une vie marquée par des épreuves

Malgré ses exploits, la vie d’Alon bascula après l’attaque de 2002. Son comportement au travail devint étrange, ce qui mena à son licenciement. Même dans la réserve, il fut relégué à un bataillon arrière en raison de son agressivité et de son manque de jugement.

En 2011, la police demanda la révocation de son permis d’arme suite à une dispute de voisinage et des accusations de violences envers ses parents. Alon résista, affirmant que son passé militaire justifiait qu’il garde son arme pour se protéger. La justice lui donna raison, laissant son arme entre ses mains.

Le drame du 20 mai 2013

Ce jour-là, tout bascula. Dès 9h00, Alon se rendit à l’agence bancaire Bank Hapoalim pour négocier un accord concernant sa dette et récupérer l'usage de sa carte bancaire.
Après un refus catégorique, il quitta les lieux.
Vers 11h30, il revint, armé et visiblement nerveux.

Quelques minutes plus tard, il ouvrit le feu, tuant quatre personnes :

  • Avner Cohen, directeur de l’agence bancaire.
  • Meir Zeyton, son adjoint.
  • Anat Ben-Haim, cliente de 34 ans.
  • Idan Sabri, jeune homme de 22 ans.

Une autre personne fut grièvement blessée.

Une intervention policière tendue

À 13h02, les forces de police arrivèrent sur les lieux. Des citoyens terrifiés étaient massés devant l’agence. Alon, retranché à l’intérieur, prit une employée de la banque, Miriam Cohen, en otage et se barricada dans les toilettes. La situation dura 50 minutes.

Malgré les tentatives de négociation, Alon refusa tout dialogue.
Finalement, à 14h06, il libéra son otage avant de retourner l’arme contre lui.

Des vies brisées

Au total, Alon tira 26 balles lors de son acte meurtrier. Les scènes à l’intérieur de la banque furent qualifiées de « choquantes, rappelant un massacre de masse » par une source policière.

Les familles des victimes continuent de porter le poids de cette tragédie. Lors de la cérémonie commémorative marquant les 11 ans de l’incident, Shoshana Biton, la mère d’Anat Ben-Haim, déclara : « Le cœur refuse de croire et l’âme est blessée. »

Une personnalité tourmentée

Malgré ses accomplissements, Itamar Alon était un homme en proie à des tourments intérieurs profonds. Ses proches le décrivaient comme quelqu’un d’indépendant et fier, mais souvent replié sur lui-même.
À mesure que les échecs personnels et professionnels s’accumulaient, il semblait sombrer dans une solitude et une colère grandissantes. Alon refusait de demander de l’aide, même lorsqu’il était clair que ses luttes intérieures affectaient son quotidien. Ce silence a sans doute contribué à l’issue tragique de son histoire.

Une histoire qui interpelle

Ce drame met en lumière les conséquences d’une société où le désespoir et l’isolement peuvent conduire à l’irréparable. Itamar Alon, ancien héros devenu meurtrier, symbolise cette chute tragique. L’histoire reste gravée dans les mémoires, rappelant l’importance de l’empathie et du soutien envers les personnes en détresse.

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