Article paru dans "Guysen International News"
Pendant toutes ces années, Israël s'était abstenue de prendre officiellement position sur l'affaire. L'armée avait bien entendu procédé à de minutieuses investigations eu égard à la levée de bouclier et l'émotion suscitée au sein de l'opinion publique internationale.
Le résultat de l'enquête avait alors déterminé qu'il semblait impossible que les soldats aient pu atteindre l'enfant et son père. D'autres enquêtes, menées avec tout autant de rigueur, réalisées par des organes de presse, sont venues appuyer les constatations de l'armée israélienne.
L'agence de presse Guysen, à la suite des conclusions de la Cour d'Appel de Paris le 19 septembre dernier, avait diffusé en exclusivité l'enquête-documentaire réalisée par la Metula News Agency, afin de repositionner la demande de la justice française dans son contexte et surtout de permettre au public de comprendre pourquoi les juges ont demandé à France 2 de remettre les rushes filmés par Talal Abou Rahma.
Ce document a généré de très nombreuses réactions, preuve s'il en est que le public a besoin de savoir ce qui s'est réellement passé ce jour là.
Pour Daniel Seaman, directeur du bureau de presse gouvernemental le dossier est clair : « C'est une mise en scène. Les soldats israéliens n'avaient pas la possibilité de toucher Mohamed Al Dura depuis leur position. C'est un acte de pure diffamation contre l'état d'Israël. Ce genre d'accusation a provoqué des pogroms par le passé et dans le cas présent cela a terni l'image d'Israël et surtout entraîné des dizaines de morts. »
M. Seaman a pris conseil auprès du conseiller juridique du gouvernement, Menny Mazouz, afin de savoir s'il devait attaquer au pénal M. Charles Enderlin, directeur du bureau de France 2 à Jérusalem ou lui retirer son accréditation en tant que journaliste. M. Mazouz a demandé à M. Seaman de traiter le dossier au plan médiatique et non pénal.
Quand à la directrice de Shurat Hadin, le centre juridique israélien, Nitzana Darshan-Leitner, elle considère qu'Israël devrait attaquer les journalistes de France 2 au pénal et retirer à la chaîne toutes les accréditations délivrées par le bureau de presse du gouvernement, ceci jusqu'à ce qu'elle reconnaisse officiellement que le film était une mise en scène.
Une affaire qui fait donc couler beaucoup d'encre et dont l'issue reste encore incertaine. La justice française devra à présent trancher sur la véracité des images diffusées par France 2 et déterminer si oui ou non l'affaire Al Durah était une mise en scène. Si tel était le cas, il serait de bon ton que la presse du monde entier, qui a relayé ce document, fasse amende honorable auprès d'Israël. Affaire à suivre...
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