Israël et la menace balistique : les abris civils tiennent-ils vraiment le choc ?

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Israël et la menace balistique : les abris civils tiennent-ils vraiment le choc ?

Israël et la menace balistique : les abris civils tiennent-ils vraiment le choc ?

Au cœur de l’opération « Éveil du Lion », lancée le 13 juin 2025, plusieurs civils israéliens ont péri à l’intérieur même de leurs abris, pourtant conçus pour résister aux attaques ennemies

À Petah Tikva et Beer Sheva, certains occupants de mamad (locutions hébraïques signifiant « espace protégé » intégré à l’habitat) ont payé le prix fort lorsque des missiles balistiques ont percuté frontalement leurs immeubles  .

Ces espaces renforcés, véritable révolution dans l’architecture israélienne depuis les années 1990, répondent à des normes robustes : murs en béton armé de 20 à 30 cm, portes et fenêtres en acier, parfois même équipés contre les armes chimiques ou biologiques.

 Or, lorsqu’un missile de dizaines de tonnes s’abat directement sur la façade, la protection promise s’effrite, littéralement.

Plus abrités, les mamak (abris communs aux occupants d’un étage) et les miklatim (souterrains collectifs) jouent un rôle crucial : leur position centrale ou souterraine, selon les experts, leur confère une valeur stratégique nettement supérieure, notamment lors de frappes à haute intensité  .

À Tel-Aviv, le miklat atomique, réactivé en juin dernier, souligne cette démarche : situé à 30 m de profondeur sous la gare centrale, construit dans les années 1960, il peut recevoir jusqu’à 26 000 personnes et offrir des protections NBQ (nucléaire–biologique–chimique) hors norme  . D’autres installations de ce niveau — à Dimona, Haïfa, Jérusalem — seraient prêtes, même sans confirmation officielle.

Aujourd’hui, cette capacité de défense multi-couches prend tout son sens : Israël déploie un complexe système national anti-missiles, du Dôme de fer, efficace contre les roquettes de courte portée, jusqu’au Arrow 3, conçu pour intercepter des missiles à moyenne portée dans la stratosphère  . Les Américains apportent un soutien majeur, avec près de 500 M $ annuels dédiés à ce dispositif .

Pour autant, les mamad, bien que salvateurs à plusieurs reprises, montrent leurs limites face aux nouveaux missiles balistiques de haute puissance.

Les autorités doivent désormais se poser la question : faut-il repenser l’architecture des abris ? Faut-il prévoir que les mamads de façades soient renforcés ou supplantés par des abris souterrains plus profonds ?

Dans un pays où la résolution de Tsahal a intercepté 86 % des missiles balistiques iraniens durant cette offensive, mais où des bâtiments et civils continuent à souffrir, la réponse doit être à la hauteur  . L’opération Éveil du Lion, qui a aussi vu l’élimination de sites clés et plus de 200 centres de production de missiles en Iran, marque un tournant décisif   : l’heure est peut-être venue de tirer les leçons de ces défaites humaines pour redéfinir la résilience civile.

 

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