
Israël déclare : « Nous savons où l’Iran a transféré l’uranium enrichi »
Un responsable sécuritaire israélien révèle à Al‑Hadath un média saoudien que la majeure partie du stock est désormais « enfouie sous les décombres », ce qui, explique‑t‑il, justifie l’absence de frappes directes pour éviter une catastrophe environnementale et nucléaire.
Le 13 juin, dans le cadre de l’opération dite Rising Lion, Tsahal mène une série de frappes massives sur plusieurs sites nucléaires iraniens – notamment Natanz, Isfahan, Khondab et Fordow – ainsi que sur des infrastructures militaires et résidences de responsables.
Objectif : neutraliser la capacité d’enrichissement d’uranium du régime iranien. Les frappes sont menées par des F‑15I Ra’am et F‑16I Sufa israéliens, armés de munitions à effet pénétrant de type GBU‑28 ou BLU‑109, capables d’endommager les structures souterraines les moins profondément enfouies.
Quelques jours plus tard, le 21 juin, ce sont les bombardiers stratégiques américains B‑2 Spirit qui entrent en scène, larguant des bombes anti-bunker GBU‑57 Massive Ordnance Penetrator, afin d’atteindre les complexes les plus enfouis, en particulier à Fordow, creusé dans la roche sous plus de 80 mètres de montagne.
Précision cruciale fournie par Israël à Al‑Hadath (23–24 juin)
Un haut responsable sécuritaire israélien, cité par le média saoudien Al‑Hadath, affirme sans détour :
« Nous savons où l’Iran a transféré l’uranium enrichi. La majeure partie est enfouie sous les décombres. » Il ajoute : « Israël n’a pas ciblé l’uranium enrichi, car cela aurait pu provoquer une catastrophe environnementale et nucléaire ».
Ce même responsable précise que Tsahal détient des renseignements précis sur les déplacements et les cachettes de l’uranium iranien. Ce choix délibéré de ne pas frapper les stocks eux-mêmes aurait permis d’éviter une contamination radioactive à grande échelle, que ce soit sur le sol iranien ou au-delà.
Informations concrètes confirmées par imagerie et l’AIEA
Avant les frappes, des images satellites faisaient état d’un trafic inhabituel de camions à proximité du site de Fordow, suggérant une opération de transfert logistique à haut risque. Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique, l’Iran disposait alors d’environ 400 kg d’uranium enrichi à 60 %, soit une quantité suffisante pour fabriquer jusqu’à dix bombes nucléaires si elle était portée à 90 % de pureté.
Indices sur les mouvements de camions
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Des images satellites de Maxar captées les 19–20 juin montrent au moins 16 camions de type cargo alignés près de l’entrée principale de Fordow, suggérant un transfert actif d’équipement ou de matières .
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Le New York Post évoque cette même file : « open‑source satellite images… showing more than a dozen cargo trucks lined up outside the gates of Fordow » .
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Selon The Free Press, ces véhicules auraient déplacé du matériel sur près d’un kilomètre autour du site durant 24 heures
Mode de déplacement
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Les spécialistes parlent de fûts ou cylindres renforcés, destinés à contenir l’uranium enrichi, suffisamment petits pour être camouflés dans des camions standard ou même des coffres de voiture .
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Le site économique The Economic Times note : « Satellite imagery… captured convoys and construction vehicles… suggesting un déplacement planifié des matériaux » .
L’uranium a certes quitté Fordow en camions avant le bombardement, confirmant un transfert hors des sites.
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Chronologie synthétique des événements
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12 juin : l’AIEA publie un rapport signalant le non-respect par l’Iran de ses engagements nucléaires et un stock alarmant d’uranium enrichi.
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13 juin : début des frappes israéliennes, principalement avec des avions de chasse F‑15 et F‑16 armés de bombes pénétrantes.
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14 juin : l’Organisation iranienne de l’énergie atomique tente de minimiser les dégâts à Fordow, tout en admettant des perturbations.
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21 juin : intervention américaine avec bombardiers B‑2 et GBU‑57 pour achever le travail sur les bunkers de Fordow et Natanz.
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23–24 juin : Israël révèle à Al-Hadath que les stocks d’uranium ont été déplacés avant les frappes, puis ensevelis sous les décombres.
Enjeux géopolitiques et sécuritaires immédiats
Selon le responsable israélien, toute frappe directe sur l’uranium aurait pu déclencher un désastre écologique et humanitaire. Le dilemme sécuritaire est clair : détruire sans contaminer, par des frappes chirurgicales ciblant les moyens et non la matière radioactive elle-même.
Du côté américain, le président Donald Trump a salué une victoire tactique conjointe, tout en affirmant que « l’Iran ne pourra plus jamais menacer Israël avec une bombe ».
La révélation selon laquelle le stock d’uranium est aujourd’hui « enfoui sous les décombres » éclaire d’un jour nouveau la stratégie israélienne.
Cette opération militaire de haute précision, appuyée par les forces américaines, a permis de neutraliser une menace existentielle sans provoquer de crise nucléaire. Reste à savoir si l’Iran parviendra à reconstituer ses capacités et à extraire ce stock désormais illisible.
Sources : Al-Hadath, I24NEWS, Haaretz, Channel 12, AIEA, Reuters, The Times of Israel, Washington Post.
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