Israël : Battue en classe sous les yeux de tous, il fait ce que personne n’a osé faire

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Israël : Battue en classe sous les yeux de tous, il fait ce que personne n’a osé faire

Une agression filmée, un pays choqué, un homme debout : quand Israël refuse de détourner le regard

Une violence insoutenable devenue virale

C’est une séquence qui glace le sang. Une jeune fille, fraîchement arrivée dans sa classe, encerclée, bousculée, frappée, humiliée par un groupe de camarades. La scène est d’une brutalité inouïe. La vidéo, captée par un téléphone portable et relayée sur les réseaux sociaux israéliens, a rapidement fait le tour du pays. L’indignation est immédiate, transversale, unanime.

Mais ce que l’on voit dans ces images, ce n’est pas seulement une agression. C’est un appel muet à l’aide. Une jeune fille jetée en pâture à la meute, sans défense, sans mot.

 « Je ne pouvais pas rester indifférent »

Parmi les milliers d’Israéliens bouleversés par la vidéo, un homme de Holon, une ville située au sud de Tel-Aviv, refuse de laisser cette histoire s’éteindre dans le flot de l’actualité virale. « Je ne pouvais pas rester indifférent. Quelque chose en moi a hurlé qu’il fallait faire quelque chose », a-t-il confié à des médias locaux.

Il entame alors une véritable enquête sur les réseaux sociaux pour retrouver la jeune fille. Il découvre que sa mère est sourde. Avec l’aide précieuse de Leah Hayek, une interprète en langue des signes, il parvient à établir le contact.

Ce qu’il fait ensuite dépasse toutes les attentes.

Une journée de lumière pour réparer l’humiliation

Mobilisant ses amis, ses proches et de simples anonymes émus par son initiative, il parvient à collecter plus de 20 000 shekels (près de 5 000 euros). Avec cette somme, il organise une journée entièrement dédiée à la jeune fille et à sa mère : déjeuner dans un bon restaurant, manucure, vêtements neufs, bijoux, patinage sur glace, escalade… tout est pensé pour qu’elles se sentent choyées, valorisées, respectées.

« C’était une journée pour leur dire : vous comptez. Vous avez de la valeur. Vous n’êtes pas seules », explique-t-il. Et cette journée ne sera pas la dernière. Un second événement est déjà prévu. Car, pour lui, il ne s’agit pas d’un simple geste symbolique, mais d’un engagement profond contre la violence et l’invisibilité.

L’indignation ne suffit pas, il faut agir

Cette histoire a provoqué un choc salutaire. En Israël, les chiffres sur le harcèlement scolaire sont alarmants : selon le ministère de l’Éducation, près d’un élève sur cinq se dit victime de brimades, de violences physiques ou psychologiques.

Dans ce contexte, le geste de cet homme n’est pas un simple acte de générosité. Il devient un acte de résistance morale. Un exemple. Une réponse humaine à la déshumanisation.

Une société appelée à choisir : l’indifférence ou l’action

L’affaire soulève une question fondamentale : que faisons-nous, en tant que société, face à ces violences ? Les réseaux sociaux, tout en exposant les drames, offrent aussi un espace d’action, de mobilisation.

L’histoire de cette jeune fille aurait pu n’être qu’un fait divers de plus. Elle est devenue une leçon. Un rappel que face à la cruauté, l’amour gratuit – cette « ahavat hinam » si précieuse dans la tradition juive – peut encore avoir un impact tangible, réel, transformateur.

Et dans un monde souvent cynique, cela relève presque du miracle.

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