Intrusion à Sde Teiman : enquête explosive visant des membres de la coalition -vidéo-

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Intrusion à Sde Teiman : enquête explosive visant des membres de la coalition

Intrusion à Sde Teiman : La conseillère juridique autorise une enquête contre le ministre Eliyahu et deux députés.

L’affaire de Sde Teiman secoue actuellement la scène politique et militaire israélienne. Huit mois après l’intrusion controversée dans cette base militaire ultra-sécurisée, la conseillère juridique du gouvernement, Gali Baharav-Miara, a autorisé l’ouverture d’une enquête sous avertissement contre le ministre du Patrimoine Amihai Eliyahu (Otzma Yehudit) et les députés Nissim Vaturi (Likoud) et Tzvi Sukkot (Sionisme religieux).

Ces responsables politiques sont accusés d’avoir soutenu une action qui a mis en péril la sécurité nationale. Tandis que les élus dénoncent une “enquête politique” visant à affaiblir la coalition, cette affaire pourrait profondément bouleverser les relations entre le gouvernement Netanyahu et le système judiciaire. Une enquête explosive qui pourrait avoir des répercussions majeures sur la stabilité d’Israël.

Enquête approuvée huit mois après l’intrusion dans la base militaire

Huit mois après l’événement hautement controversé de l’intrusion dans la base militaire de Sde Teiman, la conseillère juridique du gouvernement, Gali Baharav-Miara, et le procureur général Amit Aisman ont autorisé l’ouverture d’une enquête sous avertissement contre :

•Le ministre du Patrimoine, Amihai Eliyahu (Otzma Yehudit)

•Le député Nissim Vaturi (Likoud)

•Le député Tzvi Sukkot (Sionisme religieux)

Cette décision a été prise après de fortes pressions politiques et juridiques pour enquêter sur les actions de ces membres de la coalition, accusés d’avoir enfreint les règles militaires et les lois en vigueur.

Selon les informations obtenues, l’intrusion, survenue en janvier dernier, avait pour but de dénoncer les conditions de détention des prisonniers palestiniens dans cette base, où étaient détenus des suspects arrêtés après les attaques terroristes du 7 octobre. L’action avait été menée avec le soutien direct de ces élus, provoquant des remous politiques et militaires considérables.

Des réactions fermes contre une “enquête politique”

Les trois responsables politiques concernés ont vivement réagi à cette décision, dénonçant ce qu’ils considèrent comme une “enquête politique” destinée à les affaiblir.

Amihai Eliyahu a déclaré sur X (anciennement Twitter) :

“Je ne me rendrai pas à une enquête politique. Dans un État de droit, un député doit intervenir lorsqu’il y a un doute concernant la sécurité de nos soldats et de notre pays.”

Tzvi Sukkot a exprimé une colère similaire, affirmant que :

“Le Deep State veut nous voir en prison.”

Nissim Vaturi, lui, a ajouté :

“Ils devront me traîner avec des menottes si nécessaire.”

Le refus catégorique de coopérer avec l’enquête pourrait conduire à une escalade juridique, plaçant ces élus en conflit direct avec les autorités judiciaires.

Retour sur l’intrusion : Un incident explosif

L’incident s’est produit le 21 janvier 2024, lorsque des militants de droite, accompagnés par les trois responsables politiques, ont pénétré dans la base militaire de Sde Teiman, située près de Be’er Sheva. Cette base servait de centre de détention temporaire pour les suspects palestiniens capturés après les attaques sanglantes du 7 octobre.

Les manifestants ont dénoncé ce qu’ils ont décrit comme des “traitements inhumains infligés aux prisonniers”, ce qui a provoqué un scandale majeur au sein de Tsahal (armée israélienne), qui a jugé l’intrusion comme une violation de la sécurité nationale.

Des vidéos de l’intrusion ont été diffusées en ligne, montrant les responsables politiques interagissant avec les militants et pénétrant dans les zones sécurisées de la base. Ces images ont provoqué un malaise profond au sein de l’opinion publique israélienne et des critiques virulentes de la part des hauts gradés de l’armée.

Vidéos révélatrices et témoignages accablants

Des vidéos de l’événement ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux et dans les médias israéliens. Certaines montrent les députés et le ministre encourageant les manifestants à “vérifier les conditions des prisonniers palestiniens”.

Un officier de Tsahal a déclaré sous anonymat à Ynet :

“Cette intrusion a mis en danger la sécurité de la base et a compromis des informations sensibles. C’est une affaire d’une gravité exceptionnelle.”

Haaretz et Yedioth Ahronoth ont également rapporté que des membres haut placés de la sécurité israélienne ont exprimé leur inquiétude face à cette violation flagrante des protocoles militaires.

Amihai Eliyahu : Un soutien inébranlable à ses actions

Le ministre du Patrimoine, Amihai Eliyahu, a persisté dans sa position, refusant de céder aux pressions juridiques. Il a déclaré :

“Je salue la décision de la conseillère juridique d’ouvrir une enquête contre ceux qui diffusent des vidéos tendancieuses de Sde Teiman, causant un énorme préjudice à Tsahal et à l’État d’Israël.”

Il a ajouté que les soldats israéliens méritent que “l’État les soutienne face à ceux qui tentent de les diffamer et de semer la discorde.”

Des accusations explosives : une fausse vidéo et une campagne de désinformation

L’une des raisons principales de la colère des partisans d’Eliyahu, Vaturi et Sukkot est la diffusion d’une vidéo truquée prétendant que des soldats de Tsahal violaient des prisonniers palestiniens à Sde Teiman.

Cette vidéo, rapidement partagée sur les réseaux sociaux, a provoqué un tollé international et gravement nui à l’image de Tsahal à l’étranger.

Amihai Eliyahu a accusé la conseillère juridique de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour enquêter sur l’origine de cette “vidéo mensongère” qui, selon lui, “a gravement porté atteinte aux efforts de propagande de l’État d’Israël et érodé la motivation des soldats”.

Asher Ben Artzi, ancien chef de la division Interpol de la police israélienne, prouve que cette vidéo a été trafiquée, 

“Comment est-il possible que vous n’ayez pas ouvert d’enquête sur la fuite de la vidéo tendancieuse qui nous a menti à tous en affirmant que les soldats de Tsahal violaient des terroristes ?” a-t-il lancé à l’adresse de Gali Baharav-Miara, ajoutant que “l’époque où vous utilisiez l’autorité qui vous était donnée pour bafouer la loi est révolue.”

Il a également pointé du doigt l’inaction de la conseillère juridique face aux discours d’incitation lancés par certains politiciens comme Ehud Barak et Ehud Olmert, déclarant :

“Je serai celui qui examinera si vous agissez sans autorité, si vous exercez une application sélective et si vous choisissez d’ignorer des cas graves d’incitation de la part de certains politiciens.”

Les implications politiques et juridiques de l’affaire

L’affaire prend une dimension politique explosive, car une enquête visant des membres de la coalition pourrait aggraver les tensions entre le gouvernement de Benjamin Netanyahu et le système judiciaire israélien. Plusieurs analystes politiques ont mis en garde contre les conséquences d’une telle enquête dans un climat déjà très polarisé.

Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a d’ailleurs critiqué la décision de Gali Baharav-Miara, estimant que cela “affaiblit la démocratie israélienne et donne de la force aux ennemis de l’État”.

Pressions internes et divisions au sein du gouvernement

Des sources proches de la coalition affirment que cette enquête pourrait exacerber les fractures au sein du gouvernement de Netanyahu. Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a exprimé son soutien indéfectible aux trois responsables politiques, affirmant que :

“Une enquête politique menée par des forces anti-israéliennes ne fera que renforcer la détermination de notre camp.”

Cependant, d’autres membres de la coalition craignent que cette affaire ne ternisse davantage l’image du gouvernement et n’affaiblisse son autorité face aux institutions judiciaires.

Réactions internationales et condamnations

Cette affaire a également suscité des réactions internationales. Des organisations de défense des droits de l’homme ont condamné l’intrusion, qualifiant cet acte de “violation des normes démocratiques et de la primauté du droit”.

L’Union européenne et les États-Unis ont exprimé leur préoccupation face à cette escalade de tensions internes en Israël, soulignant la nécessité de respecter l’État de droit.

Une affaire aux multiples répercussions

L’enquête approuvée par la conseillère juridique du gouvernement ouvre la voie à des tensions accrues entre les différentes branches du pouvoir israélien. Alors que les députés et le ministre Eliyahu refusent de coopérer avec les enquêteurs, cette affaire pourrait devenir un point de bascule dans la relation entre la coalition au pouvoir et le système judiciaire.

Les prochaines semaines seront déterminantes pour évaluer l’impact de cette enquête sur la stabilité politique d’Israël et les tensions sociales déjà exacerbées depuis les événements du 7 octobre.

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