Incroyable : des Hassidim infiltrent le Liban pour prier sur la tombe de Rav Ashi

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Incroyable : des Hassidim infiltrent le Liban pour prier sur la tombe de Rav Ashi

Des dizaines de Haredim traversent la frontière libanaise et sont renvoyés en Israël

Une infiltration en pleine nuit

Dans un événement aussi inédit qu’inquiétant, au moins 20 Hassidim de Breslev ont franchi clandestinement la frontière entre Israël et le Liban dans la nuit de samedi à dimanche.
Leur objectif : atteindre le tombeau de Rav Ashi, situé sur le mont Shanan, en territoire libanais. Après leur incursion, ils ont été arrêtés et renvoyés en Israël par les forces de sécurité. Huit d’entre eux ont été placés en détention pour interrogatoire.

Une tentative réitérée et non coordonnée

D’après des sources militaires, le groupe s’était rassemblé près de la frontière et a tenté à plusieurs reprises de s’infiltrer en territoire libanais, sans aucune coordination avec l’armée israélienne. La police israélienne a précisé :

« Pendant la nuit, la police israélienne a reçu une plainte de responsables de Tsahal concernant un groupe de 20 citoyens israéliens qui sont entrés sur le territoire de l'État du Liban après avoir traversé la frontière dans la région nord. »

Les forces du district nord ont immédiatement été mobilisées. Après coordination avec les militaires, certains suspects ont été arrêtés près de la frontière et transférés pour interrogatoire au poste de police de Kiryat Shmona.

Un projet religieux controversé

Les Hassidim affirment avoir entrepris la clôture et la rénovation du site funéraire de Rav Ashi, dans l’intention d’en faire un lieu de prière. Selon eux, des « pourparlers avec l’armée » étaient en cours pour officialiser ce projet. Toutefois, Tsahal a rapidement démenti ces allégations, précisant qu’« il n’y a eu aucune coordination pour leur entrée dans le cimetière, ni aucun contact préalable. »

Une quête spirituelle à tout prix

Les Hassidim de Breslev impliqués dans cette traversée risquée sont animés d’une ferveur spirituelle intense.
Selon leurs proches, ils avaient soigneusement préparé leur expédition, transportant des rouleaux de la Torah et des objets rituels nécessaires aux prières.
Certains d’entre eux auraient même dormi à proximité de la frontière plusieurs nuits avant de tenter leur infiltration.
Pour ces croyants, le tombeau de Rav Ashi représente un lieu de sainteté absolue, et malgré les dangers évidents, ils étaient convaincus que leur démarche était dictée par la volonté divine.
« Nous sommes prêts à tout pour prier auprès des justes », aurait déclaré l’un des participants à sa famille avant de partir.
Cette conviction inébranlable, doublée d’une tradition de pèlerinages clandestins, montre à quel point la dimension spirituelle prime sur toute considération de sécurité ou de légalité dans cette communauté fervente.

Une mise en garde sévère des autorités

La police israélienne a rappelé la gravité d’une telle infraction :

« Il est interdit et dangereux d’atteindre les zones adjacentes à la barrière frontalière, en particulier le franchissement de la frontière vers le Liban. Cette violation de la loi est passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à quatre ans. »

Cet incident n’est pas sans précédent. En décembre dernier, cinq ultra-orthodoxes d’Arad avaient déjà pénétré illégalement en territoire libanais avant d’être interpellés par l’armée et remis aux forces de police israéliennes.

Un précédent alarmant

Arik Berkovich, chef adjoint de la police de Kiryat Shmona, avait alors averti :

« Ce matin, nous avons reçu un rapport de la division régionale concernant cinq citoyens, résidents d'Arad, qui ont traversé la clôture. Les citoyens étaient en voyage dans le nord et ont continué leur route vers le Liban. Il s'agit d'un risque extrême pour la vie. Le Liban est un pays clairement ennemi et les citoyens auraient pu être blessés des deux côtés. »

Cet épisode met en lumière un phénomène préoccupant de franchissements clandestins motivés par des considérations religieuses. Les autorités israéliennes redoublent d’efforts pour prévenir de tels incidents, qui pourraient avoir des conséquences diplomatiques et sécuritaires majeures.

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