Accusation de viol : Mya Sham refuse le test ADN, l’enquête bloquée

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Accusation de viol : Mya Sham refuse le test ADN, l’enquête bloquée

Mya Sham : une accusation de viol sans preuve – et sans volonté de les fournir

L’affaire aurait pu faire jurisprudence. Elle risque désormais d’être classée faute de preuves. Et non faute d’outils. L’ex-otage Mya Sham, qui accuse son ancien coach de l’avoir violée après sa libération de captivité, refuse de fournir à la police les éléments nécessaires à la poursuite de l’enquête. À savoir : quelques bulbes de ses cheveux, seule trace biologique permettant d’établir si elle a été droguée à son insu.

Un refus lourd de conséquences. Et lourd de questions.

Une enquête suspendue à un test

Selon les autorités policières, le dossier repose exclusivement sur deux versions contradictoires. L’entraîneur, figure publique dans le monde du fitness à Tel Aviv, nie en bloc toute relation sexuelle. Mya, elle, affirme avoir été violée. Entre les deux, aucun témoin, aucun élément matériel – si ce n’est la possibilité d’un test toxicologique capillaire, capable de détecter la présence de drogues, même des semaines après leur absorption.

« Si elle ne remet pas cet échantillon, l’enquête sera close. Nous ne pouvons pas continuer indéfiniment avec un dossier vide », affirme une source policière de haut niveau. Les enquêteurs avaient prévu d’envoyer les cheveux dans un laboratoire italien spécialisé. Encore fallait-il obtenir la coopération de la plaignante.

Un refus injustifiable ?

C’est sur la place Kidnapped, lors d’un discours public, que Mya a justifié son refus. Selon elle, cette simple demande aurait ravivé un traumatisme lié à sa captivité, lorsqu’elle affirme que ses ravisseurs auraient tenté de lui couper les cheveux. « J’ai paniqué. Je suis revenue à l’époque des tunnels. Mon corps a réagi comme s’il y avait danger », a-t-elle déclaré.

Mais ce récit pose question. Car il ne s’agit ni d’une tonte ni d’un acte symbolique humiliant. Le laboratoire n’exigeait que quelques bulbes capillaires, prélevés de manière indolore, et sans incidence visible sur la chevelure. Aucun impact esthétique. Aucun stigmate. Juste une trace scientifique, objective, permettant à la justice d’étayer – ou d’écarter – l’accusation.

Et c’est là que le bât blesse. Peut-on, d’un côté, formuler une accusation grave – celle de viol – puis, de l’autre, refuser la seule démarche permettant d’en prouver la réalité ? À la douleur du vécu ne doit-elle pas s’ajouter, lorsqu’on accuse publiquement, une responsabilité à l’égard de la vérité ?

Une affaire vouée au classement

Les avocats de Mya invoquent un « déclencheur post-traumatique » et soulignent que « même l’accusation a reconnu que les chances de trouver une trace étaient minces ». Mais là encore, la logique interroge. Si les chances étaient réellement nulles, pourquoi l’accusation elle-même aurait-elle insisté sur ce test ? Et si l’analyse devait s’avérer négative, cela aurait pu servir à discréditer l’hypothèse d’une drogue, mais non à rejeter l’ensemble des faits allégués.

Le vrai problème n’est pas scientifique. Il est judiciaire. Une procédure pénale ne repose pas sur des sentiments, mais sur des preuves. Et en l’état, il n’y en a aucune. Les policiers le confirment : « Nous avons interrogé toutes les parties, nous avons étudié tous les angles. Sans preuve tangible, l’affaire ne peut que rejoindre les archives. »

Une opinion publique instrumentalisée ?

Mya Sham est devenue, malgré elle, une figure médiatique du 7 octobre. Son témoignage, sa jeunesse, son image, ont touché l’opinion. Mais aujourd’hui, cette même opinion a le droit de comprendre pourquoi celle qui réclame justice refuse d’en donner les moyens.

On ne peut à la fois affirmer un crime et refuser son élucidation.

Ce qui est en jeu ici dépasse le cadre individuel. Car chaque accusation infondée – ou chaque démarche incomplète – décrédibilise les victimes véritables. Et si le traumatisme est réel, il ne peut servir de paravent à une instruction inachevée.

La justice n’a pas à forcer. Elle n’a pas à croire. Elle doit démontrer. Mya Sham dit avoir été agressée. C’est son droit. Mais la justice, elle, a besoin d’un peu plus que des mots.

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