Hotel King David à Jérusalem : L'antre secret des espions internationaux

Actualités, Alyah Story, Contre la désinformation, International, Israël - le - par .
Transférer à un amiImprimerCommenterAgrandir le texteRéduire le texte
FacebookTwitterGoogle+LinkedInPinterest
Hotel King David à Jérusalem : L'antre secret des espions internationaux

Aux quatre coins du monde, les espions se plaisent à se retrouver dans des lieux emblématiques, propices aux discussions feutrées comme aux rencontres impromptues. Intelligence Online explore cette semaine l'hôtel témoin de tous les soubresauts israélo-palestiniens où les maîtres-espions gravitent en coulisses, le King David de Jérusalem.

Surplombant les remparts de la ville fortifiée de Jérusalem depuis sa fondation en 1932 par un riche banquier égyptien, Elie Mosserie, le distingué hôtel King David a vu défiler en son sein plus de 200 premiers ministres, une cinquantaine de rois et une centaine de présidents - tous acteurs ou pour le moins témoins des persistantes turbulences moyen-orientales.

Mais derrière ces éminents hôtes, pour lesquels la direction de l'hôtel déroule le tapis rouge, se faufilent moult agents de renseignement, autres maîtres des lieux aussi discrets que proactifs.

Le luxueux point de rendez-vous des étrangers.

Les salons feutrés du King David ainsi que sa terrasse donnant sur le consulat français sont animés non seulement par une foule d'espions israéliens et leurs affidés internes à l'hôtel, mais aussi par des membres de services de renseignement venus des quatre coins du monde.

L'hôtel, détenu par l'homme d'affaires israélien Michael Federmann au travers de son fonds d'investissement Federmann Enterprises - via lequel il détient 48 % d'un des fers de lance du complexe militaro-industriel israélien, Elbit Systems (IO du 06/04/22) -, accueille nombre d'espions étrangers. Ils privilégient ce luxueux cadre pour y traiter leurs sources, sous le regard avisé du personnel qui garde une oreille attentive aux discrètes discussions se tenant à l'entour du piano-bar.

La fourmilière du renseignement israélien

Autrefois occupé par le gouvernement mandataire britannique - qui y avait installé ses bureaux et son quartier-général militaire -, le King David a été marqué au fer rouge dès juillet 1946 lorsque la milice juive dirigée par Menachem Begin, l'Irgoun, en coordination avec l'embryon de Tsahal, la Haganah, a attaqué le lieu, le liant inébranlablement à la création de l'Etat d'Israël.

L'hôtel King David, repaire d'espions à Jérusalem.

Appartenant depuis 1958 à la prestigieuse chaîne d'hôtels israélienne Dan, le King David fourmille d'hommes des services de renseignement israéliens, au premier rang desquels le Mossad (IO du 18/03/22) et le Shin Bet (IO du 14/04/22). Ceux-ci sont d'ailleurs chargés, en liaison avec le responsable des délégations étrangères Jeremy Sheldon, de sécuriser la venue d'hommes d'État étrangers que l'hôtel accueille au nom d'Israël. 

Ce qui n'a pas manqué, au fil des années, de provoquer des pseudo-scandales au sein même de l'hôtel, comme en 1998 lorsque des membres de la délégation du vice-président des États-Unis de l'époque, Al Gore, ont affirmé avoir été surveillés par un espion israélien, supposément caché dans un conduit d'air climatisé.

Dans la même veine, les hommes du Shin Bet ont eu des sueurs froides lorsque le garde du corps du président égyptien Anouar al-Sadate - alors en visite inédite à Jérusalem en 1977 pour tenter d'y arracher un accord de paix, finalement conclu deux ans plus tard - décède soudainement dans l'une des 237 chambres du King David, les contraignant à exfiltrer discrètement le corps dans un coffre par le toit de l'hôtel.

La réputation du King David en tant que repaire d'espions ne faiblit pas, et l'hôtel continue d'être un lieu stratégique où se mêlent secrets, intrigues et rencontres clandestines. Dans son ombre, les maîtres de l'espionnage international opèrent, protégés par le luxe et le prestige de cet établissement emblématique de Jérusalem.

Un autre repaire d'espions dans la vieille ville de  Jérusalem l'Hospice autrichien, qui héberge pèlerins et tractations.

Vous cherchez à communiquer efficacement sur vos services ?
Communiquez sur Alliancefr.com, le premier magazine juif sur le net 
Plus qu’un magazine, Alliance est une plateforme à destination de la communauté juive francophone concernée par Israël et le monde juif
Son ADN  : offrir  une information dans tous les domaines sur Israël 
contactez-nouspour découvrir la formule de communication qui vous convient.
tel : 01 70 00 75 75

Vos réactions

  1. cedric@cblab.net'Yoav

    Je ne crois pas que la haganah était liée à l’attentat du King David. Il s’agissait de l’Irgun et du Lehi. L’Irgun s’était déjà séparé de la Haganah, jugée communiste (à raison, Ben Gurion était socialiste) alors que l’Irgoun était sur une ligne plus droitière (Jabotinski). Le Léhi était encore plus droitier et trouvait l’Irgun trop mesuré (le Léhi avait une ligne néo-fasciste)

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A voir aussi