EUROVISION 2025 ISRAËL crée la SURPRISE ! d'Alexandre Blondin

Actualités, Alyah Story, Antisémitisme/Racisme, Artistes, Culture, Israël - le - par .
Transférer à un amiImprimerCommenterAgrandir le texteRéduire le texte
FacebookTwitterGoogle+LinkedInPinterest
EUROVISION 2025 ISRAËL crée la SURPRISE ! d'Alexandre Blondin

EUROVISION 2025

ISRAËL crée la SURPRISE !

La 69ème édition du Concours Eurovision de la Chanson qui se déroulait à Bâle en Suisse, a  couronné le représentant de l'Autriche, un jeune contre-ténor de 24 ans de l'Opéra national de Vienne. Johannes Pietsch, alias JJ  qui a conquis la scène musicale européenne avec sa chanson aux sonorités opéra pop "Wasted Love" dont il est auteur-compositeur  avec Teodora Spiric et Thomas Thurner.

C'est la troisième fois que le pays de Mozart remporte le trophée : en 1966  avec  Udo Jürgens au piano d'un mémorable "Merci chérie", puis en 2014 avec la spectaculaire prestation de la drag queen Conchita Wurst et "Rise like a Phoenix".

Contre toute attente, c'est la contribution d'lsraël qui bouscule tous les pronostics des bookmakers, et ce grâce au vote massif du public touché  par le drame que cette artiste a vécu mais aussi par sa force de conviction et le message d'espoir et d'unité qu'elle a transmis au monde entier.
Sa chanson "New day will rise" (Un nouveau jour se lèvera) est un déchirant cri de vie et de survie,  une résilience et une résurrection.
Elle chante pour faire taire le silence de ceux qui se sont tus...

Un titre symbolique qui résonne comme un hymne à la vie et à la paix :

"Un nouveau jour se lèvera / La vie continuera / Tout le monde pleure / Ne pleure pas seul / L'obscurité s'estompera / La douleur aussi / Mais nous resterons"

Avec un score impressionnant de 297 points soit le plus important vote attribué, le public propulse Israël de la 14ème place après le vote du jury (60 points et un seul 12 points de la part de l'Azebaïdjan) à une brillante 2ème place au classement général avec un total de 357 points.

L'EUROVISION VICTIME DE SON SUCCÈS

L'UER veut éviter les controverses

Avec une audience moyenne de 160 millions de téléspectateurs à travers le monde, qui a dépassé parfois les 200 millions, l'Eurovision est un événement populaire et médiatique unique et dont le rayonnement ne peut échapper à la manipulation de certains artistes parmi lesquels Nemo, le gagnant suisse de 2024.

On peut se demander quelles sont les valeurs de l'unité culturelle et de la neutralité que porte cet artiste qui revendique pourtant haut et fort son statut de personnalité non-binaire et victime lui-même par ce choix de propos et d'actes discriminatoires. Où est la morale !

De nombreux acteurs culturels, politiciens, activistes et manifestants l'ont rejoint, lettres, déclarations et pétitions ont appelé au boycott et à l'exclusion d'Israël.

Cette année comme en 2024 avec Eden Golan, la représentante israélienne Yuhal Raphael, survivante du massacre du Hamas, le 7 octobre 2023, a reçu plusieurs menaces dont une de mort en signe de protestation contre sa participation au concours.

Le cinéaste et écrivain suisse de confession juive Micha Lewinsky s'est exprimé à ce sujet : "Écouter quelqu'un n'est pas une prise de position politique."

Une phrase qui résume à elle seule toute la distanciation d'une interprétation.

UNIR les nations en chansons

Dans le  contexte géopolitique tendu que nous traversons, nous ne pouvons que féliciter le courage, l'initiative et les prises de parole de Martin Green, directeur du Concours Eurovision de la chanson qui a su rejeter avec diplomatie et fermeté les nombreux appels au boycott d'Israël, déclarant notamment :

"Des événements comme l'Eurovision ont pour but de rappeler au monde ce qui peut être de meilleur. Le concours nous rassemble tous. Ce qui compte, c'est ce qui nous unit et non ce qui nous divise."

Et de rajouter : "L'Eurovision est une compétition entre radiodiffuseurs publics et non entre nations, et elle ne doit pas servir de tremplin à des sanctions politiques."

Des déclarations qui s'inscrivent dans la ligne directrice adoptée par l'UER face aux diverses pressions politiques. Sur un ton plus amusé, on a pu entendre lors de la 1ère demi-finale dans le sketch "Made in Switzerland" réalisé pour l'occasion : "Comme la Suisse, l'Eurovision est apolitique et strictement neutre."

Retour aux sources

La Suisse, berceau de l'Eurovision qu'elle a vu naître un 24 mai 1956 à Lugano, à retrouvé cette année l'usage des langues nationales qui incarnent les valeurs fondamentales de ce concours qui rassemble en chanson les cultures et les traditions des différents pays participants.

Ainsi la langue de Molière a résonné pour la France bien sûr avec Louane et "Maman", poignant hommage à sa mère disparue, mais aussi pour le Luxembourg avec Laura Thorn "La poupée monte le son" qui revisitait une version actualisée d'une certaine "Poupée de cire, poupée de son", la Suisse, pays hôte avait également choisi le français  avec Zoë Më et son mélancolique "Voyage".
Les Pays-Bas adoptaient le français partiellement dans la chanson "C'est la vie" défendue par Claude, un jeune artiste congolais de 21 ans et la chanteuse  israélienne Yuval Raphael qui a passé 3 années de son enfance à Genève où elle a appris le français tenait à intégrer notre langue dans sa chanson.

Ainsi la langue française qui fut pendant de nombreuses années la langue officielle de l'Eurovision,a fait un retour remarqué dans un concours imaginé rappelons-le en 1955, par Marcel Besançon, journaliste suisse qui s'était inspiré du Festival de San Remo.

ET SI ON VOTAIT...

On donnerait 12 points à l'organisation générale du concours, à son nouveau directeur Martin Green et à son équipe pour leur engagement et la maîtrise logistique de l'événement.

10 points à la magistrale scénographie, la technologie accoustique, la magie des éclairages scéniques,  la créativité des effets spéciaux... tout ce qui fait la qualité d'écoute, de retransmission et de la beauté du show.

8 points pour le choix des intermèdes et ce clin d'oeil nostalgique à quelques succès helvétiques marquants à l'Eurovision.

7 points au charmant trio de présentatrices qui a animé avec fraîcheur, fantaisie et professionnalisme, cette grande finale 2025.

6 points pour l'ambiance festive et chatoyante de l'unité des quelques 15000 spectateurs de la Halle Saint-Jacques de Bâle et des 35000 spectateurs des gradins de l'Arena Plus (plus grand stade de football de Suisse) qui suivaient sur écrans géants le grand show eurovisuel qui se déroulait en direct à quelques dizaines de mètres de là.

5 points pour les milliers de fans  venus des quatre coins du continent européen et même au-delà, regroupés au sein de multiples organisations, fans-clubs et associations, qui depuis des années contribuent par leur passion à la promotion et à la popularité du Concours Eurovision de la Chanson, notamment par la voie multimédia des réseaux sociaux et l'organisation d'événements festifs et artistiques qui rassemblent un public nombreux et enthousiaste.

En résumé, en conclusion

L'Eurovision est le chef d'orchestre de l'unisson.

Face à la rebéllion, la chanson aura toujours raison.

"Honni soit qui mal y pense."

Alexandre Blondin, journaliste

Vos réactions

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A voir aussi