El Al dans la tourmente judiciaire : une nouvelle plainte pour 2,5 millions de shekels secoue la compagnie

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El Al dans la tourmente judiciaire : une nouvelle plainte pour 2,5 millions de shekels secoue la compagnie

Plainte collective contre El Al – plus de 2,5 millions de shekels en jeu

Chronologie d’une action engagée après l’arrêt des vols de rapatriement

Le 29 juin 2025, une action collective a été déposée devant le tribunal de district de Lod, exigeant l’équivalent de plus de 2,5 millions de shekels de la part d’El Al.
Cette procédure, dirigée par Me Ouri Shprach, vise à sanctionner la compagnie pour manquement à sa promesse de reclassement gratuit et automatique des passagers concernés par la fermeture de l’espace aérien à compter du 13 juin 2025  .

En pleine crise, de nombreux Israéliens avaient souscrit à un vol de rapatriement.
Pourtant, malgré leur inscription officielle sur les listes prioritaires, certains – à l’instar de Me Shprach – se sont retrouvés exclus des vols, contraints de racheter un billet d’urgence au tarif exorbitant de 2 411 dollars, quand bien même El Al avait annoncé des départs réservés aux rapatriés .

L’avocat souligne avoir passé des heures en ligne, sans succès, avant de devoir agir dans l’urgence pour éviter de rester bloqué indéfiniment à l’étranger  .

Aux côtés de Me Shprach, les avocats Aharon Tofer et Gal Rozenfeld représentent les milliers de passagers lésés, dont le droit au reclassement a été définitivement ignoré. Selon eux, El Al aurait ainsi porté atteinte à l’autonomie et aux droits fondamentaux des consommateurs, en privant son public d’une garantie essentielle  .

La plainte sollicite du tribunal une indemnisation juste et suffisante, afin de dissuader tout futur abus de position dominante, même dans un contexte d’urgence nationale. Elle accuse par ailleurs la compagnie d’avoir violé sa propre politique de remboursement et rétention des droits clients, en laissant des passagers démunis dans une situation dépendance commerciale forcée.

El Al, contactée suite au dépôt de la plainte, déclare que « la compagnie examinera la requête à sa réception et y répondra conformément aux procédures judiciaires », soulignant son intention d’agir dans le respect intégral des règles  .

Cet affrontement juridique, qui oppose désormais El Al à ses propres passagers, s’inscrit dans un contexte déjà lourd : la compagnie doit également faire face à un recours distinct – pour un montant avoisinant 600 millions de dollars – lié à des hausses tarifaires jugées abusives dès le déclenchement de la guerre le 7 octobre 2023  .

L’affaire révèle les tensions entre droits individuels et contraintes économiques en temps de crise : d’un côté, des citoyens israéliens privés d’un service public essentiel ; de l’autre, une compagnie nationale confrontée à des choix commerciaux. Reste à savoir si le tribunal de Lod reconnaîtra la légitimité de cette mobilisation collective et contraindra El Al à des compensations symboliques… ou substantielles.

La Première plainte a été déposée en juin 2025 auprès du tribunal de district de Lod, elle vise une indemnisation de près de 600 millions de shekels (environ 169 M $). Elle accuse la compagnie d’avoir profité du départ des transporteurs étrangers à partir du 7 octobre 2023, en hausseant les prix de façon « immorale et illégale », selon les plaignants  .

Cette action collective souligne notamment que malgré la diminution des coûts opérationnels d’El Al (-3 % en 2024 comparé à 2023, -11 % comparé à 2022), les prix ont explosé, en profitant d’un quasi-monopole sur environ 20 des 24 principales liaisons  .

Seconde plainte (récente) : déposée le 29 juin 2025, elle concerne les vols de rapatriement interrompus suite à la fermeture de l’espace aérien début juin. Cette procédure réclame un montant de 2,5 millions de shekels, dénonçant l’absence de reclassement automatique promis, les billets rachetés à prix fort (ex. 2 411 $), et les longues attentes téléphoniques qui ont laissé des passagers bloqués ().

En résumé, deux actions collectives distinctes :

  • ~600 M ₪ pour abus de position dominante sur les prix durant la guerre,

  • 2,5 M ₪ pour non-respect des engagements de rapatriement en juin 2025.

Ces plaintes illustrent combien les pratiques tarifaires d’El Al sont aujourd’hui scrutées sur plusieurs fronts.

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