Juliette Oury : subterfuges
Juliette Oury, "Dès que sa bouche fut pleine", Flammarion, 2023, 272 p., 19 E..
Manger n'est pas neutre, faire l'amour non plus. Surtout pour une femme juive dont les deux actes sont entourés de symboles et de tabous. "Faire banquette" implique pour elles une théâtralité d'observance.
Pour le plaisir du sexe comme de la nourriture au delà des prescriptions, injonctions et tabou fléchés par les hommes, il faut trouver aux femmes des subterfuges que l'auteure exprime avec finesse, humour et intelligence.
Elle rappelle combien le cadre masculin régit - en une sorte de guerre tacite des deux sexes - désir et plaisir selon une manipulation qui oblige la femme aux puritanismes (sauf pour celles à qui ont demande et qu'ils paient pour cela la débridée des instincts en des liaisons dangereuses).
Mais généralement les femmes dans ces deux dégustations doivent d'une certaine façon se cacher pour jouir et attendre parfois que l'alter égo ait d'une façon ou une autre disparu. Car un tel abandon génère une perturbation chez eux qu'ils "baisent et mangent équilibrés" ou non mais ne permettent pas à leur femme des écarts dans leur consomm
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