J'avais découvert ce groupe sur Facebook il y a déjà plusieurs mois, je riais toute seule, je m'y retrouvais dans ces posts, chaque mot en hébreu ou en français avait une résonnace particulière, celle du vécu, par moi, par mes parents aussi, bref, le goût de mon enfance.

Mon Alyah je l'ai faite quasiment dés mon enfance, et c'est ce recul qui me permet d'en rire, et de savourer chaque mot de ce livre, tout simplement incroyable.

 

il est incroyable parce qu'il exprime la chaleur, que vous ne trouverez jamais nulle part ailleurs, même sous le plus fort soleil du sud de la France, une chaleur que vous nous trouverez jamais avec seulement vos amis, avec seulement votre famille, avec seulement l'homme de votre vie.

 

Israël c'est tout ça ! Israël c'est les coups durs, une vie difficile,oui, mais le rire , l'auto-dérision ne sont jamais très loin, parce que chacun d'entre nous ,ici en Israël, est un immigré avec tout ce que cela comporte comme galères.

 

Mais,  ici ,en Israël, être immigré c'est faire partie du peuple d'Israël , c'est même le constituer, le représenter.

 

Ce livre exprime aussi, la proximité que nous avons avec chacun, chaque personne, sans le savoir nous aide à vivre, que nous le voulions ou pas. Ce pays nous apprend à vivre avec les autres.

Il nous oblige à briser notre individualisme, si fort et si présent en France, à exprimer nos émotions, alors qu'en France on nous oblige à les taire.

 

En quelque sorte , Israël, nous épluche, comme un oignon, chaque jour qui passe,  nous enlève, une couche, une peau déjà morte, parce que plus utile dans ce pays, flambant neuf.

Notre carapace est régulièrement entamée pour arriver à l'essentiel, notre coeur. 

Sans les yeux du coeur vous ne verrez jamais l'essentiel d'Israël. Il faut être éveillé pour aimer Israël.

L'Alyah commence quand vous arrivez en Israël, et elle ne fait que commencer.

 

Faire son Alyah c'est monter, dépasser, se dépasser, bien souvent se surpasser, repousser les limites du mot impossible.

 

Apprendre que tout ce que vous n'avez jamais oser faire , ici, vous le ferez. 

 

Et c'est certainement cette satisfaction , ces petites victoires sur soi-même qui rendent Israël, si attachant, c'est lui qui nous révèle, sans masques, sans filtres.

 

Israël peut réveler le meilleur mais aussi le pire de vous-même.

Vous pouvez venir comme vous êtes ,c'est d'ailleurs fortement recommandé, mais on ne vous garantit pas que vous n'allez pas changer, vous transformer, de l'intérieur, comme de  l'extérieur.

 

Au bout de quelques mois, seulement , vous avez déjà un autre regard sur ceux qui viennent en touristes, vous,  vous connaissez,  à présent,  Israël de l'intèrieur, Israël des coulisses, celui qui ne se livre qu'à ses proches : VOUS.

 

Quand j'ai eu ce fameux livre entre les mains " Tu sais que tu as fait ton Alyah quand..."  je me suis dit- voici un livre qui devrait être donné à tous les nouveaux immigrants qui débarquent en Israël ,à tous ceux qui rêvent de venir vivre en  Israël , offert par l'Agence juive, ce serait un investissement intelligent et efficace".

 

Loin de tous les clichés, loin de tous les blah-blah-blah, et de tout ce que l'on peut raconter sur Israël, ce livre "Tu sais que tu as fait ton Alyah quand ...." c'est votre future histoire , ici,en Israël déjà écrite, scellée en quelque sorte.

 

Vous pourriez, presque,cocher chaque post, comme pour valider chacune de ces expériences que vous vivrez imanquablement.

 

Chaque bulle de ce livre , ces quelques lignes, racontent une histoire, une anecdote quotidienne, comme le dit Delphine Sitbon Ankoua, ce groupe sur FaceBook, puis  le projet de ce livre, l'ont obligé  d'être à l'affût de la vie quotidienne,," Mais qu'est-ce-qu'aujourd'hui, je vais rapporter du marché de la vie d'Israël ?"

Une façon aussi très intelligente, brillante même de trouver le bon côté en toute chose  parce qu'ici en Israël, le rire est la solution à tous les problèmes.

 

En Israël, l'histoire de l'autre, c'est votre histoire. L'altérité prend sa réelle dimension. Ce n'est plus un mot, c'est votre voisin, le chauffeur du taxi, c'est le haut parleur du supermarché qui vous rappelle que dans quelques minutes se tiendra "Arvit "la prière du soir ,ou quand le premier ingrédient d'un pesto - acheté dans un commerce -  est l'amour ,(authentique c'est sur l' étiquette) .

 

Je ne vais pas vous raconter tout ce livre, mais vous l'avez compris à travers son humour incontestable vous découvrirez la vie en Israël, haute en couleur et également le sens du mot Amour, avec un grand A, l'amour du prochain n'est pas une expression c'est le sens de la vie.

 

Je ris de ceux qui encore coincés dans leur habitudes parisiennes se moquent de ceux qui s'en sont libérer, pensant à tort qu'il y a abscence de culture et si c'était justement le contraire ?

 

Qui ricannent du communautaire, alors qu'ici on ne vit qu'en communauté. 

 

N'est-ce-pas la base même du peuple d'Israël ? 

 

Une petite anecdote entendue vendredi soir chez des amis, Sandrine notre hôtesse,  raconte qu'Israël c'est beaucoup de solidarité, elle l'illustre avec sa petite histoire à elle, vécue il y a seulement quelques jours et qui l'ont irrémédiablement marquée.

 

Son voisin de pallier a un gros chien qui n'a de cesse d'aboyer au point de réveiller ses jeunes enfants, alors qu'ils font leur sieste dûrement acquise, seul moment de détente pour Sandrine, autant dire que la relation de voisinage est plus que tendue.

 

Mais un jour Sandrine se retrouve enfermée en dehors de chez elle,  elle a oublié ses clés à l'intérieur,  l'horreur, elle ne parle pas enore bien l'hébreu, son téléphone est aussi à l'intérieur.

 

C'est ce même voisin qui avec le sourire lui ouvre sa porte et... la sienne avec ses outils.

 

En France heureusement qu'il y a les dépanneurs qui vous ouvre votre porte pour parfois moins de 1000 euros pour un peu que vous sachiez négocier...:-)

 

Le chien aboie toujours autant, mais Sandrine n'est plus en colère. 

Si vous voulez rire, rire de l'Alyah rejoignez sans plus attendre le groupe "Tu sais que tu as fait ton Alyah quand ...."

 

Claudine Douillet