75e Festival de Berlin : Israël à l’honneur malgré une provocation pro-palestinienne -vidéo-

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75e Festival de Berlin : Israël à l’honneur malgré une provocation pro-palestinienne -vidéo-

Les Lauréats du 75ᵉ Festival de Berlin : Un Hommage aux Otages Israéliens

Un Changement de Perspective au Festival de Berlin

Lors de sa 75ᵉ édition, le Festival international du film de Berlin a témoigné d’une attitude distincte envers Israël par rapport à l’année précédente.
Cette évolution s’est manifestée symboliquement avec la consécration du documentaire américain “Holding Liat”, qui a remporté le prix du meilleur film documentaire.

Ce film retrace le combat pour la libération de Liat Atsili, détenue par le Hamas.
À titre de rappel, l’année précédente, le festival avait récompensé “אין ארץ אחרת” (“Ain Eretz Acheret”) de Yuval Avraham et Basel Adra, un film désormais en lice pour les Oscars.

Les projections de “Holding Liat”, réalisé par Brandon Kramer, et de “מכתב לדוד” (“Michtav LeDavid”) de Tom Shoval, centré sur l’otage David Konyo toujours captif du Hamas, ont suscité des réactions chaleureuses et émouvantes. Ces accueils témoignent d’un changement de narration au sein du festival, auparavant perçu comme pro-palestinien.

Une Tension Persistante

Cependant, une controverse a éclaté lorsque le réalisateur hongkongais John Lee a lu, avant la projection de son film “Queerpanorama”, une lettre de l’acteur iranien principal du film.
Ce dernier boycottait le festival en signe de protestation contre son manque de soutien aux Palestiniens.

Dans sa missive, il rendait hommage aux Palestiniens ayant perdu la vie et leurs moyens de subsistance durant l’occupation soutenue par l’Allemagne depuis 1948, concluant par l’appel : “Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre”. Tricia Tuttle, la nouvelle directrice du festival, avait affirmé avant l’ouverture que “le festival est engagé à défendre la liberté d’expression conformément à la loi allemande”, qui interdit de telles déclarations. Suite à cet incident, la police berlinoise a ouvert une enquête.

Les Lauréats du Festival

Le prestigieux Ours d’or a été décerné au film norvégien “Dreams”, réalisé par Dag Johan Haugerud.
Ce troisième volet d’une trilogie, incluant “Human Nature” présenté en Israël l’année précédente, raconte l’histoire intime d’une adolescente tombant éperdument amoureuse de sa nouvelle enseignante.
Elle consigne ses sentiments dans un journal intime. Lorsque l’enseignante tente d’établir des limites, le journal est dévoilé, soulevant la question : s’agit-il d’une relation abusive ou d’une simple fantaisie adolescente ?
La narration en voix off de l’héroïne offre une perspective limitée mais révèle profondément ses tumultes émotionnels. Ce film, déjà acquis pour une distribution en Israël, mérite une attention particulière lors de sa sortie en salles.

Le Grand Prix du Jury, l’Ours d’argent, a été attribué au film brésilien “The Blue Trail”, favori initial pour l’Ours d’or.
Sous la direction de Gabriel Mascaro, l’histoire se déroule dans une Brésil quasi-futuriste où les personnes âgées sont contraintes de vivre dans des colonies pour ne pas être un fardeau pour la société.

L’héroïne, une femme de 77 ans interprétée par Denise Weinberg, refuse cette directive gouvernementale et entreprend un voyage le long de l’Amazonie.
En chemin, elle rencontre une autre septuagénaire énergique, une escroc sympathique vendant des bibles électroniques. Ce mélange réussi de satire sociale sombre, rappelant “Brazil” de Terry Gilliam, et de road movie gériatrique, promet de conquérir les festivals.

Le Prix d’interprétation (unique et non genré) a été décerné à Rose Byrne pour son rôle de mère hystérique dans “If I Had Legs I’d Kick You”, réalisé par Mary Bronstein. Ce film, déjà projeté aux États-Unis, a reçu des critiques élogieuses, bien que son succès soit quelque peu déroutant. Il met également en vedette Conan O’Brien.

Malheureusement, des talents tels qu’Ethan Hawke, offrant une performance remarquable dans “Blue Moon” de Richard Linklater, ont été ignorés lors de cette édition.

Cette 75ᵉ édition du Festival de Berlin a donc été marquée par une reconnaissance accrue des œuvres mettant en lumière les défis israéliens, notamment à travers des hommages poignants aux otages encore détenus.

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