Aurore Berger dénonce LFI : “Le nouvel antisémitisme en France”

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Aurore Berger dénonce LFI : “Le nouvel antisémitisme en France”

Accuser la gauche sans trembler : les mots inattendus de la ministre française face à l’antisémitisme

Une parole rare dans une France à cran

Dire ce que d’autres taisent : Aurore Berger, ministre de l’Égalité sociale et responsable de la lutte contre l’antisémitisme, a choisi d’affronter frontalement un phénomène qui explose en France et en Europe.
Ses déclarations ont déclenché une vague de menaces, de harcèlement et, en parallèle, des messages de soutien chaleureux de la communauté juive qui voit en elle une voix lucide dans un paysage politique tendu.

Alors que le nombre d’incidents antisémites demeure très élevé, la présence de quelques figures qui refusent la réécriture des faits devient, pour beaucoup, un point d’appui. Dans une France décrite comme « problématique, pour ne pas dire critique », la ministre se distingue, sans détour et sans excuses.

Un discours qui brise les codes

Aurore Berger est intervenue lors de la Conférence des maires contre l’antisémitisme organisée par le Mouvement de lutte contre l’antisémitisme à Paris. Au milieu des cérémonies officielles, ses propos ont marqué : « Plus de 1 200 personnes ont été assassinées le 7 octobre, dont 51 Français. »

Elle a poursuivi : « Ce qui a commencé ce jour-là s’est poursuivi jusqu’au 8 octobre et les jours suivants. Une nouvelle vague d’antisémitisme a déferlé sur la France, se dissimulant parfois derrière une haine abyssale d’Israël. Des mots justifient, nient, minimisent l’ampleur de ce massacre et blâment ses victimes. Dans l’Europe d’aujourd’hui, des enfants juifs ont peur de sortir dans la rue, leurs parents se terrent chez eux et changent de nom, d’identité. »

La mise en cause directe de LFI

La ministre a ensuite franchi un seuil rarement atteint par un membre du gouvernement. Elle a publiquement désigné l’extrême gauche française, en particulier La France insoumise : « En France, le nouvel antisémitisme se résume à trois lettres : L, F, I. C’est un parti antisémite. »

Cette accusation, répétée dans un message en ligne et à l’Assemblée nationale, a enflammé les dirigeants du parti de Jean-Luc Mélenchon. Le parti réfute la légitimité de l’État d’Israël sous sa forme actuelle. Sa députée européenne, Rima Hassan, est connue pour son soutien déclaré au Hamas et pour avoir salué les exécutions perpétrées dans la bande de Gaza. D’autres membres ont refusé de condamner l’assassinat de deux diplomates israéliens à Washington un an plus tôt.

Une ministre qui s’accroche aux faits

Aurore Berger a insisté : « Je tiens à être clair, nous ne combattons pas l’antisémitisme en le minimisant ou en attribuant son existence aux Juifs ou à Israël, mais uniquement par des actions et des actes. »

Cette position contraste avec les déclarations passées d’un haut représentant français : l’ambassadeur de France en Israël, Frédéric Journes, avait établi un lien entre l’épidémie d’antisémitisme en France et les actions du gouvernement israélien à Gaza. Les propos de la ministre s’écartent aussi des réflexes habituels du gouvernement français, dont plusieurs membres préfèrent accuser l’Union nationale, parti de droite.

Les chiffres, eux, ne baissent pas vraiment

Au premier semestre 2025, au moins 646 incidents antisémites ont été enregistrés en France. Une très légère diminution, par rapport aux chiffres de 2024 et du second semestre 2023. Une baisse qui ne rassure personne, tant le climat demeure explosif.

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