La rencontre Witkoff–Hamas annulée sous la pression israélienne

Actualités, Alyah Story, Antisémitisme/Racisme, Contre la désinformation, International, Israël - le - par .
Transférer à un amiImprimerCommenterAgrandir le texteRéduire le texte
FacebookTwitterGoogle+LinkedInPinterest
La rencontre Witkoff–Hamas annulée sous la pression israélienne

La rencontre Witkoff–Hamas annulée sous la pression israélienne

Une réunion explosive annoncée, aussitôt contestée

Selon les informations publiées par Al-Sharq, Steve Witkoff devait rencontrer aujourd’hui à Istanbul Khalil al-Khayya, haut dirigeant du Hamas à Gaza.

Cette réunion, présentée comme imminente, intervenait après un premier entretien en octobre dernier au Caire, auquel Jared Kushner avait également participé.

L’annonce a aussitôt créé un séisme politique et moral en Israël, où l’idée même de discuter avec les planificateurs du 7 octobre reste vécue comme une gifle aux victimes et à leurs familles.

Face à cette tempête médiatique et émotionnelle, la rencontre a finalement été annulée, ou plus exactement « reportée », selon certaines sources proches du dossier.

La colère israélienne : un refus catégorique de toute normalisation

La réaction la plus percutante est venue du rav Yehoshua Shani, père du capitaine Ori Shani, tombé le 7 octobre. Sa dénonciation a résonné dans tout le pays :
« Tu es sérieux ? Tu vas serrer la main des organisateurs du massacre du 7 octobre ? Au nom de mon fils, Ori, qui est mort le 7 octobre, et au nom de tant d’autres victimes, je vous appelle maintenant : au terrorisme on combat, on ne dialogue pas».
La force de ce cri public a symbolisé le rejet viscéral, dans une large partie de la société israélienne, de tout geste qui pourrait accorder au Hamas une quelconque légitimité politique.

La critique n’était pas technique : elle était morale, existentielle. Et elle a pesé lourd.

 Les coulisses diplomatiques : ce que cherchait vraiment Witkoff

Cette réunion devait constituer le second contact direct entre Witkoff et al-Khayya en l’espace de quelques mois. Le premier avait eu lieu au Caire, quelques jours avant le cessez-le-feu. La perspective d’un nouvel échange ressemblait à un test politique majeur : le Hamas espérait obtenir un début de reconnaissance, tandis que Witkoff semblait agir dans une logique de canal informel, parfois utilisée dans les négociations internationales.

Mais Israël, qui connaît mieux que quiconque la mécanique du Hamas, y a vu un risque grave : celui de créer une apparence de normalisation diplomatique avec l’organisation responsable du massacre du 7 octobre.

 Une victoire symbolique pour Israël

L’annulation de la réunion représente, pour Israël, une victoire hautement symbolique. Non seulement elle empêche toute image, tout communiqué, toute dépêche internationale qui aurait pu accorder au Hamas un semblant de respectabilité, mais elle réaffirme clairement une doctrine : aucune discussion politique avec les responsables du terrorisme tant qu’ils n’ont pas été démantelés, désarmés et vaincus.

Ce rejet ferme s’inscrit dans une stratégie assumée : celle d’empêcher le Hamas de se présenter comme une partie légitime dans un processus diplomatique.

Une question encore ouverte

Certaines sources affirment que la rencontre n’est pas « annulée » mais « reportée temporairement ». D’autres la voient comme définitivement compromise. Pour Israël, l’enjeu reste simple : ne pas ouvrir la moindre brèche qui permettrait au Hamas d’exister sur la scène internationale autrement que comme organisation terroriste.

À ce stade, les pressions publiques, l’indignation morale et l’intransigeance israélienne ont suffi à faire reculer l’initiative. Mais les prochains jours diront si la tentative revient par un autre canal.

Pour l’heure, Israël a repris l’avantage dans une bataille diplomatique où chaque symbole compte autant que les faits.

Vos réactions

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A voir aussi