Le marché de l’emploi en Israël reste robuste, la haute-technologie montre des signes d’embellie

À Tel-Aviv et dans tout le pays, les récents chiffres publiés par le Israel Central Bureau of Statistics (CBS) témoignent d’un marché du travail étonnamment vigoureux, au moment même où l’industrie technologique israélienne esquisse un redressement après une période marquée par la guerre, les incertitudes géopolitiques et les secousses économiques. 

Un taux de chômage stable, des offres en hausse

En octobre 2025, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières est resté fixé à 3 %, identique au niveau de septembre, alors que le taux d’activité s’est maintenu à 60,9 %. 

Autre signal fort : le nombre d’offres d’emploi disponibles a atteint 149 000 postes, marquant une nette progression par rapport au mois précédent et se rapprochant des niveaux observés à l’époque du pic de mi-2022. 

Cette dynamique traduit un marché « serré et solide », qui, selon le quotidien financier israélien Globes, « s’aligne sur les estimations de forte croissance du PIB au troisième trimestre, ce qui rend difficile une baisse des taux d’intérêt ». 

La haute-technologie sort de l’ornière

Dans le secteur de la haute-technologie, classé « Information et Communications », on observe un redressement-timide mais réel : les postes vacants sont passés à 13 800, après 10 400 en 2023, tandis que l’effectif total des employés est monté à 260 000 contre 249 000 l’année précédente. 

Même si l’on reste loin des sommets de la bulle technologique d’avant 2022, cette progression marque un retour à la croissance dans un secteur longtemps en léthargie.

Un contexte économique plus favorable pour Israël

Cette reprise se produit alors que le pays se remet — lentement mais sûrement — des retombées économiques liées aux conflits récents. Le fait que le marché de l’emploi reste robuste et que la demande de main-d’œuvre soit forte sont autant de signes encourageants pour l’économie israélienne dans son ensemble.

Pourquoi ce redressement est-il important ?

D’abord parce que la haute-technologie constitue une part majeure de l’économie nationale et des exportations. Ensuite parce qu’en période de guerre ou de tensions, maintenir un marché de l’emploi dynamique est une preuve de résilience remarquable. Enfin, ce mouvement conforte l’image de Israël comme pôle d’innovation, capable de rebondir malgré les défis externes.

Un regard sceptique néanmoins

Si les signaux sont positifs, certains analystes restent prudents. D’autres rapports récents montrent que, malgré ce redémarrage, la croissance des emplois en tech reste freinée dans certains segments, et que la création de nouvelles start-ups marque le pas. 

Il faudra donc surveiller la durabilité de cette tendance, et voir si les restructurations engagées dans l’industrie technologique porteront pleinement leurs fruits.

En dépit d’un contexte géopolitique exigeant, Israël confirme que son marché du travail demeure parmi les plus solides des économies occidentales, et que sa haute-technologie, après une période de contraction, amorce un véritable redémarrage. Ce dynamisme mérite d’être salué comme un atout majeur pour l’économie nationale, tout en invitant à la vigilance sur les enjeux de long terme et de diversification du secteur.