
Le “Flottille Somoud” vers Gaza se rapproche : Tsahal accélère ses préparatifs pour une prise de contrôle
Les activistes pro‑palestiniens, embarqués sur une cinquantaine de navires, ont annoncé leur intention d’atteindre Gaza le mercredi 1ᵉʳ octobre, tandis que Tsahal intensifie ses préparatifs pour s’emparer de la flottille, en coordination avec des unités du Shabas (Service pénitentiaire) et du Yassam/Magav (unités spéciales de police).
Les forces sont déjà déployées à des emplacements non divulgués, dans l’attente d’une opération navale visant à intercepter les bateaux.
Selon des sources militaires, dès l’arrestation des activistes, ils seront remis à la police, principalement aux mains des unités Yassam du Magav déjà en état d’alerte. Israël affirme ne pas avoir l’intention de laisser les militants pénétrer dans la bande de Gaza, conformément aux consignes données par le niveau politique.
Une interception minutée et programmée dans les prochaines heures
Selon les dernières évaluations opérationnelles transmises aux unités de terrain, la flottille devrait atteindre la zone d’interception dans les prochaines 36 à 48 heures.
Les navires évoluent à vitesse réduite, ce qui laisse à Tsahal une fenêtre tactique optimale pour organiser une prise de contrôle en haute mer, à environ 80 kilomètres au large des côtes de Gaza.
La zone de capture a été strictement définie dans les eaux internationales afin de respecter les lignes rouges diplomatiques tout en affirmant le contrôle israélien sur le périmètre de sécurité maritime.
Une fois arraisonnés, les navires seront dirigés de force vers le port d’Ashdod, où une procédure de débarquement rapide et cloisonnée est planifiée : les passagers seront répartis selon leur niveau de dangerosité ou d’activisme, avant d’être transférés vers des centres de rétention temporaire, certains relevant du Shabas, d’autres du Magav.
L’objectif assumé est d’empêcher toute scène spectaculaire ou potentiellement virale qui pourrait alimenter la propagande de la flottille.
Tsahal a d’ailleurs mis en alerte ses unités de guerre électronique et de brouillage pour empêcher toute diffusion en direct de l’interception.
L’ensemble de l’opération devrait être achevé en moins de quatre heures une fois l’intervention déclenchée, dans ce qui s’annonce comme une démonstration de force maîtrisée et de souveraineté non négociable.
Une coopération tacite mais non officielle avec des marines étrangères
Des rapports font état d’une navire de guerre espagnol rejoint par un navire turc à proximité de la flottille, ce dernier ayant déployé un drone au‑dessus du convoi.
Officiellement, aucune de ces marines n’est confirmée comme accompagnatrice, mais l’évaluation militaire israélienne suggère qu’il n’y aura pas d’intervention active de leur part. La possibilité d’une coordination — silencieuse — est évoquée comme un moyen de prévenir une dégradation du conflit ou une crise diplomatique régionale.
La possibilité de laisser les navires atteindre la zone et « se débrouiller eux‑mêmes » avait été envisagée, mais rejetée, en raison du danger que présente un tel scénario tant pour les militants eux-mêmes que pour la position d’Israël dans un contexte de guerre.
On craint également qu’une arrivée réussie renforçât la motivation des activistes à organiser des flottille encore plus grandes.
Une opération d’envergure et à enjeux symboliques
Les estimations parlent d’environ mille participants à bord de cette flottille, ce qui en fait un mouvement bien plus imposant que les précédents.
Jusqu’à présent, les flottilles « Madeline » et « Chandala » avaient été arrêtées, mais celle-ci dépasse de loin les opérations antérieures, tant par sa dimension que par sa portée médiatique.
Selon des sources militaires, la marine israélienne sera en première ligne pour neutraliser le convoi. Elle a déjà positionné plusieurs navires et unités d’élite en état d’alerte.
Tout au long de l’opération, l’action sera accompagnée sur le plan de la communication par le porte‑parole de Tsahal et le ministère des Affaires étrangères, tant l’événement porte une forte dimension symbolique et narrative.
Les activistes, après leur départ de Barcelone, comptent à bord plusieurs personnalités dont la militante pour le climat Greta Thunberg, déjà intervenue dans une précédente flottille – lors de laquelle elle avait été arrêtée puis expulsée d’Israël. Le convoi s’est renforcé en cours de route avec des navires et des militants additionnels.
Depuis le début des hostilités, Tsahal a neutralisé deux flottilles semblables ; cette fois, le défi est beaucoup plus grand.
Le gouvernement israélien évalue l’événement d’abord comme une opération de communication et de propagande, mais l’enjeu reste de taille si la flottille venait à forcer le blocus maritime. Les activistes ont signalé, depuis leur départ, plusieurs pannes ou prises de contrôle de leurs systèmes de communication, alléguant que « quelqu’un » aurait piraté leurs canaux, diffusant de la musique du groupe suédois ABBA pour interférer. Israël, pour sa part, décline de confirmer ces allégations.
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