Zara quitte Israël ? Le grand mensonge que tout le monde relaie

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Zara quitte Israël ? Le grand mensonge que tout le monde relaie

Zara quitte Israël ? Une rumeur infondée qui enfle sur fond de guerre à Gaza

Un retrait annoncé… mais démenti par les acteurs du terrain

Depuis plusieurs jours, une rumeur virale court sur les réseaux sociaux : Zara s’apprêterait à quitter Israël, en réaction à l’offensive de Tsahal à Gaza.
Certains sites d’information vont jusqu’à affirmer que la célèbre marque espagnole aurait déclaré que « la guerre à Gaza est contraire à nos valeurs ».
Pourtant, selon une enquête menée par le site Mako, aucun élément tangible ne confirme cette affirmation, bien au contraire.

Dans le secteur des centres commerciaux israéliens, les professionnels interrogés se disent formels. « C’est un mensonge et une malveillance », dénonce l’un d’eux.
« À l’heure actuelle, nous n’avons reçu aucun signe selon lequel la chaîne, avec toutes ses boutiques, envisage de partir », affirme un autre.
Et il ajoute, prudent : « Zara est profondément enracinée dans le paysage israélien et est très rentable. Je ne pense pas qu’ils partiront, mais tout ce que je dis l’est pour l’instant et on ne peut pas prévoir l’avenir. »

Un appel au boycott lancé par le mouvement BDS

L’origine de cette polémique semble remonter à une campagne menée par le mouvement BDS palestinien, il y a deux mois. Dans un communiqué, le BDS appelait à un boycott international du groupe Inditex, maison mère de Zara, accusée d’être « complice du régime d’apartheid et du génocide israélien ». L’organisation dénonçait notamment l’ouverture annoncée de la plus grande boutique Zara d’Israël, dans le centre commercial Big Fashion de Galilée : un espace de 4 500 m², symbole selon eux du soutien actif de la marque à l’État hébreu malgré le conflit en cours.

Le BDS rappelle que Zara exploite déjà des dizaines de magasins dans le pays, dans le cadre d’une franchise très lucrative. Il mentionne également plusieurs éléments à charge contre la marque.

Une franchise locale et des campagnes jugées controversées

Le franchisé israélien de Zara s’était retrouvé au centre d’une polémique en 2022 pour avoir invité chez lui le ministre d’extrême droite Itamar Ben-Gvir, et affiché publiquement son soutien à ce dernier. Ce geste avait déjà suscité un appel au boycott dans plusieurs pays.

Plus récemment, une campagne publicitaire internationale lancée en 2023 sous le nom “The Jacket” avait été accusée d’iconographie morbide : mannequins drapés de tissus blancs évoquant des linceuls, sculptures brisées, mise en scène glaçante. Pour certains commentateurs, ces images évoquaient « les corps des Palestiniens enveloppés dans des linceuls ». La campagne avait provoqué un tollé sur les réseaux sociaux, certains y voyant une allusion macabre à la guerre en cours.

En 2024, la mannequin israélienne Sun Mizrahi a été choisie comme ambassadrice internationale de la marque, renforçant encore les critiques du BDS quant à l’implication du groupe dans le pays.

Des conséquences juridiques potentielles selon le BDS

Le mouvement BDS va plus loin en affirmant que le groupe Inditex pourrait être poursuivi en justice pour complicité. S’appuyant sur des avis juridiques internationaux, il soutient que toute entreprise opérant dans un pays accusé de crimes de guerre ou de génocide, et qui n’interrompt pas ses activités, pourrait être considérée comme complice passive de ces crimes.

Le BDS insiste sur le fait que Zara ne se contente pas d’une présence discrète en Israël, mais qu’elle y mène une activité commerciale florissante et expansionniste, en pleine guerre.

Zara, fleuron du groupe Inditex, ne montre aucun signe de retrait

Malgré cette pression publique, aucun indice concret ne vient confirmer un quelconque retrait de la marque du marché israélien. Bien au contraire, selon les témoignages recueillis par Mako, les enseignes locales continuent de fonctionner normalement, et les projets d’expansion se poursuivent.

Zara fait partie du géant espagnol Inditex, qui possède également les marques Massimo Dutti, Bershka, Pull & Bear, Stradivarius, Oysho et Zara Home, toutes présentes en Israël. Mais c’est Zara, fleuron du groupe, qui cristallise à elle seule l’essentiel des critiques.

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