Les entreprises de hautes technologies veulent un statut particulier en cas de guerre

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Certaines entreprises de hautes technologies veulent un statut prioritaire pour l’approvisionnement en électricité et que leurs cadres soient dispensés du service de réserve de l'armée.

Qui dit conflit, dit effort de guerre, pas tout le monde ne semble d’accord. Craignant qu’une guerre ralentisse leurs activités, des entreprises de hautes technologies, comme HP, Avaya et Phillips ont demandé au gouvernement de leur attribuer un statut prioritaire. En cas de situation d’urgence comme des guerres avec des pays voisins, ces sociétés veulent être approvisionnées en électricité et en produits alimentaires afin de ne pas « déranger » la production.

Pour ce faire, les chefs d’entreprises ont contacté les autorités de l’État par l’intermédiaire de l’Association israélienne des fabricants. Selon Globes, le média économique israélien, le ministère de l'Économie et de l'Industrie et le ministère de la Défense ont récemment mis en place un projet pour assurer la continuité des activités de ces établissements avec la participation de l'autorité nationale de gestion des urgences (ANGU). Ainsi, le gouvernement prévoit d'investir 50 millions de shekels dans ce projet sur cinq ans.

L’ANGU a été conçue pour assurer la coordination entre les différentes autorités en temps de guerre, de catastrophe naturelle et de terrorisme à grande échelle. L'Autorité se concentre sur le maintien des activités essentielles pour l'économie, telles que les usines alimentaires, les hôpitaux, le réseau électrique.

Cependant l’État doit faire face à un problème majeur. Par crainte d’être sous le feu des roquettes, les chefs d’entreprises veulent déplacer leurs centres de développements dans d’autres pays. Une préoccupation qui s’est accentuée ces dernières semaines avec les attaques du Hamas, au sud d’Israël.

Les sociétés, à l’origine de cette demande, incluent Applied Materials, Philips, HP, Stratasys, Spectronix Emerson, Avaya, KLA Tencor et d’autres sociétés dont les filiales israéliennes sont situées dans le nord ou le sud du pays.

Grâce à une source anonyme, Globes a récupéré le rapport qui doit être remis aux différents ministères. « L’État d’Israël doit prendre conscience que la continuité des activités des sociétés internationales en Israël est un atout essentiel pour le fonctionnement continu du pays et le maintien d’un mode de vie dit normal ». Les entreprises affirment pouvoir déplacer leurs centres de production vers d’autres pays, « compte-tenu de l’incertitude actuelle en Israël. Un plan stratégique individuel est nécessaire afin de prouver à la direction de chaque société qu’Israël garantit les dommages éventuels. »

Pour Merav Kenan, PDG de la Hi-Tech Association, ce projet est une aubaine pour le pays. « Jusqu'à présent, les entreprises de haute technologie en Israël ne disposaient d'aucun plan de continuité des opérations en cas d'urgence, ce qui pourrait entraîner la fermeture des centres de développement en temps de guerre. Chose qui affecterait l’économie d’Israël qui repose sur le secteur de la haute technologie. Ce projet est un atout pour tout le pays »

Les entreprises veulent des garanties d'Israël pour continuer à produire dans le pays.

Les entreprises de hautes technologies, comme Phillips, veulent des garanties d'Israël pour continuer à produire dans le pays.

Certains chefs d’entreprise ont déjà commencé à émettre quelques craintes. C’est le cas de Yoram Krivine, vice-président des opérations chargé des activités chez HP Israël. « Nous sommes en Israël et nous avons plus de 8 000 clients dans le monde. Si une catastrophe arrive, nous ne pourrons plus garantir un service à nos clients. Les pertes seraient énormes. »

Selon ses dires, la société exige des rapports constants sur la situation en Israël. HP a lancé la construction d’une usine de secours à Singapour et la maintenance des stocks. « S'il existe un cas dans lequel le gouvernement prend des mesures pour faciliter la situation pour les grandes entreprises internationales, il sera le bienvenu. Les sociétés ne penseront plus à retirer la production d'Israël ».

Les principales craintes des entreprises sont les dommages des infrastructures en Israël et la restriction de ressources telles que l'électricité et l'eau. « Nous avons besoin de promesses que nous assure que nous serons prioritaires pour l’électricité et l’eau afin que nous puissions continuer à produire. Il est également nécessaire que les ports restent ouverts afin de pouvoir livrer nos clients dans d’autres pays », a ajouté Krivine.

Mais ce n’est pas tout. Selon le vice-président des opérations HP, les entreprises souhaiteraient qu’en cas de conflits militaires, les employés, sous réserve de l’armée, ne soient pas appelés par l’État. « Cela ralentirait la production » … En effet.

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