La Justice ordonne un changement dans les fonds alloués aux soldats pendant leur service obligatoire; le meilleur revenu est attribué aux troupes de combat.
La manière dont Tsahal attribue les soldes à ses soldats enfin révélée - et ces revenus ne sont pas seulement calculés selon le coût de la vie mais également selon la nature des missions.
Durant une audience de la Cour Suprême deux mois auparavant, suite à une pétition demandant une augmentation des salaires des soldats enrôlés, le panel de juges a critiqué l’argument de l’Etat selon lequel les revenus des soldats sont en fait une allocation et qu’il n’est par conséquent pas utile de définir pourquoi elle est donnée.
Les juges ont demandé à l’état d’établir un critère clair ducalcul de l’allocation sous 60 jours afin que la cour puisse prendre une décision finale.
Dimanche, l’état a déclaré à la cour qu’il avait « formulé un critère clair pour cette allocation de subsistance » attribuée aux appelés.
En le définissant , l’état précise qu’il ne s’agit pas d’un salaire, insistant sur le fait que depuis la création de l’état d’Israël, le service militaire est un engagement gratuit imposé aux citoyens, et que l’allocation existe pour permettre aux soldats de subvenir à leurs besoins.
L’allocation des soldats est fondée sur 3 types de besoins:
1.Les «besoins essentiels ».
Ils sont totalement satisfaits par Tsahal et comprennent 3 repas par jour et par soldat, un suivi médical, le transport de leur domicile à la base, la prise en charge des déplacements dans le cadre de leur travail, « les uniformes, insignes, bérets, ceintures et chaussures qui peuvent être cirées avec de la cire fournie dans l’unité »
2. Les autres besoins « élémentaires et personnels » et « de bien être et de récréation ».
Ces deux types de besoins peuvent être satisfais par l’allocation payée aux soldats, que l’on considère ici comme une rémunération.
D’après l’Etat et l’armée, ces « autres besoins élémentaires et personnels » se rapportent aux « sous-vêtements, produits d’hygiène et communication ».
Tsahal calcule les coûts de ces articles en fonction du prix auquel ils sont vendus dans les magasins situés dans diverses bases militaires. L’armée croit que chaque soldat obtient le même montant pour ces besoins, peu importe le rôle occupé au sein de Tsahal.
Selon ce critère, chaque soldat a besoin de 80 NIS , soit 18 euros par mois pour acheter des sous vêtements (lingerie, sous maillots de corps, chaussettes, serviettes), 60 NIS , pour un téléphone portable, soit 14 euros, et 140 NIS, soit 33 euros pour les produits d’hygiène (rasoirs, savons, tampons, etc).
Au total, cela représente 280 NIS, soit un total de 65 euros
mais apparemment cet argent peut être utilisé à d’autres fins, dépendant des besoins spécifiques à chaque soldat.
3. Allocation selon le service.
En plus des 260 NIS accordés à chaque soldat et les 280 NIS pour couvrir ses « besoins essentiels », chaque soldat reçoit également une allocation attribuée selon le service qu’il effectue.
Les troupes de combat reçoivent un bonus de 540 NIS, les troupes de soutien au combat 240 NIS et les soldats qui ne combattent pas ne reçoivent rien du tout.
Dorénavant, les soldats au combat reçoivent 1080 NIS par mois, les troupes de soutien au combat 780 NIS et les soldats qui ne combattent pas 540 NIS.
L’Etat maintien que l’allocation des soldats continuera à être mise à jour en fonction de l’indice des prix à la consommation, une décision prise pour revoir le montant tous les 5 ans « à la lumière des tendances et des développements qui ont lieu dans notre société ».
Dans sa réponse, l’Etat cherche à s’opposer à une pétition datant de 2012 et remplie par l’avocat Amon Lorch pour le compte de ses trois enfants, Ariel, Shani et Amir. Au moins un d’entre eux était soldat quand elle fut soumise.
La pétition avançait que l’allocation de subsistance était destinée, d’après la définition fournie par Tsahal, « à permettre aux soldats enrôlés de subvenir à leurs besoins essentiels mais était en pratique loin d’être suffisante et était discriminante entre ceux qui servent (au combat) et ceux qui ne servent pas ».
La pétition incluait une demande de mise à jour de l’allocation proportionnellement à l’augmentation de l’Indice des prix à la consommation, une réforme adoptée par le ministre de la défense en janvier 2014 et qui avait fait augmenter le montant de l’aide de 23%.
Au même moment, le Ministre de la Défense avait annoncé une augmentation de 25% de l’allocation, conformément à la somme allouée aux volontaires du service national.
En dépit de cette augmentation de revenu, les auteurs de la pétition avancent que les dépenses mensuelles des troupes, sans aucune subvention fournie par la carte de crédit des parents, s’élevait à 1200 NIS.
Comme ces soldats touchent moins de la moitié de ce montant, la pétition avance qu’il est nécessaire de fournir aux soldats un revenu équivalent.
D'après Ynetnews, photo Tsahal.fr