Claudine Douillet

Claudine Douillet parisienne et juive de naissance de parents profondément sionistes (un père sur l’Altaléna ça laisse des traces).

Fondatrice du premier magazine Juif sur le net, Alliance, en 1997, avant Google !
220 000 lecteurs uniques par mois à son actif.

En 1999 création Alliance-Hosting LLC , une "Web Agency » conceptrice de sites internet pour les entreprises et leur migration sur le net. Formation d’internet pour chefs d’entreprise.

Alliance-Hosting LLC a permis grâce ses moyens techniques la retransmission en directe des 4 radios juives de France 94.8 FM sur le net ,dés 2000, pendant 12 ans.

Experte en communication digitale avec Alliancefr.com, et radiophonique avec "Internet sans prise de tête" sur judaïques FM 94.8 depuis 2000, ma passion est née de la découverte, dés 1996, du plus important moyen de communication avec le monde, internet.

Mon expérience est le résultat de 22 années au service des entreprises désireuses de migrer sur le net et des médias.

Rendre réel ce monde virtuel c’est l’alliance du savoir faire et du faire savoir.

Les articles de Claudine Douillet

Un jeune homme abattu dans le XIXe arrondissement à Paris

PARIS,le 08/09/08 - Un homme de 23 ans est mort par balles dans la nuit de dimanche à lundi dans le XIXe arrondissement de Paris, a t-on appris de source proche de l'enquête.

Selon les premiers éléments de l'enquête, ce jeune homme résidant dans l'arrondissement marchait rue Mathis lorsqu'il a été atteint de plusieurs balles, vraisemblablement du 9mm. Grièvement blessé, il a trouvé refuge dans un fast-food où il est décédé peu après en dépit des soins prodigués par les pompiers.

La victime était inconnue des services de police. La brigade criminelle a été chargée de l'enquête.

foeniculum vulgare , le fenouil bon pour la digestion

fenouil1.jpgPeut-être appréciez-vous ses sommités, grillées avec le bar - ou le loup, c'est selon... - à moins que vous n'aimiez le petit goût anisé que son bulbe, coupé en dés, donne à vos salades... Mais savez vous que ces mêmes bulbes, précisément, font de lui un excellent adjuvant à bien des « médecines » conventionnelles ?

Le fenouil, qu'on appelle également anis doux en raison de sa saveur particulière qui le rapproche de la badiane ou « anis étoilé », est en effet très riche en vitamine A. Et plus encore en vitamine C, en minéraux et en huiles essentielles. Il contient notamment de l'anéthol, une des essences constitutives de l'aneth dont on connaît par ailleurs les propriétés digestives.

Vous pouvez donc logiquement recommander le fenouil pour lutter contre la plupart des troubles de la digestion. Il est en effet efficace tout aussi bien contre les flatulences, l'aérocolie, l'aérogastrie ou l'aérophagie. Facilitant la digestion, il réglera bien des problèmes qui risquent de se manifester après des repas trop copieux, trop gras ou trop arrosés. Mais sachez aussi que, dans la mesure où c'est une excellent antispasmodique, on lui prête également la vertu de soulager les règles douloureuses.

D’ou vient le mot “Bible” ? de MARC-ALAIN OUAKNIN

mysterebible.jpgQu’est-ce qu’un Codex ?
Connaissez-vous les secrets de la B42 ?
Qu’appelle-t-on les manuscrits de la mer Morte ?
Pourquoi quatre Évangiles ?
Qu’est-ce que le Talmud ?

Pour le commander

Comprendre la Bible, c’est d’abord en comprendre son histoire. Comment, quand, pourquoi et par qui ont été écrits ces textes bibliques ? Dès le XVe siècle avant J.-C., un peuple, Israël, entame cette grande épopée d’écritures que l’avènement du christianisme va prolonger jusqu’au premier siècle de notre ère !
Ces écrits constituent une véritable bibliothèque dont l’assemblage en un seul “Livre” est devenu le plus grand succès d’édition universel de tous les temps. Marc-Alain Ouaknin nous invite à découvrir cette fabuleuse aventure.

MARC-ALAIN OUAKNIN, rabbin et docteur en philosophie, est professeur associé de l’Université de Bar- Ilan (Tel-Aviv). Il est l’auteur de nombreux ouvrages traduits dans le monde entier, dont Mystères de l’alphabet (1997), Mystères de la kabbale (2000), Mystères des chiffres (2003), Bar-Mistva, un livre pour grandir (avec Françoise-Anne Ménager, 2005), chez Assouline, et tout récemment, aux éditions du Seuil, Zeugma, mémoire biblique et déluges contemporains. Il travaille depuis plusieurs années à une nouvelle traduction de la Bible.

Des infanticides en série ébranlent Israël

Article paru dans "Libération", le 08/09/08

Rose, Alon, Michaël : trois infanticides en dix jours. Israël est sous le choc. Les bouilles souriantes des bambins, tous âgés de 4 ans, font la une des quotidiens et apparaissent en boucle dans les émissions de télévision .  
   
«Cette vague d’infanticides est sans précédent dans l’histoire du pays, souligne Hana Flutzky, responsable du département pour la protection de l’enfance au ministère israélien des Affaires sociales. Le choc est d’autant plus fort qu’en raison de la place particulière des enfants dans la culture juive, alimentée par le mythe de la mère juive hyperprotectrice, de nombreux Israéliens ont encore du mal à imaginer que cela puisse arriver ici.»

Contagion. La série noire a commencé par l’annonce de la disparition et du meurtre présumé de Rose Pizzem fin août. La fillette française vivait en Israël avec sa mère, divorcée, remise en couple avec le grand-père paternel de Rose, Ronny Ron. Ce dernier, âgé d’une quarantaine d’années, a avoué avoir battu à mort la fillette et placé son corps dans une valise qu’il aurait ensuite jetée dans le Yarkon, une rivière du nord de Tel-Aviv. Malgré la poursuite de recherches intensives - à l’aide notamment de plongeurs - le corps de Rose n’a toujours pas été retrouvé.

Quelques jours après le début de «l’affaire Rose», Olga Borisov, une immigrante de l’ex-URSS, noyait son fils, Alon, sur une plage près de Tel-Aviv. Quatre jours plus tard, c’était au tour de Michaël, un petit garçon aux yeux rieurs, d’être noyé par sa mère, Regina Kruchkov, elle aussi originaire de l’ex-URSS, dans la baignoire de son domicile.

«Il est difficile de croire à une simple coïncidence. Ce phénomène de contagion est connu, pour les suicides notamment. Il y a un lien entre la publication des incidents et l’occurrence de nouveaux cas», explique Hillel Schmid, directeur de l’institut Haruv, à Jérusalem, qui organise des programmes de formation pour le suivi des enfants victimes de maltraitance.

Fossé. La couverture en continu des recherches pour retrouver le corps de la petite Rose - certains sites Internet israéliens ont retransmis les plongées dans le Yarkon en direct - a été pointée du doigt comme le facteur déclencheur des deux autres infanticides.

Mais selon Hillel Schmid, la série de meurtres est surtout un symptôme des problèmes profonds de la société israélienne. Il souligne en particulier les difficultés d’intégration du million d’immigrants venus de l’ex-URSS après la fin du communisme : «Les nouveaux immigrants sont une population à risque. Ils se sentent souvent exclus, maîtrisent mal l’hébreu, ne bénéficient parfois d’aucun soutien familial.»

Par ailleurs, l’augmentation spectaculaire du fossé entre les riches et les pauvres et l’aggravation de la pauvreté, qui touche un tiers de la population, ont contribué à une hausse générale de la violence ces dix dernières années, ajoute Hillel Schmid. Selon les chiffres du ministère des Affaires sociales, 350 000 enfants israéliens sont considérés comme risquant d’être victimes de maltraitance, soit plus de 15 % des deux millions d’enfants vivant dans le pays.

H&M rue des Rosiers : attention travaux illégaux

20080904hammamrosiersinside.jpgArticle paru dans "rue89.com", le 08/09/08

L'ancien hammam de la rue des Rosiers à Paris

Démarrer un chantier d’envergure sans permis de construire, c’est illégal. Surtout si une partie du site, notamment sa façade, est classée bâtiment historique. Et quand les travaux précèdent une ouverture de commerce déjà très décriée, c’est carrément de la provocation.

Au 4, rue des Rosiers, à Paris, l’enseigne suédoise H&M a pourtant démarré sans autorisation des travaux en vue de l’ouverture d’un magasin « COS », sa ligne haut de gamme qui débarque en France. H&M a racheté il y a quelques mois le bail de Cappelini, enseigne de design qui occupait le hammam à cette adresse. Un bâtiment bien connu de cette rue phare du Paris juif converti à l’activité commerciale au début des années 80.

Les travaux ont bel et bien démarré. Avant l’été, rien ne bougeait derrière le rideau de fer. A présent, une porte en aggloméré masque l’intérieur et une affichette indique explicitement que le chantier est « interdit au public ».

Pas de panneau légal mais des gravats et des vibrations

Selon les riverains, les travaux ont démarré il y a une quinzaine de jours. Or aucun panneau officiel n’a été accroché côté rue, indiquant la nature et la durée des travaux. Et pour cause  : les services d’urbanisme de la Ville de Paris instruisent encore le dossier du permis de construire, a confirmé à Rue89 Dominique Bertinotti, maire (PS) du IVe arrondissement.

Ce permis de construire visait notamment l’aménagement du bâtiment pour y installer ascenseurs et escalators vers le sous-sol. Pour l’instant, Dominique Bertinotti botte en touche  :

    « Certains travaux ne nécessitent pas de permis de construire. Pour l’heure, nos services n’ont pas pu pénétrer dans les locaux pour voir de quoi il retourne. »

Les habitants mentionnent des sacs de gravats évacués du sous-sol. Et le témoignage de Guy Rozanowicz, directeur de la station Radio J, qui occupe le flanc droit du même bâtiment sur trois étages, est explicite  :

    « Nous n’avons pas été prévenus mais quand ça a démarré, mi-août, nous avons négocié avec les ouvriers pour échapper aux marteaux-piqueurs sur deux créneaux auxquels nous émettons en direct  : de six à huit heures du matin, et entre quatorze heures et seize heures trente. »

La mairie, vigilante ou blousée  ?

Du côté de H&M, j’ai reçu, en tout et pour tout, la confirmation, via la société chargée de la communication de COS, d’une ouverture « en novembre ». Soit dans moins de deux mois -un calendrier qui accrédite l’idée que des travaux d’envergure ont bien démarré.

Si les travaux nécessitaient bien un permis de construire H&M sera passible d’une amende lourde qui, en droit, peut entrainer jusqu’à l’annulation des travaux et la remise à l’identique.

L'entrée du 4, rue des Rosiers à Paris

A la mairie d’arrondissement, Dominique Bertinotti avance que l’architecte des Bâtiments de France avait tout de même donné son feu vert en aval, tout en promettant « vigilance ». Mais certains élus reconnaissent en off que démarrer sans permis de construire n’était « pas bien malin » alors que l’arrivée de COS faisait déjà des remous.
   
Goldenberg aussi

Dans la même rue que le hammam, ouvrira prochainement une autre boutique de vêtements à la place du restaurant Goldenberg. Là où eut lieu l’attentat du 9 août 1982 qui fit six morts et vingt-deux blessés. Selon les informations de Rue89, c’est Max Mara, enseigne de luxe, qui s’installera dans ces murs.

Cette fois, la municipalité a bien essayé de mettre son véto, pour par exemple ouvrir un lieu de mémoire. « la mairie s’est retrouvée toute seule », une SCI s’étant constituée pour empêcher la préemption des murs, souffle Lyne Cohen-Solal, « on ne va quand même pas utiliser l’argent des contribuables pour acheter une SCI en plus du bail ».

Bâtiment historique pour sa façade et une partie des 600 m² de surface, il ne sert plus de hammam depuis plus de vingt cinq ans. Mais, pour certains riverains, il reste emblématique de la spécificité « historique, culturelle et religieuse » du quartier. C’est le discours que nous tenaient dès le printemps Joseph Finkelsztajn et Nicolas Secondi, qui ont monté l’association Quartier des Rosiers pour s’opposer à l’arrivée de COS.

« Energumène » insurgé

A l’époque, j’avais rencontré Nicolas Secondi chez lui, dans l’immeuble qui jouxte le hammam. Activiste multicarte -association corse et banderole pro-Tibet comprises- il montait au créneau pour « rejudaïser la rue » mais finissait par lâcher, d’un air mystérieux et en se faisant prier, qu’il n’était pas juif mais « à la synagogue à toutes les fêtes ».

En avril, Dominique Bertinotti me recevait dans son bureau et haussait les épaules à l’évocation de cet « énergumène qui ne représente que lui-même ». Sauf que Nicolas Secondi est aujourd’hui moins isolé  : plusieurs personnalités, dont Jack Lang et Martine Billard, députée (Verts) de Paris, ont rejoint la fronde contre COS. Galvanisés par le démarrage des travaux illicites, « un passage en force » selon l’élue écologiste.

Dominique Bertinotti fait aujourd’hui valoir qu’on fait « un faux procès ». Elle qui argue même de « la mixité sociale » (COS est marketé classes moyennes) est convaincue que l’évocation de travaux illicites reste d’abord un prétexte contre l’arrivée d’H&M.

Or la maire d’arrondissement soutient qu’il n’était pas de son ressort d’empêcher cette nouvelle activité tant qu’il n’y a pas de nuisances. Dans l’opposition à l’époque, elle avait ainsi bataillé contre l’arrivée d’un McDo dans le hammam. Cette fois-ci, elle dit s’être refusée à intervenir car « ce ne sont pas les murs qui étaient à vendre mais le fonds de commerce ». Et suggère qu’après tout, le propriétaire, juif, pouvait décider de céder le bail à une activité plus communautaire.

Dominique Bertinotti précise au passage que « personne ne s’était ému de l’arrivée de Chevignon ou de Cappelini », dans les mêmes lieux :

Martine Billard continue, elle, de regretter que la Mairie de Paris ne se décide pas à « contrer la mono-activité et empêcher que le quartier juif ne devienne un banal quartier de la fringue ». Pour l’élue écologiste, la municipalité aurait pu intervenir, comme elle l’a fait dans d’autres quartiers de Paris, « à titre préventif ».

La préemption, un outil légal

Il existe en effet un outil légal  : la préemption de locaux, y compris dans le cadre de baux commerciaux. Lyne Cohen-Solal, adjointe à Bertrand Delanoë en charge du commerce, multiplie d’ailleurs ce type d’initiatives depuis quelques années. Elle déplore le lancement des travaux mais refuse qu’on fasse de la rue des Rosiers « un nouveau ghetto » :

    « Les juifs ont quitté le quartier depuis longtemps. Ils sont maintenant dans les XVIe, XVIIe et XIXe arrondissements. Le commerce, ça doit vivre, on ne peut pas figer une rue comme un Paris de carte postale. Plus personne ne va venir au cœur de Paris juste pour acheter des aliments kasher. Cette époque est terminée  !  »

   
Pas de H&M aux Champs-Elysées  ?

Lyne Cohen-Solal ne s’oppose pas à l’arrivée d’H&M rue des Rosiers… mais bataille contre la même enseigne à l’autre bout de la capitale, refusant qu’H&M s’installe dans les anciens locaux du Club Med. Elle a déposé un recours devant le Conseil d’Etat estimant que « les loyers sont devenus tellement chers sur les Champs-Elysées que seuls Zara ou H&M peuvent tenir la corde, menaçant les cinémas qui sont d’immenses cubes vides au rendement bien plus faible ».

Pour l’élue PS, il ne ressortait pas de l’intérêt général d’empêcher l’installation de COS rue des Rosiers. Contrairement à d’autres zones de la capitale où la mairie est intervenue. Par exemple, le sentier, le quartier des gares du Nord et de l’Est et le quartier latin. Explications de Lyne Cohen-Solal :

    « Dans le quartier latin, les libraires fermaient parce que le commerce des livres est moins rentable et que les loyers étaient devenus trop chers. Pour ne pas perdre la spécificité culturelle du quartier, la mairie rachète des baux et loue à des libraires. Dans le quartiers où des commerces autistes ont toujours leur rideau de fer baissé, nous louons à un boulanger. »

Pour l’instant, le Marais ne fait pas partie des zones dans lesquelles la mairie peut préempter des baux commerciaux au nom de l'interêt général .

Un canal entre la mer Rouge et la mer Morte divise

Article paru dans "Novethic", le 08/09/08
   
Le sort de la mer Morte inquiète depuis près d’un siècle. Pour éviter son assèchement, un canal pourrait être construit entre la mer Rouge et la mer Morte. Le projet, encore à l’étude, pourrait coûter jusqu’à 10 milliards d’euros. Entre intérêts économiques, enjeux locaux et inquiétudes écologiques, cette construction pharaonique pose de nombreuses questions.

La mer Morte est celle de tous les records. A 417m sous le niveau de la mer, c’est le point le plus bas du globe. C’est également le lac le plus dense et le plus salé : seuls des organismes microscopiques y survivent. Lieu hautement historique, la mer Morte est en phase de devenir le plan d’eau le plus convoité au monde. Un projet pharaonique est en cours d’étude, dans le but de freiner la baisse du niveau de l’eau (1 m/an). Il s’agit de creuser un canal entre la mer Rouge et la mer Morte, et d’y installer une centrale hydraulique et une usine de désalinisation d’une capacité de 850 millions de mètres cube par an. Estimé aujourd’hui à plus de 2 milliards d’euros, le projet pourrait coûter jusqu’à 5 fois plus.

Pourquoi investir une telle somme pour remplir un lac depuis longtemps inanimé ? L’argument le plus souvent avancé est environnemental. La diminution du niveau de la mer Morte entraîne la formation de crevasses dans les terres, surtout depuis les 30 dernières années. Apporter un nouvel accès à l’eau dans cette région semi-désertique ne serait pas négligeable. Le canal deviendrait ainsi une source d’eau potable, d’électricité et d’emploi pour Israël et la Jordanie, les deux pays bordant le tracé. D’un point de vue social, ce projet passe également pour une opportunité d’apaisement. Le « canal de la paix », comme il a été nommé, obligeraient les gouvernements jordanien, israélien et palestinien à travailler en collaboration. « Les gouvernements oui, mais pas les populations » affirme Anne Bringault, directrice des Amis de la Terre France. Comme de nombreuses ONG de la région, les Amis de la Terre Moyen-Orient (FOEME) sont plutôt opposés à un tel projet.

Un projet qui pourrait aggraver l’état de l’environnement

L’intérêt environnemental d’un canal mer Rouge-mer Morte était déjà remis en cause, alors même que l’étude de faisabilité n’avait pas encore commencé. Le tracé du canal doit longer le rift syro-africain ; or l’activité sismique de cette zone est considérable et pourrait compromettre la stabilité d’une telle construction. Le risque est très concret, à en croire une étude réalisée par le ministère de l’équipement israélien. En cas de séisme, l’eau salée de la mer Rouge pourrait inonder les nappes phréatiques d’eau douce alentours.

Plus simplement, mélanger deux eaux aux pH et aux composants si différents pourrait avoir des conséquences… chimiques. Outre le fait que la mer Morte se colorerait en rouge, par la présence de l’algue qui donne sa couleur à la mer Rouge, la chimie de la mer Morte sera modifiée. L’écosystème dans et autour de cette mer risque donc de connaitre un bouleversement total. « Mais, comme il y a très peu d’espèces vivantes, il n’y a pas de réelle volonté politique de sauver la biodiversité de la mer Morte » conclut Anne Bringault. Il s’agit pourtant d’un écosystème unique au monde. Selon la Royal Science Society de Jordanie, l’écosystème du golfe d’Aqaba, au Nord de la mer Rouge, pâtira très probablement de la construction du canal. L’Union israélienne pour la défense de l’environnement a rappelé l’importance de sauver la mer Morte, mais pas à n’importe quel prix.

Les vrais enjeux ne sont pas ceux que l’on croit

Plus que la biodiversité, c’est justement l’économie qui est blessée par la détérioration de la mer Morte. Le tourisme, l’agriculture et les industries extractives se partagent les ressources de ce lac biblique. L’étude de la Royal Science Society montre que 64% des industries présentes sur les bords de la mer Morte seraient contraintes de fermer si le niveau de l’eau continuait à baisser. Mais il s’agit là d’un cercle vicieux, à en croire plusieurs experts. Le Bureau pour la coordination des affaires humanitaires de l’ONU rappelle que l’exploitation excessive des ressources de la mer Morte la pousse à sa perte. En particulier, l’utilisation intensive de l’eau du fleuve Jourdain, seule source d’eau de la mer Morte, qui est responsable de l’assèchement du lac. Selon la Royal Science Society, seuls 10% de l’eau du Jourdain atteint effectivement la mer Morte.

« Lancer un projet aussi gigantesque permet surtout de ne pas se poser la question de l’exploitation du Jourdain » analyse Anne Bringault. De nombreux écologistes ont affirmé leur hésitation quant à l’efficacité d’un tel projet. Le sauvetage de la mer Morte ne préviendra pas l’assèchement du Jourdain, d’après l’ONG palestinienne Water and environmental development organization (WEDO). L’apport d’eau salée de la mer Rouge ne pourra pas remplacer parfaitement la source d’eau douce du fleuve biblique. L’option de réhabiliter le Jourdain n’est pourtant plus envisagée aujourd’hui, étant donnée l’importance économique et politique du cours d’eau.

Le projet de canal entre la mer Morte et la mer Rouge est, depuis peu, en cours d’étude. Après avoir été enterré plusieurs fois en cinquante ans, l’idée va finalement être analysée. Suez Tractebel a annoncé début juillet que sa filiale Coyne et Bellier réaliserait l’étude de faisabilité, qui devrait durer 24 mois. Elle sera financée par la France, le Japon, les Etats-Unis, les Pays-Bas et la Grèce. Le comité technique, composé de membres de la Banque mondiale et de représentants des gouvernements israélien, palestinien et jordanien est déjà critiqué. Les intérêts économiques d’un projet aussi massif prévalent sur les besoins environnementaux. Pour certains impatients, l’horizon 2010 (date de fin de l’étude de faisabilité) semble trop éloigné. « Des sociétés se positionnent, le gouvernement israélien aimerait aussi que les démarches aillent plus vite » explique Anne Bringault. Yitzhak Tshuva, un milliardaire israélien, a même affirmé au magazine Haaretz, en mars dernier, vouloir financer personnellement le « canal de la paix ». Et pour cause : son projet prévoit également la construction de parcs d’attractions, casinos et hôtels le long du canal, pour les 8 millions de touristes attendus.

Des apports économiques non négligeables

Le canal est une manne pour le tourisme de la région, mais également pour les industries, notamment extractives. Pour les populations, la construction d’un canal ou d’un pipeline reliant les deux mers seraient également d’une utilité certaine. Meilleure irrigation, accès à l’eau plus simple, mais surtout création d’emplois. La centrale hydroélectrique, qui utilisera la différence de niveau entre les deux mers pour produire de l’électricité, permettra à des millions de personnes de s’installer sur les bords du canal. Quant à savoir si les trois gouvernements impliqués collaboreront sans heurts, Shimon Pérès, le président israélien, grand partisan du projet, se dit confiant. En attendant, un sondage réalisé par la Royal Science Society montre que 81% des riverains de la zone du futur canal approuvent l’idée.

Israël: la fin de l'immigration de masse

TEL AVIV,le 08/09/08 - Tout au long de son histoire, Israël a connu de grandes vagues d'immigration: depuis la création de l'Etat hébreu, plus de trois millions de Juifs originaires d'une centaine de pays sont venus s'y installer. Ce flux s'est aujourd'hui tari. Ceux qui font l'"aliyah" (la "montée", en hébreu, le fait d'immigrer en Israël), sont désormais plus rares et leurs motivations plus intimes.

Le retour vers la Terre promise avait commencé avant la naissance de l'Etat d'Israël, il y a 60 ans. En cinq grandes vagues, des Juifs d'Europe étaient venus s'installer en Palestine, fuyant les pogroms russes puis l'Allemagne nazie. Si bien que la population juive était déjà de 600.000 personnes en 1948.

Plus de trois millions les ont rejointes ensuite. Dans les années 1950, fuyant l'hostilité des pays arabes après la création d'Israël, 765.000 Juifs ont émigré d'Afrique du Nord et de divers pays du Moyen-Orient. Ensuite, des dizaines de milliers d'autres ont quitté l'Europe de l'Est communiste. Un autre million a gagné Israël lors de l'effondrement de l'Union soviétique.

A partir des années 1980, l'Etat hébreu a commencé à accueillir les Juifs d'Ethiopie, organisant notamment des ponts aériens en 1984 - en pleine famine - et en 1991. En tout, 80.000 falachas ont émigré. Mais ce fut la dernière grande vague.

Aujourd'hui, sur les plus de 13 millions de Juifs à travers le monde, 5,5 millions habitent en Israël aux côtés d'1,4 million d'Arabes. La population juive d'Israël a dépassé celle des Etats-Unis pour la première fois en 2006.

"Il n'y a aucun autre endroit dans le monde où le nombre d'immigrés est cinq fois supérieur au nombre de gens qui y étaient présents à l'origine. C'est sans précédent", observe Sergio DellaPergola, démographe à l'Institut de planification de politique du peuple juif, un groupe de réflexion de Jérusalem.

Cependant, ce temps semble bien révolu. "Nous avons amené tous ceux qui en avaient besoin et la situation des autres Juifs est assez bonne", relève M. DellaPergola. "Il n'y a pas beaucoup de détresse au sein de la diaspora aujourd'hui".

La communauté juive américaine est l'un des plus grands soutiens à Israël. Pourtant, seulement 120.000 Juifs américains ont fait le choix de l'aliyah.

"Je vais détruire un mythe", confie Ori Konforti, de l'Agence juive: "les vagues d'immigration ne se sont pas produites en raison du pouvoir d'attraction d'Israël mais plutôt en raison du pouvoir de répulsion des pays d'origine".

Les Juifs des pays prospères ne ressentent en effet pas un besoin pressant d'émigrer. En outre, il est aujourd'hui bien plus facile qu'auparavant d'avoir une double nationalité et de vivre entre deux pays, quitte à prendre souvent l'avion. Les nouveaux riches de Tel Aviv plaisantent à peine lorsqu'ils disent se rendre plus souvent à New York qu'à Jérusalem...

Israël affiche à présent un solde migratoire proche de zéro, ceux qui partent étant quasiment aussi nombreux que ceux qui arrivent, ajoute DellaPergola. Parmi les nouveaux arrivant se trouvent certes des sionistes convaincus mais aussi de plus en plus souvent des non-Juifs originaires d'Afrique ou d'Asie venus là pour travailler. Ou encore, depuis le moins dernier, une poignée de Juifs de Géorgie fuyant la guerre russo-géorgienne.

Et aujourd'hui, dans un pays qui a quelque peu perdu de sa confiance en soi, entre occupation des territoires palestiniens et dirigeants politiques considérés comme corrompus, le départ ("yeridah", la descente) a perdu sa charge symbolique négative, autrefois très forte: les Israéliens qui quittent leur pays pour aller étudier ou faire plus d'argent à l'étranger ne sont plus considérés comme des parias.

Un Bouddha de 19 mètres découvert près de Bamiyan

KABOUL,le 08/09/08 - Des archéologues ont découvert une statue de Bouddha longue de 19 mètres dans le centre de l'Afghanistan, près des ruines des deux Bouddhas de Bamiyan détruits il y a sept ans par les taliban.

"Au total, 89 vestiges, des pièces, des céramiques et une statue de 19 mètres ont été mis au jour", a déclaré lundi Mohammad Zia Afshar, conseiller au ministère de la Culture.

Le Bouddha, en position allongée, est gravement endommagé. Les autres vestiges remontent à l'empire antique de la Bactriane, qui se situait aux confins de l'Afghanistan, de l'Ouzbékistan et du Tadjikistan, et aux civilisations musulmane et bouddhiste ultérieures.

L'équipe d'archéologues est toujours à la recherche dans la région d'un Bouddha immense de 300 mètres évoqué par un pèlerin chinois il y a plusieurs siècles, a précisé Afshar.

Située sur l'ancienne Route de la Soie, la ville de Bamiyan fut autrefois un centre bouddhiste actif.

Malgré les appels de la communauté internationale, les taliban firent exploser en 2001 deux Bouddhas géants gravés dans la roche, jugeant qu'ils offensaient l'islam.

Depuis le renversement la même année du régime radical islamiste, des travaux de restauration des deux statues géantes ont débuté. On estime qu'il faudra une décennie pour les reconstituer.