Israël : Comment se taire face aux accusations de génocide imaginaire ?

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Le but des accusations des activistes propalestiniens contre Israël n’est pas seulement de dédouaner le Hamas de ses crimes mais aussi de dépouiller les Juifs de leurs manteaux d’abominables souffrances, de les priver de leur histoire à jamais tragique et d’ouvrir grandes les portes de leur future persécution, considère Michel Laval, avocat à la cour. © Ohad Zwigenberg/AP/SIPA / SIPA / Ohad Zwigenberg/AP/SIPA

 Israël : Comment se taire face aux accusations de génocide imaginaire ?

Les accusations des activistes propalestiniens contre Israël visent non seulement à exonérer le Hamas de ses crimes, mais aussi à ouvrir la voie à une future persécution des Juifs.

Depuis plusieurs mois, une campagne de plus en plus intense accuse Israël de génocide dans la bande de Gaza. Sur les campus des universités américaines et dans les écoles de « sciences politiques » françaises, cette accusation est scandée à l'envi, accompagnée d'une carte d'un futur État palestinien du Jourdain à la mer, prévoyant la disparition de l'État hébreu.

Une alliance rouge-verte

Ce mouvement, où se retrouvent militants d'extrême gauche et islamistes, n'a rien de nouveau ni de surprenant.
Depuis des années, il occupe une partie de l'espace public, où il exprime des discours que l'on croyait révolus. Une des manifestations les plus spectaculaires de cette alliance a eu lieu dès le lendemain du pogrom planifié du 7 octobre en Israël par les Einsatzgruppen du Hamas. Des voix ont contesté le caractère terroriste des crimes commis, les présentant comme des actes de résistance armée.

 Une rhétorique dangereuse

Cette rhétorique transforme les victimes d'hier en bourreaux d'aujourd'hui et efface les crimes réels du passé par les crimes imaginaires du présent.
Derrière l'antisionisme, se cache un nouvel antisémitisme. Cette propagande met en grand danger les Juifs du monde entier sous couvert de leur soutien réel ou supposé à Israël et répand en France et dans le monde le pire des maux de l'esprit.

 Une accusation aberrante

Le droit constitue l'un des terrains de prédilection de cette campagne, comme le démontrent les actions judiciaires menées çà et là. Par exemple, le 29 décembre 2023, l'Afrique du Sud a engagé une procédure devant la Cour pénale internationale contre Israël pour violation de la Convention contre le génocide. Bien que la Cour ait rejeté cette action, l'ambiguïté de sa décision pourrait encourager de nouvelles initiatives similaires.

Le génocide : crime des crimes

Le génocide est l'expression ultime de l'inhumanité. Les tragédies qui portent cette marque sont les plus monstrueuses, laissant des plaies béantes sur les peuples frappés. Le génocide, tel que défini par le juriste Raphael Lemkin, vise à détruire ou invalider définitivement un groupe humain. Les massacres des Arméniens, des Juifs durant la Shoah, et des Tutsis au Rwanda sont des exemples tragiques de génocides, où l'éradication de groupes entiers était l'objectif.

 Rien de comparable à Gaza

Rien de ce qui se passe dans la bande de Gaza ne s'apparente à ces crimes abominables. L'armée israélienne n'a pas pour objectif d'exterminer la population palestinienne, mais de traquer et éliminer les terroristes du Hamas et de libérer les otages capturés le 7 octobre. Gaza n'est pas le ghetto de Varsovie, et les camps palestiniens ne sont ni de concentration ni d'extermination.

Une entreprise d'anéantissement inexistante

Les bombardements israéliens visent les installations terroristes du Hamas, et non les civils, bien que des victimes collatérales soient malheureusement inévitables.
Ces actions ne participent pas à un génocide. L'armée israélienne ne mène pas à Gaza une entreprise délibérée d'anéantissement des Palestiniens. On peut penser ce que l'on veut de la situation à Gaza et déplorer le sort des populations, mais on ne peut pas qualifier cela de génocide.

Des accusations qui privent les Juifs de leur histoire

Le but des accusations des activistes propalestiniens contre Israël n'est pas seulement de dédouaner le Hamas de ses crimes lancé à la face des Alliés par les grands criminels nazis.

Il est de dépouiller les Juifs de leurs manteaux d'abominables souffrances, de les priver de leur histoire à jamais tragique et d'ouvrir grandes les portes de leur future persécution.

Comment imaginer laisser faire ? Comment se taire ?

L'Histoire et les véritables génocides

Les accusations de génocide doivent être comprises à travers l'histoire des véritables génocides : les 1,5 million d'Arméniens massacrés en 1915 et 1916 en Turquie, les six millions de Juifs exterminés durant la Shoah, et les huit cent mille Tutsis tués au Rwanda en 1994. Ces massacres visaient à éradiquer des groupes humains entiers. Chaque fois, les victimes étaient ciblées uniquement pour leur appartenance à ces groupes.

Accuser Israël de génocide dans le contexte de Gaza est non seulement une manipulation politique, mais aussi une aberration. Ces accusations visent à réécrire l'histoire des souffrances juives et à légitimer une future persécution. Il est essentiel de dénoncer cette propagande pour protéger les Juifs du monde entier.
D'après l'article de Michel Laval, avocat à la cour dans LePoint

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