![Eytan Halley Pourquoi ce survivant israélien du 7 octobre n’a-t-il pas été tué par le terroriste du Hamas ?](https://www1.alliancefr.com/wp-content/uploads/2025/02/fa76b2503f65b7fc6ba75f052555cbd2.jpg)
Témoignage du "Refuge de la Mort" : Pourquoi Eitan Halley n'a-t-il pas été tué par le terroriste du Hamas ?
Le récit glaçant d'Eitan Halley, rescapé de l'enfer
491 jours. C'est le temps qu'a passé Or Levi dans les tunnels du Hamas avant d'être libéré. 491 jours de captivité qui ont ravivé chez les survivants du massacre du 7 octobre la douleur et l'horreur de cette journée maudite.
Parmi eux, Eitan Halley, qui a vu la mort de près et qui s'interroge encore sur le miracle de sa survie.
"Une grenade a explosé, j'ai été projeté en arrière"
Ce matin-là, des dizaines de personnes s'étaient réfugiées à Migonit. La plupart ont été massacrées. D'autres, comme Or Levi et Hersh Goldberg-Polin, ont été enlevées. Dans ce chaos infernal, un homme s'est dressé face aux terroristes : Anar Shapira, revêtu d'une combinaison de protection, lançant les grenades ennemies hors du refuge. Son acte héroïque est devenu un symbole de résistance.
Eitan Halley, témoin direct de cet enfer, raconte : "Quand Anar Shapira a été tué, j'ai pris sur moi ce qu'il avait commencé. Je me souviens de la sensation que j'avais en lançant les grenades. Mais l'une d'elles a explosé. J'ai été projeté en arrière, je me suis évanoui. Quand j'ai repris connaissance, un terroriste était là, arme au poing."
Un choix inexpliqué : pourquoi le terroriste l'a relâché ?
"J'ai fermé les yeux, j'attendais la mort. Puis, j'ai senti un terroriste me secouer la tête", raconte Halley, encore hanté par cette scène. "Jusqu'à aujourd'hui, je ne comprends pas pourquoi j'ai survécu. Il s'est penché sur moi, m'a attrapé, puis m'a relâché."
Se pourrait-il que le terroriste l'ait cru mort ? "Je n'ai aucune explication. Nous nous sommes battus pendant une demi-heure après une nuit blanche. J'avais utilisé toutes mes forces pour survivre. J'étais complètement paralysé, incapable de bouger. Mes yeux étaient fermés, il m'a laissé là. Je crois qu'il a ensuite enlevé Elia Cohen et qu'ils sont retournés à l'entrée du refuge pour exécuter ceux qui restaient. Deux de mes amis ont été assassinés sous mes yeux."
Un triple miracle en quelques heures
Eytan Halley a vécu trois miracles successifs. "Nous sommes restés blessés dans une ambulance pendant sept heures avant d'être secourus. Pendant ce temps, j'ai essayé de calmer ceux qui m'entouraient."
Quand il évoque Anar Shapira, sa voix tremble : "Je ne comprenais pas ce qu'il faisait au début. Il a lancé grenade après grenade, huit en tout. Il nous a dit de faire pareil. J'avais du mal à y croire. Mais je savais que si lui tombait, quelqu'un d'autre devait continuer."
Quant à Hersh Goldberg-Polin, Halley se souvient : "Il est arrivé avec Anar, il était déterminé. Je l'ai vu blessé, sans bras. Pourtant, il ne paniquait pas. Il s'est bandé et a fait tout pour ne pas mourir."
Un combat qui ne s'arrête pas là
Depuis ce jour, la vie de Halley a basculé. "J'étais en dernière année de licence. J'avais trouvé un travail, mais après un an, quelque chose avait changé en moi." Il s'est lancé dans une tournée de plaidoyer aux États-Unis, portant la voix des survivants. "Si nous ne prenons pas soin de nous, personne ne le fera à notre place."
Sa mission est claire : "Avec l’aide de l’Université Ben Gourion, j’ai pu finir mes études pour que le traumatisme ne détruise pas ce que j'avais commencé. Aujourd’hui, j’ai décidé de me consacrer à la sensibilisation."
L’histoire de Halley est celle d’un survivant, d’un témoin de l’horreur, mais aussi d’un homme porteur d’un message puissant : ne jamais oublier, ne jamais céder, et continuer à se battre pour la mémoire des victimes et des survivants.
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