
Yaakov Atrakchi : “Celui qui achète un appartement à l’étranger est un imbécile”
Le PDG d’Aura s’insurge contre l’engouement des Israéliens pour l’immobilier en Grèce et à Chypre
Yaakov Atrakchi, PDG du groupe immobilier Aura, n’a pas mâché ses mots lors de la conférence du Real Estate Center.
Dans une déclaration qui a fait grand bruit, il a vivement critiqué la tendance des Israéliens à investir dans l’immobilier à l’étranger, particulièrement en Grèce et à Chypre.
Selon lui, il s’agit d’un marché artificiel où les acheteurs se revendent les biens entre eux sans réelle croissance :
“Les Israéliens pensent qu’ils inventent un marché, ils achètent des appartements en Grèce et à Chypre et se les revendent. Les derniers à acheter resteront coincés avec les appartements.”
Atrakchi va plus loin et assène un jugement sans appel :
“Quiconque achète aujourd’hui des appartements à l’étranger est un imbécile.”
Un avis tranché qui tranche avec l’enthousiasme de nombreux investisseurs israéliens pour ces destinations prisées.
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2024 : une année record pour Aura avec plus de 1 000 ventes
Le PDG d’Aura s’est également félicité des résultats exceptionnels de son entreprise en 2024, avec 1 044 appartements vendus, un chiffre record qui dépasse même les performances des années précédentes.
“En 2024, nous avons vendu plus de 1 000 appartements, soit mieux qu’en 2023 et 2022, qui étaient déjà des années record.”
Face aux spéculations sur une éventuelle bulle immobilière en Israël, il rejette l’idée d’un effondrement du marché et pointe du doigt une vision biaisée de la réalité :
“Les gens s’assoient à Tel-Aviv et pensent que c’est le seul État d’Israël, et ils ont tort. J’entends des gens qui me disent qu’ils veulent vivre ici et que leurs enfants y vivent aussi. Quiconque veut s’occuper de ses enfants leur achète un appartement. Aujourd’hui, les gens n’achètent qu’en Israël.”
Les accords 20/80 : un levier efficace pour le marché immobilier
Concernant les accords 20/80 un modèle de financement permettant aux acheteurs de ne payer que 20 % du prix initial avant la remise des clés, Atrakchi défend leur pertinence face aux critiques :
“C’est un bon accord car il permet à ceux qui louent un appartement de ne pas payer leur prêt hypothécaire et à ceux qui doivent vendre un appartement de le faire.”
Il réfute toute comparaison avec des formules plus risquées comme le 5/95 qui, selon lui, pourraient s’avérer problématiques :
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“Nous proposons des accords 20/80 depuis 10 ans, ce ne sont pas des accords 5/95 qui ne sont ni bons ni dangereux.”
D’après lui, ces dispositifs ne sont qu’une solution temporaire, rendue nécessaire par le contexte économique actuel, mais qui disparaîtra avec la baisse des taux d’intérêt :
“Nous comprenons tous que lorsque les taux d’intérêt baisseront dans deux ans, ce sera terminé, il n’y aura plus besoin de cela.”
Pourquoi les prix des appartements vont continuer à augmenter
Atrakchi met en garde contre l’attentisme de certains acheteurs, convaincus que les prix vont chuter :
“Il y a une tendance à la hausse des rendements de la construction et les taux d’intérêt sont toujours élevés. Il y aura une augmentation modérée en 2025, et l’histoire prouve que ceux qui attendent paient plus cher.”
D’après lui, ce sont principalement les primo-accédants qui pâtissent de cette situation :
“La population qui en souffre est celle qui n’a pas de premier appartement. Je dis aux gens d’acheter un premier appartement et au plus tard, s’ils ne veulent pas y vivre, ils peuvent le vendre et acheter ailleurs.”
Il critique également les programmes de prix cibles, qui, selon lui, ne profitent pas réellement aux acheteurs :
“Regardez ce qui se passe avec les programmes de prix cibles. 100 000 personnes s’inscrivent, les gens attendent ces bêtises et à la fin ils ne gagnent pas et les prix augmentent, ils attendent juste.”
Investir à l’étranger : une mauvaise idée selon Atrakchi
Pour Atrakchi, l’investissement immobilier hors d’Israël n’est pas seulement risqué, il est absurde. Il rappelle l’échec des investissements israéliens en Roumanie, où de nombreux acheteurs ont perdu de l’argent, et estime que la situation en Grèce et à Chypre est similaire :
“Vous souvenez-vous du phénomène des promoteurs en Roumanie ? Celui qui a acheté là a perdu de l’argent.”
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D’après lui, ces marchés ne présentent aucun potentiel de croissance :
“En Israël, nous savons ce que nous achetons. J’étais à Chypre, Israël dans les années 1970 était plus développé que lui, les prix n’ont pas augmenté là-bas depuis 20 ans, alors qui achètera les appartements chez eux ? Les Chypriotes ?”
Un engagement philanthropique à Metula
Au-delà de la rentabilité, Atrakchi met en avant l’engagement social de son entreprise, notamment à Metula, où Aura finance un projet immobilier sans objectif de profit :
“Nous avons 150 projets en cours, nous pouvons nous permettre d’en faire un seul sans bénéfice.”
Il déplore cependant l’inaction de l’État dans les zones frontalières du nord et du sud d’Israël, où l’exode des populations pose un problème majeur :
“L’État a une énorme dette morale envers les localités du sud et du nord, ainsi qu’envers les entrepreneurs.”
Atrakchi a été marqué par sa visite sur place :
“J’étais à Metula et j’ai vu un chef de conseil qui siège seul dans la salle du conseil depuis un an et demi.”
Face à l’abandon de ces régions, Aura prend les devants, notamment avec un projet de chemin de fer qui n’aurait pas vu le jour sans son intervention :
“On m’a dit qu’il n’était pas économique de procéder à une démolition et à une reconstruction là-bas. Nous sommes une entreprise publique, j’ai approuvé le projet au conseil d’administration et nous allons le réaliser.”
Un marché israélien solide et un avertissement aux acheteurs à l’étranger
Yaakov Atrakchi se positionne comme un fervent défenseur de l’investissement immobilier en Israël. Pour lui, les Israéliens doivent cesser de chercher des opportunités illusoires à l’étranger et se concentrer sur leur marché national.
Son message est clair : attendre ou acheter ailleurs, c’est prendre un risque inutile. Ceux qui hésitent pourraient payer leur appartement plus cher demain.
Avec une demande toujours forte et des projets d’infrastructure en expansion, Israël reste, selon lui, la meilleure option pour investir dans l’immobilier.
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