
Nouvelle révélation dans l'affaire des enfants yéménites : "Nous avons été kidnappés et soumis à des expériences"
Deux sœurs, Hana Hadad (75 ans) et Mazel Varda (71 ans), ont récemment rapporté leur témoignage dans l'affaire des enfants yéménites en Israël.
Elles affirment avoir été enlevées de leurs parents peu après leur arrivée dans le pays en 1949. Selon leur récit, elles ont été conduites à l'hôpital de Jaffa, où des expériences médicales ont été pratiquées sur leurs yeux, qui les rendront partiellement aveugles. Quelques jours plus tard, leur père est parvenu à les sauver.
Ce nouveau témoignage, qui vient s'ajouter à d'autres dans cette affaire qui a récemment refait surface, met en lumière les événements qui se sont déroulés il y a plusieurs décennies.
Les sœurs, Hana Hadad, résidant à Netanya, et Mazel Varda, résidant à Bat Yam, déclarent avoir été emmenées avec d'autres enfants à l'hôpital Dejani de Jaffa en raison d'une allergie oculaire. C'est là qu'elles auraient été soumises à des expériences médicales qui ont entraîné une perte partielle de leur vision.
Leur témoignage est documenté par l'association Amram, dans une websérie réalisée par Elad Ben Elul et Yossi Brauman intitulée "Prophètes - Opération Amram". Cette série concerne les activités de l'association de ces derniers mois et vise à faire reconnaître les enlèvements d'enfants ayant eu lieu au Yémen, en Europe de l'Est et dans les Balkans.
Selon les sœurs, elles ont été séparées de leurs parents dès leur arrivée en Israël. L'avion dans lequel elles sont arrivées était remplies d'enfants et de familles, qui a atterri sur un sol non pavé, provoquant une poussière qui a entraîné des infections oculaires chez certains enfants. Dans leur témoignage vidéo, les sœurs racontent les traitements et les expériences qu'elles ont subis dès leur arrivée à l'hôpital de Jaffa.
Les infirmières qui se souviennent de cette époque attestent que de nombreux enfants ont été amenés à l'hôpital en même temps que les sœurs. Mazal se remémore : "Quand nous sommes arrivés, ils nous ont tout pris. Nos bijoux, nos cheveux, tout ce que nous avions. Nous ne comprenions pas pourquoi nous ne voyions pas notre famille, nos parents, et nous parlions seulement en yéménite entre nous".
Mazal évoque les traitements qu'elle et sa sœur ont subis à l'hôpital. Elle prétend qu'il s'agissait d'expériences reçues sur des enfants venus d'Israël depuis le Yémen, et elle se souvient d'une cicatrice qui marquera à jamais sa vie : "On nous a injecté, à ma sœur et à moi , à l'intérieur de la cornée de l'œil explique-t-elle. "Nous sommes ressorties aveugles. Nous étions arrivés en bonne santé, et ils nous ont injecté quelque chose dans les yeux sans raison valable."
Hana se remémore les moments difficiles où elle craignait d'être séparée de sa sœur. « Je la tiens fortement je ne la laisse pas s'éloigner de moi », déclare-t-elle. Elle fait référence à un article paru en 1985 concernant l'affaire des enlèvements au Yémen, où les deux sœurs apparaissent avec le crâne rasé, soutenues par des infirmières de l'hôpital. "Nous ne sourions pas sur cette photo, nous pleurions", se rappelle Hana. "Eux, ils riaient et parlaient, mais pas nous."
Le père des sœurs a cherché ses filles pendant plusieurs jours après leur enlèvement, jusqu'à ce qu'il rencontre un habitant de Jaffa qui l'a conduit à l'hôpital où les enfants étaient retenus. Lorsque le père est arrivé à l'hôpital, il a crié jusqu'à ce que sa fille Hana entende sa voix. Elle a brisé la vitre qui les sépare et a réussi à faire sortir sa sœur et elle.
"Quand il nous a vues, Dieu seul sait quel cri il a poussé en nous regardant dans les yeux", décrit Hana. "Après cela, un habitant arabe de Jaffa nous a cachées dans une salle de bains. Nous nous sommes assises sur les genoux de notre père, sans dire un mot, et il nous a simplement serrées dans ses bras, nous a embrassées et a pleuré .Finalement, il nous a conduits en camion vers le nord du pays."
Hana raconte que même des années plus tard, lorsqu'elles se rendaient à la caisse d'assurance maladie dans le camp des immigrants pour un contrôle médical, leur père les emmenait, elle et sa sœur, et il les enfermait dans la salle de bains par crainte qu'elles ne soient de nouveau enlever. "Papa regrettait d'être venu en Israël, il pleurait et disait que les Arabes valaient mieux que les Juifs", confient-elles.
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