“La guerre est à notre porte” : alarme rouge dans les prisons de haute sécurité en Israël

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Avertissement inédit au sein du service pénitentiaire israélien

Le directeur du Service pénitentiaire israélien (Sherut Batei HaSohar) a lancé une alerte ferme devant la Commission de la Sécurité nationale de la Knesset.
Selon lui, des signes tangibles d’une possible montée de tensions dans les prisons de haute sécurité ont été détectés. « La guerre est à notre porte », a-t-il déclaré, soulignant une préparation des détenus aux affrontements à venir et l’état de « désespoir » qui règne parmi les prisonniers depuis les événements d’octobre 2023. 

Dans les cellules des détenus de sécurité, le commandement a mis au jour des schémas détaillés des établissements, dessinés par les prisonniers eux-mêmes.
Ces cartes indiqueraient l’emplacement des serrures et le nombre de gardiens présents dans chaque aile, suggérant selon le service pénitentiaire une organisation interne en vue de défier l’autorité carcérale.

Coordination interne inhabituelle entre détenus de sécurité

Les responsables du Service pénitentiaire israélien ont signalé une discipline collective renforcée dans certaines sections. Moins de conflits internes, plus de silence, plus d’obéissance apparente.

En milieu carcéral, ce calme n’est jamais neutre. Il précède très souvent une action collective. Les gardiens le savent, les directeurs aussi.

Changement brutal d’état d’esprit depuis octobre

Avant, une partie des détenus de sécurité espérait des échanges, des libérations, des négociations. Aujourd’hui, selon les mots mêmes des responsables, cet espoir a disparu.

Or un détenu qui n’attend plus rien est beaucoup plus dangereux qu’un détenu qui négocie.

C’est ce basculement précis qui a été décrit devant la Knesset.

Un contexte carcéral sous pression

La capacité du système pénitentiaire israélien est mise à rude épreuve depuis le début du conflit avec des niveaux de détentions sans précédent de personnes considérées comme détenus de sécurité, notamment des prisonniers liés aux combats et aux attentats. Selon des données récentes, environ 11 000 détenus de ce type seraient incarcérés en Israël, dont une majorité notable depuis octobre 2023, avec seulement une fraction ayant été définitivement condamnée. 

Les conditions de détention dans ces établissements sont au cœur de multiples critiques. Le Bureau du Défenseur public israélien a publié un rapport décrivant une détérioration sévère de l’état des prisonniers palestiniens, notamment en matière de nourriture, de soins et d’exposition à la violence systématique par le personnel carcéral.

Le document évoque des épisodes de violence, parfois présentés comme routiniers, qui soulèvent de sérieuses préoccupations sur le respect des normes minimales de traitement en détention. 

Des témoignages de détenus récemment libérés décrivent des abus graves, allant de la malnutrition aux violences physiques, et confirment une situation de détérioration des conditions de vie derrière les murs des prisons de haute sécurité. 

Une institution sous tension et sous examen

Le Service pénitentiaire, autorité nationale responsable de la supervision des prisons en Israël, dépend du ministère de la Sécurité nationale et gère un réseau d’établissements répartis à travers le pays. Historiquement, il combine fonctions de détention avec des tentatives d’intégration sociale, tout en assurant le confinement des criminels et des détenus de sécurité. 

Les récents avertissements publics émanent d’un contexte où des signaux internes et externes convergent vers une pression accrue sur le système pénitentiaire. Le sentiment de désespoir des détenus, la perception d’un affaiblissement du contrôle et les signes d’une possible préparation à des incidents violents constituent désormais des éléments d’alerte pour les autorités carcérales. 

Témoignages directs et perception interne

Interrogé sur l’état d’esprit des gardiens et des détenus, un porte-parole du Sherut Batei HaSohar a indiqué que la tension se cristallise autour d’une rupture entre les attentes des prisonniers et la réalité de leur maintien en détention. Selon ses propos: « L’espoir des détenus de sécurité s’est transformé en désespoir. Nous sommes à la veille d’un événement majeur ». 

Dans un contexte de surveillance accrue, l’accumulation de cartes et de notes détaillées à l’intérieur des cellules a été interprétée comme un signe que certains détenus étudient le fonctionnement des installations et la répartition des forces, ce qui alimente la vigilance des responsables pénitentiaires. 

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