« Israël sait où sont tous nos captifs à Gaza », déclare le frère de Hadar Goldin

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« Israël sait où sont tous nos captifs à Gaza », déclare le frère de Hadar Goldin

Alors que tous les otages vivants ont été restitués, une vérité dérangeante explose à la télévision israélienne : “Israël sait où sont chacun de nos captifs à Gaza”, affirme le frère du soldat Hadar Goldin, dont le corps est toujours détenu par le Hamas depuis 2014. 

Hadar Goldin, décédé au combat lors de l'opération Bordure protectrice, est détenu à Gaza depuis. Sa famille espère désormais le récupérer dans le cadre de l'accord actuel, mais craint que le Hamas n'affirme ne pas avoir tous les morts entre ses mains.

Dans une interview accordée à « Hadashot HaBoker », son frère Hemi Goldin a évoqué les informations reçues concernant le lieu où se trouve Hadar et la longue lutte pour son retour :
« Je m'attends à ce que tous ceux mentionnés 11 soldats morts détenus par le Hamas reviennent »
Onze ans d’attente, de douleur, de silence. Et soudain, une certitude glaçante lancée en direct à la télévision israélienne : “Israël sait exactement où sont chacun de nos captifs à Gaza.”

Le cri du frère d’un soldat disparu, jamais revenu

Hadar Goldin était officier dans la brigade Givati. En août 2014, durant l’opération Bordure protectrice, il est tué au combat dans la bande de Gaza. Son corps n’a jamais été restitué. Depuis plus d’une décennie, sa famille vit dans l’attente. Une attente qui s’est transformée en révolte.

Son frère, Hami Goldin, invité ce matin-là à la télévision israélienne dans l’émission “Actualités du Matin”, a brisé ce qu’il appelle “le mur du mensonge et de l’inaction”.

“Ce que nous savons, c’est que l’armée israélienne et l’État d’Israël savent parfaitement où se trouvent tous les captifs retenus à Gaza. Ils savent exactement où se trouve chacun d’eux.”

Une déclaration sèche, directe, sans détour, qui ne laisse aucune place au doute. À l’heure où Israël négocie le retour des dépouilles des otages détenus par le Hamas, la famille Goldin rappelle que des soldats, eux, ne sont toujours pas rentrés chez eux. Même morts.

Un avertissement ignoré, une tragédie annoncée

Dans un ton à la fois amer et accusateur, Hami Goldin remonte le temps : “Cela fait onze ans que nous vivons cet enfer. Six mois avant le 7 octobre, nous avions prévenu : si aucun renseignement n’est recueilli sur Hadar et les autres captifs, alors malheur à ce qui adviendra. Et le 7 octobre est arrivé.”

Il ne s’agit pas d’un simple rappel. C’est un réquisitoire contre les dirigeants israéliens, accusés d’avoir laissé pourrir le dossier des captifs en terrain ennemi. Et de vouloir ramener les vivants sans réclamer les morts.

“J’attends que tous ceux qui ont été inclus dans le premier accord soient rapatriés. Il n’est pas envisageable de laisser des Juifs sur une terre ennemie”, martèle-t-il.

Une mobilisation populaire, mais une invisibilité persistante

“Nous ressentons un immense amour de la part du public”, confie-t-il avec émotion. Mais cette reconnaissance tardive ne suffit pas à effacer les années d’indifférence. “Le public ne nous a pas soutenus pendant toutes ces années.”

Son avertissement est clair : “Celui qui ne ramène pas les corps ne ramènera pas non plus les blessés, et à la fin, ce sont des vivants qui seront enlevés.”

À travers cette phrase, c’est tout un enseignement qu’il veut transmettre à la nation. En refusant de tout faire pour rapatrier ses morts, Israël ouvre la voie à de nouvelles prises d’otages, à de nouvelles tragédies. L’histoire se répète.

Un appel national à la dignité

“Nous sommes là pour empêcher que cette injustice et cette humiliation ne se reproduisent. Ils doivent tous rentrer. Tous.”

Le message de la famille Goldin n’est pas un simple cri du cœur. C’est une alerte morale, politique, nationale. Il ne s’agit plus uniquement de Hadar, mais de tous les soldats et civils qui, morts ou vivants, ont été abandonnés derrière les lignes ennemies. Et qui attendent.

À travers leur combat, les Goldin incarnent une exigence : Israël ne peut se contenter de ramener les vivants si les morts ne sont pas également une priorité. Le deuil, la justice, l’honneur national l’exigent.

 

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